This night will be THE night [+16]

Human † Watcher

27/03/2010, 19h30

Spoiler:

Ce soir, la demoiselle devait voir son amoureux, son adorable protecteur et également petit ami. Mais ce soir était différent, Miwa avait été de bons conseils et l’avait aidé à comprendre que Kanon était lui aussi tout aussi perturbé par la situation qu’elle. Ils étaient censés faire le point ou se rassurer mutuellement ce soir, mais lorsqu’elle frappa à la porte, elle frissonna. Miho était anxieuse, le cœur battant. Lorsqu’elle entra, il n’y avait aucun doute là-dessus, l’ange était un romantique, car, malgré l’ambiance des plus tendue, elle arrivait à se relaxer un peu plus. Le parfum de son amant était délicieux tout autant que la chaleur de la pièce, la Nippone ne put réprimer un sourire, déposant un baiser au coin des lèvres de son ange après avoir regardé à gauche puis à droite.

« C’est… j’aime beaucoup… les diners aux chandelles… »

Se mordant la lèvre, la petite poupée sentie qu’elle venait de rassurer le serveur, car… le connaissant parqueur, il avait du surement stressé le temps qu’elle lui dise ce qu’elle pensait de tout ce décor, Kanon n’avait pas fait les choses à moitié ! Pour un diner romantique afin de marquer réellement leur relation, il avait vraiment mis le paquet et ce n’était pas pour déplaire à la jeune femme qui finit par retirer ses chaussures pour ne pas tout foutre parterre en dégringolant ou en abimant le sol sur lequel il n’y avait aucune trace de pas, aucune poussière, rien ! Mais venant de son amoureux, elle s’y était attendue.

C’est donc l’esprit un peu plus reposé que notre jeune demoiselle décida de s’asseoir sur le canapé en attendant Kanon. Elle ne savait pas encore ce qu’il avait préparé, ni même ce qu’il allait se passer plus tard ~ mais ce qui était certain, c’est qu’elle n’avait pas peur et qu’au contraire même, elle attendait patiemment de pouvoir se blottir contre son ange, ou de partager un bon repas avec lui pour ensuite se blottir contre lui, quoi qu’il en soit… elle réclamerait ses bras c’était certain.

Miho était bien trop curieuse et bien trop hyperactive pour rester sagement pendant que son ange était dans la pièce à côté. Elle finit par le rejoindre, glissant ses bras contre ses cotes, son souffle chaud contre la nuque du jeune homme tandis qu’elle finit par s’accrocher à son haut en se collant contre lui pour une étreinte improvisée. Sur la pointe des pieds, elle put poser son menton sur l’épaule de l’ange pour observer le repas de ce soir. Jusque-là, il avait tout bon… c’était quelque peu inquiétant de savoir qu’il était si parfait, mais elle l’aimait comme ça et pour cette raison l’embêta un peu plus.

« Kanon… » souffla-t-elle dans son oreille.

Elle marqua un temps, se mordant la lèvre discrètement avant de lui glisser le reste de sa phrase, espérant bien que son petit plan allait marcher. Tout ce qu’elle voulait au fond, c’était qu’il soit aussi frustré qu’elle ! Car oui, elle était frustrée de ne pas être sur le même pied d’égalité que lui, lui qui savait tout d’elle alors qu’elle apprenait à mesure des mois, lui si secret qu’elle avait quelque peu du mal. Ce n’était pas grave… elle savait se venger ~

« Je t’aime… »

Ceci devait à la fois le rendre nerveux, mais également le rassurer. Il y avait eu tellement de tension, surtout suite à ce qui s’était passé entre lui et Soo Min… d’ailleurs, Miho se souvient encore qu’elle avait essayé de lui dire que ça allait, qu’elle n’avait pas à lui en vouloir de toute façon… et ils ne s’étaient plus trop vus, peut-être parce que le jeune homme avait honte ? En tous les cas, elle avait tenté de le faire sortir de chez lui, ou bien… de le voir, elle lui avait envoyé certains sms pour qu’il se sente pas mal et qu’il comprenne enfin… puis, cette soirée, la seule depuis le fameux soir de bagarre était arrivée comme une aubaine, une chance qu’elle puisse le lui faire comprendre. Elle avait agi comme à son habitude, à quelques différences près : elle avait osé l’embrasser sans hésiter, puis… elle était d’humeur câline.

