Je m'étais faites massacré ! Complètement ! Ces foutus démon ! Ça datait pourtant du mois de mars, la fois où j'ai faillis crever ! Une chance que Kanon était là, cette fois sinon je serais morte. Et je me demandais d'ailleurs pour quelle raison j'étais encore vivante ! J'étais vivante... Mais j'avais mal partout. Mes yeux étaient fermé et je n'osais pas les ouvrir. Il y avait un poids, sur moi. Peut-être mon manteau ? Non ce n'était pas ça. Une couverture ? Comment une couverture aurait pu se ramasser sur moi !? J'étais probablement au milieu de la rue, je ne sais trop où, encore une fois dans les quartiers sombres de Tokyo, comme j'avais l'habitude de faire. Et puis c'était si dure par terre ! Mon dos souffrait le martyre. En fait... Non. Le sol n'était pas si dure que ça. Mes bras faisaient mal et une chance que je n'étais pas debout où mes jambes ne m'aurait pas supporter. Je me rappelle avoir courue, tellement courue. Mes muscles étaient tellement endoloris que j'avais l'impression qu'un troupeau d'éléphant m'était passé dessus juste assez pour bien pétrir le tout. Berk, image peu agréable. Et j'avais un de ces mal de crâne impossible ! Mon visage entier souffrait aussi. J'allais sûrement avoir quelques bleus, encore. Et des égratignures, des coupures, etc. Le lot habituel. J'étais sûr que ma colonne vertébral était cassé en mille miettes tellement ça faisait mal. Puis une douleur sourde, insupportable dont je me rendis compte bien assez vite, dans l'épaule. Il s'était passer quoi, déjà ? Oh... C'était tellement dure de tout se rappeler bien en détail. Je n'avais pas la force.

Au travers de mes paupières je voyais de la lumière. Étions-nous déjà le matin ? Non... Même le matin ici, il n'y a pas beaucoup de lumière. M'avait-on déplacé ? Oui, sûrement m'avaient-ils abandonné quelque part. Ou juste nul part. Là où personne ne pourrait jamais me trouver. Et pourtant j'avais envie de rester ici, dans cette rue étrangement confortable, jusqu'à ce que quelqu'un me trouve.

Non. Je n'étais pas dans une rue, c'était impossible. Je prenais doucement conscience de ce que je touchais, ce que je sentais. Il y avais belle et bien un poids sur moi et c'était une couverture. Il y avait aussi un oreiller sous ma tête et j'étais coucher sur un matelas. Donc j'étais dans un lit. C'est quand même un bon début. Je savais que j'étais dans un lit. Mais pour savoir exactement où j'étais, il fallait que j'ouvre mes yeux. Et j'avais tout sauf la force de le faire. Mais je savais que je réussirais pas à m'endormir. Non pas avec la douleur qui se partageait mon corps entier.

Puis j'entendis des voix. Une voix d'homme et celle d'une femme. Donc je n'étais pas seule. Je voulais comprendre ce qu'il disait, mais je n'y arrivais pas, tout était trop flou dans ma tête. Je sentais quelqu'un de penché au dessus de moi. Une main s'approchait de mon bras... Et mon instinct de survie prit le dessus. Brusquement, j'ouvris les yeux et attrapa la main qui s'approchait de mon bras, afin que celle-ci ne me touche pas. C'était le bras d'une femme, avec une peau si douce que le satin et si blanche que la neige. Je remontai du bras jusqu'au visage, pour voir à qui appartenait cette peau si parfaite que je jalousais. Je ne la connaissais pas, elle avait l'aire jeune, toute jeune. Et... elle était infirmière. J'étais donc à l'hôpital. Je n'avais pas eu à attendre que quelqu'un vienne me chercher, on l'avait déjà fait ! Encore une dette envers quelqu'un.. Je détestais ce genre de situation.

Puis je me rendis compte que l'effort que j'avais fais pour ouvrir les yeux et tendre le bras (surtout tendre le bras, car il me faisait un mal de chiieeen !), m'avait coûté toute mon énergie. Et je me rendis compte que mon corps entier faisait encore plus mal que ce que je le pensais ! J'essayai de ne pas le laisser paraître et devant les yeux surpris de l'infirmière, je reposai ma main sur le matelas, là où elle allait, et la lâcha. Elle me sourit... Ah, doux sourire d'infirmière. La plupart était tellement hypocrite. Et je détestais tellement les hôpitaux. Quelle torture. Je remarquai alors l'odeur de désinfectant etc... L'odeur typique d'un hôpital, comment avais-je fais pour ne pas remarquer !?

Calmez-vous mademoiselle, vous êtes à l'hôpital, tout va bien.

Avait-elle dit. Oui c'est ça... Tout ne va visiblement PAS bien étant donné que.. Oh oui ! J'étais à l'hôpital ! C'est ce que je disais, hypocrite. Ils ne font décidément rien pour me mettre de bonne humeur, hein !?

Donc sa main se rapprocha de nouveau de mon bras et elle attacha un élastique autour de celui ci avant de désinfecter le creux de mon coude et de me prendre une prise de sang. Et évidemment, pendant l'expérience, je blêmis. J'étais prête à me faire massacrer par une bande de démon enrager, j'étais même prête à me faire tuer par celle qui avait tué ma soeur, j'étais aussi prête à saigner autant qu'il le fallait, vivre les pires tortures... Mais les prises de sang... Les aiguilles.. Beeeeeerrrk !

L'infirmière s'en alla finalement, en me faisant un dernier sourire et en me disant de me reposer. Mais comment, Dieu du ciel, étais-je arrivé ici !? Je remarquai alors que je n'étais toujours pas seule dans la pièce. Je balayai celle-ci du regard et près de la fenêtre je vis la silhouette d'un homme. Qui était-ce ? Certainement pas Suzu. Kanon ? Non, il était probablement avec Miho. Je ne reconnaissais pas la silhouette. Et parce que la lumière du soleil l'entourait, j'étais aveuglé et je ne voyais que son ombre. Comme un halo qui entoure les anges.

Oh mon dieu. C'était un ange. Obligatoirement. Oui, je savais ! J'avais vue cette scène ! Dans un rêve.. Oui je l'avais vue. Dans mon rêve, il y avait exactement la même scène. Sauf qu'il y avait deux ailes blanches qui sortaient du dos de l'homme en face de moi. Et je pouvais voir son visage, il me souriait. Tellement protecteur et dans ce rêve, je m'étais sentit tellement bien. Qui allait-il être, dans ma vie ?

Il se rapprocha encore et je pu constater que c'était bel et bien le visage que j'avais vue dans mon rêve. Bouger mes lèvres allait être un effort supplémentaire mais...

T'es qui ?

Lui demandais-je avec ma politesse et mon tact légendaire.

Elle se faisait tabasser. Je le sentais. Tout mon être me criait de laisser mon bar et d’aller la protéger. Je tremblais de peur à l’idée qu’elle ce fasse blesser! Elle, ma protéger, Rei, mon amour. Alors, je criais comme un dégénérer que le bar fermais plus tôt et que j’étais désolé. Tout le monde rechigna et par peur de perdre tout mes clients habituel, je dis aussi que la prochaine fois, ils auraient tous deux consommations gratuites. Ça sufi à les convaincre et dès qu’il ne restait personne, je barrai la porte et me téléportais à côté d’elle.

Lorsque je la vis, recroquevillé par terre, évanouie, entrain de se faire fracasser par des démons, je me mis très en colère. Non seulement contre ces démons de mes deux qui la tabassaient, mais aussi contre moi. Je couru vers eux et frappais les démons de toutes mes forces, essayant de passer ma colère sur eux. Ils avaient bien tabassé ma précieuse Rei! Ils s’en allèrent alors difficilement et je m’agenouillais devant ma chérie. Elle avait du mal à respirer et saignait de partout. J’avais honte de moi. J’étais son ange gardien! J’aurais dû la protéger! J’aurais dû être là! Mais non. Alors la seule chose que je pus faire fût de la transporter à l’hôpital. Je la pris donc délicatement dans mes bras, la touchant pour la première fois, et l’emmenai au lieu désiré.

Rendu là-bas, je criai comme un démené pour qu’on passe Rei en priorité, ce que les médecins décidèrent de faire en voyant que je ne plaisantais en pas en leur disant que si elle ne se faisait pas prendre en charge avant dix minutes je leur fracassais le crâne contre le mûr et que je faisais de la bouillis avec leur cerveau. Ensuite, je prenais cette bouillie et je la faisais avaler aux infirmières. Je pense que je les ai effrayés! Mais ça marcha! Elle se fit donc prendre en charge et examiné. Je ne compris pas trop ce qu’ils leur firent, mais je leur faisais confiance. Ils avaient bien trop peur de moi pour ne pas faire tout avec minutie! Je détestais à mourir la violence, mais lorsqu’il s’agissait de Rei, je m’emportais à coup sûr. On ne touche pas à Rei à moins de vouloir m’avoir sur le dos pour le restant de ses jours.

Lorsqu’ils me dirent que je pouvais entrer dans la chambre, je me précipitais vers celle-ci et entrai en bourrasque. Mais ce que je vis me fis horriblement mal. Rei étendu comme ça, si mal en point que j’en eu un haut le cœur. Je m’écœurais de ne pas l’avoir protégé. Je m’en voulais tellement! Je voulais prendre ses blessures à sa place. Mais je ne pouvais que veiller sur elle. Alors, la nuit durant, je fis les cent, surveillant ses moindres gestes même si ils n’étaient vraiment pas nombreux.

Le matin venu, elle était toujours inconsciente. Je m’assis sur une chaise et lui pris la main. Je passais mon pouce sur le dos de celle-ci.

-S’il te plait Rei, réveille-toi! Je t’en pris!

Fis-je avant de soupirer, voyant bien que celle-ci n’ouvrirait pas les yeux simplement parce qu’un inconnu lui demandait. Parce que bien sur, à ses yeux, j’étais un inconnu. Elle ne me connaissait pas. Pourtant, moi, je connaissais tout d’elle, jusqu’à sa taille de soutient gorge. Je la connaissais par cœur, comme si c’était moi qui l’avais créé, ce qui était bien loin d’être le cas! Je lâchais la main de ma protégée et me levais pour aller voir l’infirmière qui était entrée. Elle m’expliqua que l’état de Rei, malgré que physiquement semblait mauvais, était bon. Il fallait qu’elle lui fasse une prise de sang. Elle me dit aussi qu’elle aurait mal en se réveillant mais qu’ils lui avaient donné une dose d’anti-douleur et que c’est tout ce qu’ils pouvaient faire. Je soupirais donc et allais me mettre proche de la fenêtre. Lorsque l’infirmière approcha son bras, Rei ouvrit les yeux d’un coup et lui prit le poignet. Elle examina un peu l’infirmière et la lâcha.