« Tu m’as manqué… je sais bien que… tu devais surement vouloir un peu de repos, j’espère… que tu vas mieux… parce que, ça a été aussi difficile pour toi que pour moi… enfin…, tu sais… quand tu as mal… j’ai mal aussi… »

Mais elle ne savait pas, elle pensait qu’il était mal par rapport à cette histoire, mais pas un seul instant elle n’avait pensé qu’il sous-estimait son amour pour lui. Miho se détacha de son homme, des bribes de souvenirs lui revinrent et elle en eut le sang glacé, ce silence pesant entre elle et Kanon lorsqu’il l’avait raccompagné, elle aurait tellement voulu le briser ! Mais… aurait-elle eu raison ? Le brusquer un peu plus ce soir-là aurait été bien trop risqué, ce pour quoi elle lui avait laissé du temps, bien que stressé de devoir faire ça, contre toute attente elle avait réussie. En reprenant ses esprits, elle observa la cuisine, le salon également grâce à l’ouverture sur ce dernier, se disant que c’était bien calme. Ah… il n’y avait pas Chul Hei… elle ne savait pas où il était, mais elle était certaine que son ange avait dû lui parler. Est-ce qu’il allait si mal ? Légèrement angoissée, une toute petite appréhension de ses sentiments à lui pour elle, elle posa finalement la question essentielle.

« Kanon… tu vas bien ? »

Guardian angel † Walker

Spoiler:

Cette fameuse soirée romantique. Je n’avais pas vraiment prévu la chose mais, un soir, Chul Hei m’avait annoncé qu’il partait en voyage, qu’il voulait un peu visiter la région. Parce que depuis son arrivée au Japon il n’était pas sorti de Tokyo et je pouvais comprendre qu’il se sente un peu …à l’étroit dans cette ville étouffante. J’avais même voulu l’accompagner mais mon boulot « officiel » m’empêchait de quitter la ville et je sentais que le patron était à deux doigts de se passer de mes services. Et il y avait aussi mon autre « travail » d’Ange gardien, qui n’en était plus vraiment un mais qui m’obligeait tout de même à rester sur place. Surtout que le nombre de démons tournant autour de ma petite protégée augmentait dangereusement. Bref, il était parti pour le week end, et j’avais décidé que le temps était venu. J’avais laissé Takeru avec sa grande sœur, chez ma voisine Miwa. Rectification : Chul Hei s’était fait une joie de le faire à ma place. Toute occasion était bonne à prendre pour voir notre voisine ! L’appartement était vide et je me rendais compte du boulot qui m’attendais et j’avais revêtis mon tee shirt le plus sale pour m’attaquer à tout le ménage que nécessitait la maison. Une fois le coup de fil à Miho pour s’assurer qu’elle était bien libre ce soir là et qu’elle voulait bien venir, j’avais rangé tout les jouets de Takeru qui trainaient dans l’appartement. J’avais fais une machine avec le linge sale de tout le monde. Après l’aspirateur et la serpillère de passé, je m’étais sérieusement attaqué aux vitres. Au fur et à mesure, je prenais conscience du changement qu’avait opéré Miho dans ma vie. Je restais le même, mais j’étais moins…torturé. Quand j’étais à ces cotés je pensais moins aux conséquences. Je voulais juste rester auprès d’elle et vivre comme je l’avais toujours souhaité et continuer à diffuser le Bien. J’avais suivi les conseils avisés de mon colocataire et m’étais appliqué à créer une ambiance très douce, reposante. J’avais allumé un diffuseur d’huiles essentielles, j’avais aussi allumé toute les bougies chauffe plat que j’avais à ma disposition. J’étais passé chez le fleuriste pour prendre des pétales de rose que j’avais disposé sur la nappe de la table à manger. Tout était a peu près bien. Faut dire que j’avais loué une dizaine de films dit « romantiques » pour avoir une bonne idée de la chose et ne pas faire de faux pas. Il était presque l’heure. Une douche rapide et une tenue correcte sur le dos, ça y est, j’étais enfin prêt. Il ne manquait plus qu’à l’attendre tout en préparant le repas. Au menu de ce soir j’avais concocté un plat de Ramens aux légumes, du poulet sauce gingembre et...les pâtisseries ce n’était pas mon fort donc j’étais allé chercher un magnifique gâteau au chocolat et aux framboises chez un pâtissier français pas très loin de chez moi. Tout en faisant mijoter mes petits plats, je prenais grand soin d’éviter de penser à ce que je m’apprêtais surement à faire ce soir. Et aussi de toutes les raisons qui me terrifiais, tous mes doutes sur la question. Et de mon comportement pour le moins sauvage de ces dernières semaines. Avec du recul j’avais compris qu’une fois de plus, j’étais en train de me faire une montagne de la chose alors qu’elle n’avait surement pas lieu d’être. De plus l’acceptation de Miho pour cette soirée le prouvait.