-Calmez-vous mademoiselle, vous êtes à l'hôpital, tout va bien.

Puis, l’infirmière lui fit la prise de sang. Je souris tendrement, amusé de la voir blanchir pour une petite prise de sang alors qu’elle venait de se faire bien tabasser par une bande de démons enragés qui voulaient sa mort. Bien sûr, elle, elle s’en fichait royalement des démons! Mais la méchante infirmière lui faisait une grosse piqûre! Là, elle avait gros à perdre! La méchante infirmière partit avec le sang. Rei ne se rendit pas tout de suite compte que j’étais là. Mais elle finit par tourner la tête vers moi. J’avançais donc vers elle, un peu. Elle me relooka un moment, puis, fixa mon visage avec une tête un peu contrarié.

-T'es qui ?

Fit-elle avec un aplomb qui me surprit vu son état de santé. Elle me prit de cours. J’avais oublié qu’il faudrait que je me présente. Je m’approchais alors d’elle lentement, puis lorsque je fus assez proche, essayai de lui répondre sans avoir l’air un peu fou, ce qui ne réussi pas.

-Heuuu… Je… Je suis Minami Rei, heu non! Ça c’est toi!! Je suis heu… Kazuki Rui! Je suis humm… ton… ton… heuu… je sui le propriétaire du Skyline!

J’avais l’aire d’un vrai con. Pitoyable! Vraiment! J’avais voulu lui dire que j’étais son ange gardien, mais j’avais eu peur, j’avais été lâche. Je ne voulais pas qu’elle me déteste. Je voulais qu’elle m’apprécie. Je ne voulais pas que Rei se fâche contre moi, et je savais que ça allait être le cas lorsqu’elle saurait! J’étais son ange gardien et je ne l’avais pas protégé. J’étais son ange gardien et je ne lui avais pas dit que j’existais. Elle m’en voudrait à coup sur! Mais maintenant qu’elle savait que j’existais, je ne pouvais pas lui mentir en la regardant dans les yeux et je ne pouvais pas lâcher ses beaux yeux de ma vue. Je ne pourrais pas lui faire face après.

-Désolé. Je suis un peu nerveux! En faite, ce que j’essaye de te dire, c’est que je suis ton an… ton an… ton ange gardien. Je suis ton ange gardien. Je suis désolé! Je ne suis pas arrivé à temps pour te sauvé de ces démons! Je suis vraiment désolé!

Fis-je en me courbant lentement pour me relever ensuite, attendant la fatidique réaction de Rei et de son légendaire gros caractère. Je m’étais approché assez proche d’elle pour qu’elle puisse, si elle le voulait, me frapper, mais sans la toucher parce que je savais que si elle voulait me frapper, elle le ferait même si elle devait se lever alors autant lui facilité la tâche. De plus, je voulais qu’elle me frappe. Pas que j’étais masochiste, loin de là! Mais je méritais parfaitement ce coup. Si je le recevais, je serais un peu soulagé de ma pitoyable échec.

lor=red]Heuuu… Je… Je suis Minami Rei, heu non! Ça c’est toi!! Je suis heu… Kazuki Rui! Je suis humm… ton… ton… heuu… je sui le propriétaire du Skyline!

Oui. Oui c'est ça, évidemment, il était moi. Mais l'était idiot, ou quoi ? Je haussai un sourcil en le regardant, plutôt perplexe. Et oui il était mon... mon... heuu... le propriétaire du Skyline. Évidemment. Bon sang, il n'y avait pas le bouton ''devenir compréhensible'' sur ce machin ? Le machin étant bien sûr, l'homme qui était près de moi. Et qui était, selon ce que j'avais compris, un voleur d'identité schizophrène qui possédait un bar. C'est... Bien partit ? Je me grattai le dessus de la tête, avant de me rendre compte que mon bras faisait mal. Oui... Ça m'arrivait de l'oublier, et alors ? J'avais l'habitude de toujours bouger, moi !

''Oh bon sang... un voleur d'identité schizophrène propriétaire de bar. Super.''

Avais-je dis sur un ton complètement désespéré. J'étais quelqu'un de plutôt sarcastique dans la vie. Mais cette fois je pensais presque vraiment ce que je disais. Presque. Parce que quelqu'un de si fou que ça n'aurait pas eu obligeance de me sauver la peau. À moins d'avoir entendu des voix dans sa tête lui disant d'être un bon citoyen. Je soupirai lorsqu'il poursuivit.

Désolé. Je suis un peu nerveux! En faite, ce que j’essaye de te dire, c’est que je suis ton an… ton an… ton ange gardien. Je suis ton ange gardien. Je suis désolé! Je ne suis pas arrivé à temps pour te sauvé de ces démons! Je suis vraiment désolé!

Mon quoi ? Il veux dire genre... Genre comme Kanon avec Miho ? Genre le mec supra protecteur qui apparaît directe quand il y a un problème ? Namèoh ! L'est con ou quoi ? Il est probablement plus touché par la schizophrénie que ce que je le pensais. Je n'avais encore jamais eu affaire à un malade mental. Cette expérience s'avérait être très intéressante.

Mais le pire, c'est que j'avais entendu parler de ce bar... La Skyline. Oui, enfin, je fréquente souvent les bars de ce quartier, alors obligatoirement... Mais s'il était vraiment mon ange gardien, où avait-il été durant toute ces années, où je me sentais affreusement seule ? Pourquoi, en tant qu'ange gardien, ne m'a-t-il pas sauvé de toute les souffrances par lesquels je suis passé ?

J'éclatai finalement de rire parce que cette situation était idiote. Enfin, un rire qui finit par devenir une grimace ; je m'étais fendu la lèvre. S'il était mon ange gardien, j'étais le pape. Ou alors il a très mal fait son job. Mais il semblait vraiment nerveux et horriblement sincère. Et les rêves ne mentent pas. C'était troublant, car j'étais obliger de le croire, même si cette situation était quelque chose de plutôt improbable. Oui, pourquoi ''Dieu'' voudrait m'envoyer un ange gardien, à moi ? Parce qu'il aime que je détruise des démons ?

L'ange semblait réellement inquiet à mon propos. Comme s'il tenait à moi ! C'était son job, de s'inquiéter, rien de plus.

''Écoute petit, t'es super mignon et tout et tout, mais si toi t'es un ange gardien, Ahn Soo Min est un démon menaçant, tu vois ce que je veux dire ?''

Dis-je, sur un ton ironique... Nah mais c'est vrai quoi... Ahn Soo Min faisait mal son job. Et lui aussi. S'il était mon ange gardien, bien sûr, parce que pour le moment j'avais de la difficulté à le croire. Son manque de confiance en lui était flagrant et si j'avais un ange gardien pas confient c'était peine perdu de toute manière, n'est-ce pas ?? [/justify]

Ok. Déjà, elle ne m’attaquait pas. D’accord, à ses yeux j’étais un schizo propriétaire de bar voleur d’identité, mais au moins, j’étais quelqu’un! Je la regardais en me mordant la lèvre inférieure, incertain et nerveux.

«Écoute petit, t'es super mignon et tout et tout, mais si toi t'es un ange gardien, Ahn Soo Min est un démon menaçant, tu vois ce que je veux dire ?»

Aille. Ça, ça faisait vraiment très très mal. Mais je le méritais. Je le méritais même beaucoup. Je baissai la tête en serrant les poings, mon cœur battant trop fort dans ma poitrine. Il me faisait mal et on aurait dit que le regard de Rei sur moi ne faisait qu’empirer la douleur.

Je savais pertinemment que je méritais cette souffrance, la honte de la défaite. J’étais bel et bien son ange gardien, même si je dois le dire, effectivement, Ahn Soo Min n’était pas le moins du monde menaçant. J’étais aussi manqué comme ange gardien que Soo Min comme démon! Il ne voulait pas d’âme, je ne protégeais pas ma Rei. C’était pourtant mon but! Peut-être que me cacher et essayer de la ménager en ne me montrant pas était une erreur. J’aurais peut-être dû lui dire que j’étais là, pour la consoler quand ça n’allait pas ou bien la protéger quand il le fallait! Mais à cause de la peur de me faire jeter, éloigner et repousser, je m’étais caché, tapis dans un coin sombre, enfoui dans un trou. Bien sur, je lui avais éloigné quelques ennemies lorsque je le pouvais sans qu’elle ne me voie, mais la majeure partie du temps, j’étais resté à regarder. Oui, il y avait toujours quelqu’un d’autre qui faisait mon travail. J’étais content qu’elle ait autant de personne qui veille sur elle! Elle avait, serte, beaucoup d’ennemie, mais aussi, beaucoup d’ami.

En fait, avant que je ne rapplique, il y avait toujours quelqu’un qui venait avant moi. Alors, avec tout ça, je n’avais jamais vraiment eu besoin de l’aider. Et puis je sais que je l’aurais vexé. Je l’entendais me dire qu’elle était une grande fille et qu’elle était capable de se défendre! Un petit sourire tendre apparu sur mes lèvres et je remontai les yeux vers elle.

«Je le sais, je n’ai pas été là. Mais tu n’as jamais eu un grand besoin de moi avant aujourd’hui. Il y avait toujours quelqu’un pour t’aider et pour t’éviter le pire! Je sais que j’aurais dû être là pour t’éviter les blessures superficielles aussi, mais je sais que tu n’aurais de toute façon pas voulu de mon aide. Et puis si je ne me suis pas montré avant, c’était parce que je sais que tu hais autant les anges que les démons. Comme je suis un ange… Je ne veux pas que tu me haïsses. Je sais que j’ai été égoïste et j’en suis désolé. Tout ce que je peux te dire, c’est que je suis ton ange gardien que tu le veuilles ou non et qu’à partir de maintenant, au moindre problème, je serai là.»

Je savais que ce discours ne fonctionnerait surement pas sur elle. Les paroles faites sur mesures, même si ce que j’avais dit était vrai, elle n’aimait pas ça du tout. Comme je la connaissais, elle s’en moquerait surement.

«Je sais que tu n’aimes pas ce genre de monologue, mais c’est vraie»

Ajoutais-je. Il fallait bien que je la convaincs que j’étais de bonne foi! Je l’aimais et je savais que ce ne serait jamais réciproque, mais au moins, je voulais qu’elle m’apprécie. J’avais peu de chance, surtout avec mon comportement avec elle ses 17 dernières années, mais peut-être qu’avec des pensées positives et beaucoup d’espoir, ça allait fonctionner! Qui sait?