Mais les pas qui s’avançaient vers ma porte d’entrée ne me donnèrent pas plus loisir de réfléchir. Miho n’avait pas encore toqué que j’étais déjà en train de parcourir la distance qui me séparait d’elle pour lui ouvrir. En la voyant je ne pus cacher mon sourire et ce sentiment de bonheur ressurgit au fond de moi. Elle était là. Une fois de plus, elle trouva le moyen de me surprendre en déposant un baiser sur le coin de mes lèvres. J’étais serein..et sous son charme…Complètement envouté par « l’effet Miho ». Incapable de prononcer le moindre mot, je lui tendais des pantoufles et retournais à mes fourneaux. Je fus un peu surpris qu’elle ne me suive pas dans la cuisine immédiatement. Mais j’étais déjà rassuré parce qu’elle aimait le décor. Mon sourire continuait à flotter sur mes lèvres, immuable, et je m’occupais de mes plats sans vraiment en avoir conscience. Quand je sentis des bras m’enserrer. Ma gorge se serra et j’essayais à fond de me détendre en fermant les yeux l’espace de quelques secondes. Son souffle chaud contre ma nuque, son corps contre mon dos, elle me rendait fou, littéralement. Elle finit par poser son menton sur mon épaule en susurrant mon prénom. Elle n’avait jamais eu autant d’emprise sur moi qu’à ce moment là. Comme une drogue j’aurais tout donné pour en avoir encore et plus. Finalement elle prononça les trois petits mots qui résumaient tellement bien nos sentiments l’un pour l’autre. Je me sentais idiot et coupable. Car, oui, j’avais envisagé qu’elle puisse ne plus m’aimer, du moins que ces sentiments ai été heurtés par des révélations que je n’avais pu lui cacher.

- Merci. Et…je suis désolé pour tout ça.

Bam ! Je le sentais …je n’avais pas répondu comme il fallait, j’étais de nouveau en train de répondre à côté de la plaque. Je reprenais mes esprits, veillant d’ailleurs à ne pas rater ce que j’étais en train de cuisiner. Mais ces autres paroles me firent comprendre que je devais plus communiquer, lui ouvrir mon cœur comme, elle, le faisait avec autant d’aisance. Elle s’inquiétait et je pouvais la comprendre au vue de mes réactions, mon silence. Elle se détacha de moi pour me regarder dans les yeux, pour me demander comment j’allais. Elle m’avait manqué elle aussi. Je me sentais plus désemparé et plus faible quand elle n’était pas là . Je la regardais dans les yeux un petit moment, en cherchant mes mots. Puis je finis par éteindre le gaz, laissant les aliments du Wok continuer à cuire doucement. Puis je me tournais et lui attrapais la main. Cette main que j’avais tenu dès notre première rencontre.