Un ange gardien. Non mais sérieux... C'était à mourir de rire ! Hey ! Toi ! Oui toi, Dieu, là-haut ! Tu ne sais pas que je ne les aime pas, les créatures qui sont ta descendance directe ? Alors pourquoi m'assigne tu un des vôtres ? Pour confirmer la théorie comme quoi tu nous aime tous ? Excuse-moi mais vois-tu, là j'ai des doutes... J'avais fermé mes yeux et appuyée mon avant bras - douloureux, de bouger, tellement douloureux ! - sur mon front, pour me couvrir les yeux et assimiler. Mais surtout, je me demandais pourquoi ce n'était qu'aujourd'hui qu'il avait décidé d'intervenir. Il y avait eu tant de fois où il aurait pu... L'idéal aurait été qu'il soit là avant que je ne commence à détester tout ce qui n'est pas humain. L'idéal en fait, serait qu'il ait été là, pour empêcher ma soeur, ma jumelle, de mourir. L'idéal aurait été qu'il empêche la partie la plus importante de moi de s'envoler.

J'enlevai mon bras, qui commençait à faire mal parce que bon, ils m'avaient pas ratés ces enfoirés ! Mon regard ce posa sur lui et cette stupide compassion humaine prit le dessus. Parce que je n'étais que ça, une humaine. Je les méprisais tous, ces créatures, mais parfois j'aimerais posséder leur pouvoir, parce que je savais très bien que le démon qui avait tué ma sœur, elle ne serait pas facile à éliminer. Limite impossible, sans me faire mourir moi-même... Mais qu'importe. Enfin, pour le moment, c'est de ce Rui qu'on parle. Donc voilà, il avait l'air triste... il avait l'air de s'inquiéter pour vrai. Mais ils sont bon, pour les à croire, n'est-ce pas ?

« Je le sais, je n’ai pas été là. Mais tu n’as jamais eu un grand besoin de moi avant aujourd’hui. Il y avait toujours quelqu’un pour t’aider et pour t’éviter le pire!»

Couuppéé !! Revisionnons la scène, voulez-vous ? Il avait bien dit qu'il y avait toujours quelqu'un pour m'éviter le pire ? J'ai été toute seule toute ma vie, et il me disait qu'il y avait toujours quelqu'un pour m'éviter, le pire ? Alors qui avait été là pour m'empêcher de souffrir de la mort de Yui ? Qui avait été là pour l'empêcher de mourir ? Parce que le pire, c'était ça...

C'est bon. Action. On peut continuer...

« [...] Je sais que j’aurais dû être là pour t’éviter les blessures superficielles aussi, mais je sais que tu n’aurais de toute façon pas voulu de mon aide. Et puis si je ne me suis pas montré avant, c’était parce que je sais que tu hais autant les anges que les démons. »

Et oooon coupe ! Oui, oui encore, mais je suis une réalisatrice très stricte et perfectionniste et la réplique, elle marchait pas du tout. Il aurait dû être là, qu'il croit ? Mais évidement ! C'est son joooob !! Il n'est pas venu parce qu'il connait ma haine envers les anges et les démons ? Elle est bien bonne ! Alors pourquoi ne pas s'être manifesté, au lieu de me laisser apprendre l'existence de ceux-ci par le meurtre de mon coeur, du vrai ange de ma vie. Peut-être que ça aurait changé la donne, peut-être que j'aurais un peu moins détestée les anges.

Ok c'est bon ! Action, on peu y aller !

« [...] Comme je suis un ange… Je ne veux pas que tu me haïsses. Je sais que j’ai été égoïste et j’en suis désolé. Tout ce que je peux te dire, c’est que je suis ton ange gardien que tu le veuilles ou non et qu’à partir de maintenant, au moindre problème, je serai là. »

Ah bah au moins il s'excusait ! Je me sens tellement soulagé, maintenant... Je soupirai. Il avait trop parlé, dit trop de chose. Je n'aimais pas cela... Puis tout cela paraissait tellement faux...

« Je sais que tu n’aimes pas ce genre de monologue, mais c’est vraie »

Et il me connaît en plus ??? Il sait ce que j'aime ce que je n'aime pas ? Il m'a observé pendant tout ce temps et c'est aujourd'hui qu'il agit pour vrai.

« J'aurais tellement de chose à dire... tellement de chose à te reprocher et tellement de question auxquelles tu ne pourrais pas répondre, à te poser. Et en ce moment, j'essaie vraiment de me contrôler, de rester calme. Ton boss, là...Celui que tu appelle ''Ton père'', il pensait à quoi en faisant ça ? Il sait bien que je ne vous aime pas, n'est-ce pas ? »

C'était vrai. Pourquoi ? Pourquoi avais-je un ange gardien, alors que je suis capable de me défendre seule ? Oui... Je sais, s'il n'avait pas été là ce soir, je serais sûrement morte à l'heure qu'il est. Où alors quelqu'un d'autre m'aurais sauvé. Mais n'empêche que j'ai toujours pensé que m'attacher aux gens me nuiraient. Que j'étais très bien seule, même si récemment.... eh bien tout avais commencé à changer. Je me haïssais pour cela, mais comme je vous l'ai si bien fait remarquer, je ne suis qu'humaine...