- J’ai du mal à dire les choses…et j’en suis impardonnable. J’avais besoin d’un peu de temps pour comprendre…me replonger dans le passé. Et aussi …j’ai eu peur. Peur de ta réaction. Tu comprends, je me suis tellement détesté pour mes actes que je pouvais comprendre que tu en fasses de même. Je ne voulais pas avoir à faire face à ça. J’ai fui lâchement et bêtement. Alors que tout ce que je veux, c’est rester auprès de toi. Je t’aime. C’est nouveau, c’est étrange mais c’est la vérité.

Délicatement, je posais mes lèvres sur son front, comme la promesse d’un amour pure et véritable. Je ne savais pas si j’avais bien réussi à traduire mes sentiments en paroles mais, pour la première fois, j’avais essayé et j’en été assez satisfait. Puis je me souvenais que nous avions aussi un repas qui nous attendait. Je lui ébouriffais les cheveux, d’humeur taquine.

- Maintenant, si tu le veux bien, on va passer à table hein ? Je te connais assez pour savoir que tu vas m’embêter pour m’aider. Donc …les couverts sont ici. Tu me les apportes et moi je sers !

Je riais un peu parce que je n’avais pas l’habitude de donner des ordres et que la réaction de Miho était amusante. J’étais vraiment détendu, preuve que l’ambiance, les huiles essentielles et la lumière tamisée marchaient vraiment sur mon esprit. J’espérais que ça fasse le même effet sur ma petite protégée.

Human † Watcher

Toute la journée avait été un calvaire. Non en plus elle avait eu cours ce matin-là, et ce n’était que ce matin, fort heureusement, mais elle était allée travailler à la Heaven Corp pour un complément que lui avait donné son patron, ça ne l’avait pas dérangé puisqu’avant d’y aller elle avait été avertie par SMS qu’elle allait passer une soirée avec Kanon… la seule chose c’était qu’elle languissait cette soirée, à la fois curieuse et inquiète. Miho avait passé du temps pour se faire belle, pour se détendre en passant par un long bain chaud et un choix de tenue parfait pour l’occasion qui durant tout aussi longtemps. Elle avait fini par choisir une robe assez longue pour ne pas attirer l’œil, mais pas assez pour cacher ses jolies gambettes. Une tenue irréprochable plus que de coutume, notre demoiselle se dirigeait non sans anxiété vers la demeure de son amoureux, frissonnant en sentant la petite brise soulever sa jolie robe. Mais pas de crainte, il ne faisait pas assez froid pour l’impressionner. Pour une fois, Miho bouillonnait.

Lorsqu’elle arriva, la poupée s’était souvenue d’une sublime idée dans le livre que la voisine de son ange lui avait très gentiment prêté en échange de quelques informations, ce qui la fit sourire, car lorsqu’elle la mit à exécution elle eut l’effet voulu. Ce petit baiser qu’elle avait osé voler à Kanon lui fit prendre un peu plus d’assurance en voyant don air totalement déboussolé. Elle comptait bien poursuivre afin de vérifier qu’il était tout aussi perturbé par la question qu’aucun d’eux ne poserait, mais à laquelle ils pensaient fortement. Elle frissonna, puis fit le tour de la maison pour pouvoir observer à quel point son homme était méticuleux sur ce qu’il entreprenait et sourit, espérant qu’il soit tout aussi à l’aise un peu plus tard dans la soirée. Roh ! Miho, voyons ! Vite ! Cache-moi donc ces pommettes rouges ! Ce fut la une excellente raison pour attendre un peu dans le salon le temps qu’elle reprenne une teinte normale.

Quand ce fut le cas… elle le rejoignit à pas de loup pour venir souffler contre sa nuque et susurrer trois petits mots qui lui redonnerait à coup sûr une preuve qu’elle l’aimait quoi qu’il fasse. Un instant elle voulu l’embrasser dans le cou… mais se souvint que ça ne se faisait pas et surtout, elle n’en avait pas le courage, pas après ce qu’elle venait de faire et ce qu’elle s’apprêter à dire. Il se retourna pour lui dire qu’il était désolé, chose qu’elle ne comprit pas… de quoi s’excusait-il ? Pour elle, tout ce qui était passé était… le passé et elle voulait vivre l’instant présent sans se soucier du reste, juste… pour une soirée avec lui, le temps de cette soirée qui promettait d’être magique à en juger par les odeurs qui se dégageaient et de la maison tout entière, et de ce que préparait Kanon.