« Que cherche-t-il à faire ton ''papa'', Rui, en m'envoyant un ange gardien ? Prouver qu'il aime tous les humains sans condition ? Ça j'en doutes. Vous faire mépriser par moi... plus plausible, n'est-ce pas ? »

J'aimerais qu'il soit à ma place, là seulement, il pourrait comprendre. En attendant, il ne peux qu'essayer d'entrer dans ma tête. Mais Lucifer sait que c'est dure d'y entrer ... Et comprenez que lorsque je dis que j'aimerais qu'il soit à ma place, c'était figurer, car je ne souhaitais ce qui m'était arrivé à personne. Sauf peut-être à cette femme, qui a tué ma soeur. Elle, elle le méritait.

« Écoute, je ne te méprise pas, non pas encore... Mais je t'en veux, laisse-moi te le dire. Pour tout plein de raison que je t'expliquerai plus tard... ou jamais, mais bon, l'important c'est que je t'en veux. Tu peux jouer ton rôle d'ange gardien si tu veux, mais je te préviens que pour gagner ma confiance, il va en falloir un peu plus ! »

Oui... Parce qu'elle était pas facile à gagner, ma confiance.

« J'aurais tellement de chose à dire... tellement de chose à te reprocher et tellement de question auxquelles tu ne pourrais pas répondre, à te poser. Et en ce moment, j'essaie vraiment de me contrôler, de rester calme. Ton boss, là...Celui que tu appelle ''Ton père'', il pensait à quoi en faisant ça ? Il sait bien que je ne vous aime pas, n'est-ce pas ? »

Mes yeux se plissèrent légèrement pour contenir le coup au cœur. Je savais qu’elle n’allait pas m’aimer, mais bon. Ça faisait quand même mal. Après tout, j’avais protégé et regardé grandir une petite fille toute mignonne qui était maintenant cette jeune femme, et elle me haïssait sûrement! C’était dur! J’avais toujours été auprès d’elle alors que maintenant, ma petite Rei me détestait! C’était pour cette raison que j’avais toujours jusqu’à présent fait preuve de subtilité dans mes gestes! Lui donner quelque chose qu’elle avait échappé était le plus proche contacte que j’avais eu jusqu’à maintenant! Bien entendu, lorsqu’elle était plus jeune, qu’elle avait toujours sa jumelle et qu’elle était toujours si innocente, je l’avais souvent prit dans mes bras pour la réconforter! Autant lorsqu’elle se cognait un genou que lorsqu’elle se faisait grandement gronder.

« Que cherche-t-il à faire ton ''papa'', Rui, en m'envoyant un ange gardien ? Prouver qu'il aime tous les humains sans condition ? Ça j'en doutes. Vous faire mépriser par moi... plus plausible, n'est-ce pas ? »

Mépriser? Alors c’était à ce point? Elle me méprisait? Je pinçai les lèvres, encaissant ses paroles, comme une morsure de serpent, le poison faisant on effet dans mon cœur, me faisant souffrir. Me détester serait encore mieux. Je ne voulais me faire mépriser par personne, certainement, mais par elle… c’était encore pire. Pourquoi fallait-il que je sois un ange? N’aurais-je pas put tout simplement être un humain, un bon samaritain qui pourrait être là pour elle? Tout simplement un ami? Pourquoi ne pouvais-je n’être qu’un simple ami, toujours là pour elle, peut importe le problème, toujours là pour la réconforter, sans me soucier de si elle allait me détester et me mépriser à cause de ma nature?

« Écoute, je ne te méprise pas, non pas encore... Mais je t'en veux, laisse-moi te le dire. Pour tout plein de raison que je t'expliquerai plus tard... ou jamais, mais bon, l'important c'est que je t'en veux. Tu peux jouer ton rôle d'ange gardien si tu veux, mais je te préviens que pour gagner ma confiance, il va en falloir un peu plus ! »

«Je me souviens encore quand tu étais toute petite! Un vrai bout en train! Un petit rayon de soleil! Toujours souriante, toujours mignonne et heureuse! Les difficultés de la vie t’ont beaucoup changé petite Rei! Tu aurais eu besoin d’un ami, d’une épaule pour pleurer… dit-moi, jolie demoiselle, aurais-je pu être cette épaule? Aurais-je dût faire en sorte de l’être, d’être un ami et un confident, une personne en qui tu aurais pût avoir réellement confiance en tout temps, à tout moment? Oui bien sûr que j’aurais dût… Parce que c’est ça, après tout, le boulot d’ange gardien! C’est de toujours être là, du début à la fin! J’ai mal fait mon boulot. Malheureusement, c’est toi qui en as souffert. Je t’offre mes plus plates excuses, même si c’est peu.»

Je m’inclinai pendant quelques secondes et remontai la tête. J’avais mal fait mon boulot. Si j’avais sût avant, si ça n’avait pas été ma première protégée, j’aurais peut-être plus assuré. Je suis désolé, petite Rei! Maintenant, ton cœur est brisé et c’est ma faute. Elle disait que j’allais devoir gagner sa confiance, et bien soit. J’allais tout faire, tout ce qui était en mon pouvoir, pour y arriver. J’allais essayer, faire de mon mieux, et réussir. Après tout, à quoi bon avoir un ange gardien si on ne peut pas avoir confiance en lui? Ce serait stupide! Même très stupide!

«Je vais la gagner, ta confiance! Assurément! J’y arriverai! Je te connais, je sais tout de toi, jusqu'à ta taille de sous-vêtement, alors je trouverai un moyen bien assez tôt pour que tu ailles confiance en moi. Fait moi confiance, petite Rei, j’y arriverai!»

Un grand sourire protecteur s’afficha sur mon visage. Elle n’avait qu’à se reposer. Je trouverais un moyen, c’était garanti.

«Je me souviens encore quand tu étais toute petite! Un vrai bout en train! Un petit rayon de soleil! Toujours souriante, toujours mignonne et heureuse! Les difficultés de la vie t’ont beaucoup changé petite Rei! Tu aurais eu besoin d’un ami, d’une épaule pour pleurer… dit-moi, jolie demoiselle, aurais-je pu être cette épaule? Aurais-je dût faire en sorte de l’être, d’être un ami et un confident, une personne en qui tu aurais pût avoir réellement confiance en tout temps, à tout moment? Oui bien sûr que j’aurais dût… Parce que c’est ça, après tout, le boulot d’ange gardien! C’est de toujours être là, du début à la fin! J’ai mal fait mon boulot. Malheureusement, c’est toi qui en as souffert. Je t’offre mes plus plates excuses, même si c’est peu.»

Ce fut ce qu'il répondit lorsque je lui dis qu'il allait devoir gagner ma confiance. Il me connaissait si bien ? Il avait été là si longtemps ? Encore une fois j'eu de la misère à comprendre pourquoi j'avais du subir toute cette souffrance si durant tout ce temps il avait été à mes côtés, si tout ce temps il avait été proche, pourquoi ne l'avait-il pas évité ? Dieu était-il si cruel qu'il laissait des jumelles être séparé par la mort, encore pire, une mort causé par les sujets de son ennemi ?

Mais ce qui m'énervait le plus en l'entendant parler c'est qu'il avait raison. J'avais eu besoin d'une épaule pour pleurer, j'avais eu besoin d'un ami, d'un confident... mais ne savait-il pas qu'il était trop tard, maintenant pour me dire toute ces choses qui, pourtant, semblaient venir du cœur ? Ne savait-il pas que j'avais passé le stade de l'apitoiement ? Que depuis, mon cœur s'était refroidit, par ce désir trop fort de vengeance ? Par la douleur aussi, et la perte de toute espoir de revivre heureuse un jour.

Ce qui me faisait le plus mal était de voir qu'il en était conscient. Qu'il savait et qu'il m'avait laissé souffrir, il m'avait laissé m'enfoncer de plus en plus dans le noir, jusqu'à ce que cette couleur ait déteint sur ma vie, sur moi. Pourtant, j'avais quelques éclats de couleurs. Des personnes qui arrivaient à me faire sourire, un peu, de temps en temps. Mais pourquoi lui n'avait-il pas été là ? Quelle était son excuse ?? Pourquoi m'avait-il laissé seule ? Pourquoi m'avait-il laissé devenir ce que j'étais ?

Il s'excusait, disant que c'était tout ce qu'il pouvait faire, même si ce n'était pas assez. Il avait raison. Des excuses ne valaient rien pour le moment, contre 18 années de solitude. Une larme coula sur ma joue alors qu'il s'inclinait devant moi, me promettant qu'il gagnerait ma confiance, qu'il se rachèterait.

«Je vais la gagner, ta confiance! Assurément! J’y arriverai! Je te connais, je sais tout de toi, jusqu'à ta taille de sous-vêtement, alors je trouverai un moyen bien assez tôt pour que tu ailles confiance en moi. Fait moi confiance, petite Rei, j’y arriverai!»

Les larmes continuaient à couler sans que je puisse vraiment m'en empêcher. Je repassais à ces 18 années qui avaient été si pénible, si difficile. De savoir que j'aurais pu les passer sans être complètement seule me faisait comme un coup au cœur, comme un choque. Je savais qu'à partir de maintenant, je n'aurais plus à être seule... Mais il fallait que je le pardonne, avant de l'accepter complètement... Je baissais la tête, alors que je pleurais... Pff.. la taille de mes sous-vêtements.

'' Hentai...''

Fut tout ce que je pu murmurer, d'une petite voix, affaiblit par les sanglots.

Je la faisais pleurer. Et ça, c’était impardonnable. Je ne pardonnerai jamais à quelqu’un qui faisait pleurer ma lady et encore moins à moi-même. Je me giflai très, très fort mentalement et serrai les poings jusqu’à ce que mes ongles entre dans ma peau.

« Hentai...»

Je la regardai, surpris, et lui mit la main sur la tête. Je commençai à passer tendrement ma main dans ses cheveux. Je voulais qu’elle arrête de pleurer. Si elle pleurait, c’était ma faute. Je ne voulais pas qu’elle soit triste. Jamais.

Je lui relevai la tête pour qu’elle me regarde dans les yeux et lui souris tendrement. J’avais beau essayer de le cacher, mon amour pour elle transparaissait dans mon regard. Ses yeux pleins de larmes me brisaient le cœur. Pourquoi avait-elle à souffrir? Ho petite Rei, si j’avais sut, si j’avais eu plus d’expérience, je n’aurais pas été si incompétent et tu n’aurais pas vécut ainsi, te plongeant lentement dans le noir. Ho non, jamais tu n’aurais tant souffert. Je me sentais tellement coupable…!