La jeune femme le laissa poursuivre, elle comprit aux premiers mots qu’il eut prononcés que c’était en relation avec ce qu’il s’était passé avec Chisako et Soo Min, ce qui la fit se mordre la lèvre d’un air soulagé, mais à la fois triste. Elle comprenait un peu tout le monde et avait du mal à prendre ses décisions vis-à-vis de tous et de cette situation, mais elle savait que Kanon n’était pas véritablement responsable, certes, il avait fui… mais n’importe quel ange aurait fait de même après avoir commis un acte pareil sous les ordres d’un ange plus puissant que l’on ne pouvait contester. C’était… presque pardonnable, s’il s’était rebellé, il n’aurait peut-être pas été son petit ami, il n’aurait peut-être même plus existé. Elle frissonna à ses dernières paroles, le laissant l’embrasser sur le front avant de tirer doucement sur ses bras, se mettant sur la pointe des pieds pour pouvoir lui offrir un câlin. Lorsqu’elle défit son étreinte, restant ses mains dans la nuque de son ange elle sourit, puis se pinça la lèvre.

« Tout ce que je sais Kanon… c’est que je suis persuadé que si ça n’avait tenu qu’à toi… tu aurais dit non… tu sais… je pense que j’aurais fui après avoir eu le doute moi aussi et… je t’aime aussi, j’espère que tu ne penses pas que je suis déçue parce que ces évènements n’influent pas sur l’amour que je te porte… »

C’était assez difficile d’avouer cela comme ça, mais puisqu’il avait parlé à cœur ouvert comme elle l’avait souhaité durant tout ce mois et le mois précédent, depuis qu’ils se connaissent et depuis qu’ils savent qu’ils sont faits l’un pour l’autre, la lycéenne était comblée et à la fois embarrassée qu’il se sente si mal vis-à-vis d’elle.

Le changement de sujet fut immédiat et amusa bien vite la demoiselle qui évidemment hocha la tête de toutes ses forces, signe qu’elle approuvait totalement, riant avec son ange d’ailleurs pour ensuite mettre la table. Toutes ses délicieuses odeurs lui avaient mis l’eau à la bouche et lorsque la table fut prête elle attendit sagement (ou pas) Kanon. Ce soir, elle n’avait pas oublié son but, lui faire perdre la tête ! Mais elle ne se doutait pas à quel point !

Quand les plats arrivèrent, bizarrement elle sentit qu’elle allait avoir tout autant de mal que Kanon à supporter l’ambiance si romantique, car… il y avait quelques aphrodisiaques et elle n’osait imaginer le dessert. Mais cela dit, ce resta délicieux. Histoire d’enquiquiner Kanon, une bretelle tomba par inadvertance… oops ! Quelle gaffeuse, elle ne s’en aperçut même pas ! Et son rouge à lèvre intacte et qui ne laissait pas de trace lui faisait un joli minois, accentuant sur la couleur opaline de sa peau ainsi que sur le noir autour de ses yeux. Ce n’était qu’un peu de maquillage, elle n’en avait pas abusé, mais c’était surement assez pour que Kanon la remarque ! Elle mourrait d’envie de savoir s’il la trouvait jolie, maquillée comme une femme et non comme une fille, mais elle ne préférait rien dire, savourant le repas succulent qu’il lui avait offert, lui lançant quelques sourires, parfois malicieux, parfois embarrassés.