-Ho si tu savais, ma demoiselle, comme j’aurais aimé avoir plus d’expérience, être meilleur, être parfait! Parce que, Rei-sama, tu mérites la perfection! Tu la mérites plus que n’importe qui! Et si jamais tu la trouvais, cette perfection, je t’aiderai à l’obtenir. Tu mérites qu’on se batte pour toi. Et je t’assure que je me battrai, toutes ailes sortit, si tu me le demandes. Je ferai tout ce que tu me demanderas, tout sans exception, sauf si jamais tu me demandais de te laisser. Plus jamais je ne te laisserai seul. Plus jamais. C’est promis et c’est une promesse que je tiendrai jusqu’à ma mort.

Fis-je en continuant de la regarder dans les yeux, d’essayer de lui insuffler un peu de ma force tranquille, un peu de mon calme. Je voulais pouvoir la serrer dans mes bras, juste une fois.

-Tu sais, quand tu étais une petite fille, je te prenais souvent dans mes bras. Je te berçais contre mon torse et tu t’endormais. Quand tu pleurais, comme maintenant, je te prenais dans mes bras et tu pleurais, ta petite tête dans mon cou. Tu m’aimais bien, dans ce temps-là! Ma jolie Rei, tu crois que je pourrai encore te tenir dans mes bras et te réconforter quand tu pleures? Tu crois que tu t’endormiras encore dans mes bras? Parce que tu sais, ma lady, je ferais bien des choses pour avoir encore ce privilège.

Je me penchai et lui donnai un baiser sur le front. Je me relevai légèrement et, mon visage proche du sien, je lui souris une nouvelle fois, les yeux remplit de tendresse. De la tendresse à son égard. Tellement de tendresse! Je voulais tellement qu’elle le sache! Je voulais tellement qu’elle sache que je serais toujours là, maintenant!

Je caressai sa joue, effaçant ses larmes au passage. Je voulais qu’elle soit heureuse. Je voulais qu’elle retrouve sa joie de vivre qu’elle avait lorsqu’elle était toute petite et qu’elle perde la vision qu’elle avait de la vie, cette vision noir, morne et sans couleur. La vie valait la peine d’être vécut et il fallait la vivre pleinement. La vie avait plein de chose à offrir, mais il fallait prendre la peine d’essayer de voir ces choses et ça, j’espérais réellement pouvoir le faire comprendre à me protégée. Je voulais qu’elle voit qu’il n’ y avait pas que les méchants, dans ce monde. Il y avait aussi les gentils. Et moi, je faisais partit de cette catégorie.

Ma jolie Rei reposa, ou plutôt laissa tomber, sa tête sur son oreiller. Elle me regardait sans dire un mot et je continuais de lui sourire sans en dire plus. Ma lady… ma demoiselle… Elle avait tellement souffert! Comment aurais-je pu la laisser tomber une autre fois alors qu’elle allait si mal? Ma jolie Rei avait mal à cause de moi et je me devais de réparer mes fautes. Ça allait de soit que je le fasse.

Elle ferma lentement les yeux, tombant dans les bras de Morphée. Elle avait de besoin de sommeil, ma pauvre chérie! Moi aussi, j’en aurais besoin! Mais il n’était pas question que je la laisse seule. Je la veillerais jusqu’à ce qu’elle sorte de cet hôpital. Plus question que je la laisse seule et encore moins dans des moments où elle avait mal, physiquement ou mentalement. Là, c’était les deux. Je savais bien qu’elle m’en voulait, en partit surement pour sa sœur.

Si j’avais put, je l’aurais sauvé. Seulement, je ne savais pas… je n’étais pas là quand ça c’était produit. Alors, cette fois, je serais toujours à ces côtés. Si quelque chose arrivait, je serais là et la sauverais, cette fois. J’avais échoué une fois, pas deux. Et encore moins deux fois auprès d’elle. Il n’en était pas question.

-Dort bien ma jolie Rei, je suis là et j’y resterai. Je suis près de toi, mi amour.

Je savais qu’elle dormait et qu’elle ne pouvait entendre ce que je lui disais, mais lui dire avait été plus fort que moi. Elle était tellement jolie, semblait tellement paisible lorsqu’elle dormait ainsi…! J’avais tellement envi de me coucher avec elle et de la bercer contre moi, comme lorsqu’elle était enfant. Pourtant, je ne pouvais me le permettre. Elle-même ne me l’aurait pas permis.

Je m’assis sur la chaise près de son lit et prit sa main dans la mienne. Je me mis à caresser le dos de sa main de mon pouce, puis me penchai pour la lui embrasser. Je souris tendrement en voyant une nouvelle fois son si doux visage. Peu importe le nombre de fois que je l’avais vue, peu importe le nombre de fois que je la verrai, chaque fois un sourire est apparu et apparaitra encore sur mon visage. Ce petit ange aux ailes brisées… Et c’était ma faute si ses ailes étaient brisées. Ma faute à moi.

-Je suis tellement désolé, ma tendre Rei…

Je lui embrassai une nouvelle fois le front avant de m’installer confortablement dans ma chaise. J’allais encore avoir des heures et des heures, si ce n’était pas des jours, à attendre dans cet hôpital alors aussi bien être un minimum confortable! Ma résolution était faite. J’allais l’attendre, peu importe où, peu importe combien de temps. J’allais la protéger et me battrais pour elle et du haut de mes 1m75, je la défendrais passionnément et violement contre tous et n’importes qui. Elle serait en sécurité avec moi. Je m’en faisais une promesse et mes promesses, je les retenais toujours. Elle n’avait plus à avoir peur d’être seule maintenant, car j’étais là. À partir de maintenant et pour toujours, je serais là.