« Je suis fâchée… tu réussis tout ce que tu fais, même la cuisine, un homme bon en cuisine quand même… je n’ai même pas de quoi rivaliser, c’est injuste ! »

Petit mot pour détendre l’atmosphère qui commençait à changer lentement mais surement. Tiens… D’ailleurs, le pauvre Philéas était toujours très curieux et regardait Miho comme pour lui demandait ce que tout cela signifiait. Elle rit légèrement en détournant le regard, ne voulant pas trahir son ami d’eau douce. OK… tentative veine, mais elle pouvait peut être se rattraper et mettre à exécution une autre des fabuleuses idées du fameux bouquin pour fille ? Prendre la main de Kanon ? Non… elle n’oserait pas une fois de plus, d’ailleurs elle n’avait pas fait le quart de ce que ces jeunes femmes avaient fait. La Nippone finit par regarder ailleurs, puis… sourit, en voyant la flamme de la bougie centrale vaciller. Joueuse, elle l’éteignit en un léger souffle, voulant embêter son amoureux, mais surtout, attendre qu’il se penche pour la rallumer, car… aussi innocente fût-elle, il ne fallait pas douter de son espièglerie et elle y mettait fortement du sien en approchant son visage pour lui rendre le baiser sur la tempe qu’il lui avait offert précédemment. Tout ce qu’elle trouva à faire pour justifier son acte fut de lui tirer la langue et de finir les dernières cuillères de son plat ~

Guardian angel † Walker

Après cette discussion à cœur ouvert, j’invitais Miho à m’aider à servir les assiettes. On riait de bon cœur et je servais rapidement le plat principal. J’espérais que c’était à son gout, pas trop épicé, pas trop aigre, un juste dosage de tous les aliments. J’étais plutôt satisfait, reste à savoir si elle l’était. Mangeant un peu trop rapidement, je ralentissais la cadence pour l’observer plus attentivement. Il y avait du changement chez elle. Mais à première vue, je n’avais su dire quoi. Après une plus grande observation, je trouvais enfin ce qui provoquait ce changement. Une touche de rouge à lèvres très subtil, et du noir autour de ces yeux. Même si je ne voyais pas franchement l’utilité de ses petites touches, cela me plaisait bien. Miho n’avait pas besoin de ça pour m’envouter mais je devais avouer que cela la rendais encore plus belle, plus …inaccessible peut être ? Encore cette chaleur qui semblait s’être emparé de mon corps. Je me levais discrètement pour aller baisser le chauffage.

- J’espère que ça te plaît ?

Le son de ma voix s’étrangla dans ma gorge quand je vis la bretelle de la robe de Miho glisser le long de son épaule. Respire ! Ferme les yeux rapidement et fais comme ci tu n’avais rien vu ! Je reprenais un peu de contenance et visiblement, Miho n’avait pas vu ma réaction. Il fallait que j’arrête de paniquer pour des choses aussi …subtiles. Je souriais bêtement en entendant sa réponse. Elle avait le don de me mettre sur un piédestal, même après tout ce qu’elle avait su à propos de mon passé, elle continuait à m’idéaliser. Je lui en étais profondément reconnaissant …même si j’étais conscient qu’elle ne faisait que se rabaisser et ça, ça me plaisait beaucoup moins.

Je déposais un doigt sur ses lèvres pour la réduire au silence.

- N’en dis pas plus. Il n’est vraiment pas question de « rivalité » entre nous et tu le sais très bien. Et tu m’as beaucoup plus apporté que je ne l’ai fais depuis notre rencontre.

Est-ce que je n’étais pas encore en train de plomber l’ambiance ? Malheureusement, j’avais cette forte impression. Je me mordais la lèvre et me traitais intérieurement de tous les noms. Mon doigt sur ses lèvres se transforma en une subtile caresse sur sa joue.

- Tu es très belle. Cette robe te va très bien.

Hop, ni vu ni connu, je remontais cette « bretelle rebelle ». Enfin peut être pas si discret, elle avait surement du le sentir. Cette sensation de chaleur repris possession de mon être et j’essayais de faire avec, de m’y habituer. Peut être que j’en avais fait un peu …trop ? Ces sensations ne m’étaient pas inconnues ; les mêmes qui m’avaient saisi au bal de charité et…il y a quelque temps, lorsque nous avions fait une soirée improvisée. Mais je me sentais plus à même de les contrôler, j’avais les conseils de mon colocataire et je comptais aussi les suivre. Plus entreprenant, plus câlin, plus …attentionné ? Avec le coup de la bretelle, j’avais bon en ce dernier point, mais pour le reste…je n’avais pas encore fait grand-chose.

Alors que la chandelle sur la table vacilla pour s’éteindre brusquement, je m’apprêtais à me lever pour aller chercher les allumettes quand je reçu un baiser sur la tempe. Encore une farce de Miho ? A travers l’obscurité, j’observais ma petite protégée, tout sourire qui semblait fière de son coup. Elle me tira la langue avant de finir son assiette. J’allais chercher les allumettes, bien décidé à me venger. Puis me souvenait que j’avais laissé notre dessert au frigo. Faisant d’une pierre deux coups, j’apportais les deux sur la table et rallumait la chandelle éteinte. Bon question vengeance, je n’avais rien trouvé donc je laissais tomber pour le moment. Quoique…D’humeur joueuse, je trempais mon doigt dans le chocolat qui coulait sur le rebord du plat et je lui tamponnais sur le nez. Puis je lui glissais en chuchotant :

- Aux clowns, on leur met des nez rouges mais pour toi ce sera un petit point au chocolat !

Human † Watcher

Le silence était d’or et tous les deux savaient l’apprécier, mais Miho n’aimait pas trop qu’il s’immisce ainsi entre elle et son ange, sauf que lorsqu’elle voulut parler, Kanon l’avait devancé, la faisant sourire. Elle acquiesça gentiment, lui disant également qu’il était parfait, elle aimait beaucoup le lui rappeler ! D’ailleurs, il faisait une drôle de tête, chose qui la fit sourire parce qu’elle savait très bien qu’il n’appréciait pas qu’elle le flatte ainsi, car cela signifiait qu’elle se rabaissait. Mais on ne pouvait pas la changer de toute façon ! Et cela la faisait évoluer, car elle voulait être parfaite pour lui. Ha ! Effet voulu, la bretelle ne l’avait peut être pas laissé indifférent, si ?

Légèrement déçue, elle ne tenta plus rien avant qu’il ne parle pour lui dire qu’elle lui avait apporté beaucoup plus que lui, ce qui à son humble avis était tout le contraire, mais elle n’en fit rien, préférant faire la moue pour lui montrer ce qu’elle était en train de pensée, pas besoin d’exprimer cela avec des mots, c’était déjà bien visible ! Kanon se rattrapa en faisant un compliment à sa petite amie, ce qui la fit rougir avant qu’elle ne le remercie en s’inclinant. Puis le silence reprit ses droits et cette fois-ci il était pesant alors elle le brisa.

Pour qu’elle ne lui réponde pas, il avait placé son doigt à la commissure de ses lèvres… se souvenant d’une scène plutôt amusante, Miho voulue le lui mordiller… mais, elle en rougit rien qu’à la signification de ce geste et n’en fit rien, une fois de plus se contentant de pencher délicatement sa tête sur la main de son amoureux lorsqu’il lui caressa la joue. Pour se rattraper, elle éteignit la lumière et déposa un baiser sur la tempe du jeune homme avant de lui tirer la langue. C’est ce moment-là que choisit sa grande sœur pour envoyer un sms, la faisant rougir à souhait après qu’elle ait écarquillé les yeux comme une folle. Elle manqua de s’étouffer en lisant, répondant bien rapidement avant que Kanon ne revienne, presque… mal à l’aise d’avoir cela en tête alors que pour l’instant, il n’y avait rien de véritablement… chaud, entre eux ? Si ce n’est qu’ils bouillaient intérieurement tous les deux sans s’en douter.

Lorsqu’il s’approcha pour déposer un peu de chocolat sur son nez, Miho le laissa parler, frissonnant en sentant sa main sur son épaule, puis ne put résister, le laissant poser le gâteau qui était sublime d’ailleurs pour l’embêter un peu plus, elle brulait, elle n’en pouvait plus d’attendre un vrai baiser… puisqu’ils ne pouvaient en partager dans la rue, d’une part parce qu’au Japon, il y avait certaines coutumes à respecter et de l’autre parce qu’ange et humain n’étaient pas censés former un couple. La petite poupée usa donc de sa voix la plus douce pour tenter son prince charmant.

« Je pense… que c’est une très bonne idée… le chocolat… savais-tu que le chocolat… est un aphrodisiaque ? »

De son sourire amusé, elle enleva le chocolat sur son nez, trempant à son tour le doigt dans le chocolat pour l’approcher du visage de son ange, mais se ravisa, le mettant à la bouche, avant de finalement sentir son cœur battre la chamade. Elle n’avala pas, rapprochant petit à petit son visage de celui de son protecteur pour finir par frôler docilement ses lèvres avant de l’embrasser, lui faisant ainsi partager le goût délicat de cette petite douceur qu’il avait acheté. Miho était rouge de honte, elle avait chaud et elle n’arrivait pas à croire qu’elle était en train d’embrasser son ange gardien de petit ami, et surtout, qu’elle avait osé en fait. Mais lorsqu’elle rompit le baiser, elle frissonna, puis se mordit la lèvre, satisfaite, bien qu’elle n’osait plus trop le regarder dans les yeux.

La Nippone mangea délicatement son dessert, apportant une cuillérée sous les yeux de son homme pour la lui présenter, avec évidemment son autre main en dessous au cas où. Elle était donc penchée au dessus de la table, ne se doutant absolument pas que sa jolie robe laissait entrevoir un soutien-gorge noir qui avait l’air d’être porté pour une certaine occasion… c’était bel et bien le cas, mais Kanon n’était pas sensé le savoir ~ oops… quelle erreur de sa part ! Souriante, elle se rassit comme il faut, mangeant, en mordillant ensuite sa cuillère, comme distraite en regardant le serveur, très occupé à savourer sa part, il avait l’air tellement bien, est-ce qu’elle lui faisait vraiment de l’effet ? Est-ce que c’était le moment idéal pour lui ? Toutes ces bougies et ces odeurs enivrantes n’étaient pas du zèle pour elle, alors elle espérait qu’il ne cacherait pas ses émotions, comme il avait eu l’habitude de le faire dans le passé.

« c’est.. délicieux »

Lâcha la jeune femme en un soupire, le regardant d’un air qu’il ne connaissait pas, empli de désir, une flamme dans les yeux dont le brasier a puisé sa force en les odeurs enivrantes qui se dégageaient de la maison, mais surtout de la frustration qu’elle avait d’avoir l’impression d’être la seule à s’embraser. Elle voulait le faire craquer, elle voulait ressentir cette envie qu’il avait d’elle tout comme elle était en train de succomber lentement à son charme.

Guardian angel † Walker

Après avoir rallumé la chandelle qui nous éclairait, je m’étais gentiment rassis et je m’étais un peu vengé en mettant du chocolat sur le nez de la demoiselle. C’était assez drôle.

Mais sa réplique changea du tout au tout l’humeur de la pièce. Perdant quelque peu mon sourire, les paroles de Miho firent écho en moi. Aphrodisiaque ? J’avais lu assez de bouquins pour savoir ce que cela signifiait mais là, Miho m’apprenait quelque chose que j’ignorais. De plus, il me semblait comprendre, que si elle parlait de ce sujet là…c’est qu’elle y pensait surement non ? Je n’eu pas vraiment le temps d’y réfléchir. Miho préparait la contre attaque.

Elle trempa son doigt dans le chocolat et je n’eu aucun mouvement de recul, attendant docilement ma sentence. Je la regardais faire, mettre son doigt à sa bouche, et approcher ses lèvres pour enfin les poser sur les miennes. Bien que je ne m’y attende pas trop, je réagis beaucoup plus posément que d’habitude. Mon cœur s’emballa et mes mains étaient soudainement attirées par sa peau soyeuse éclairée par les jeux de lumières des bougies. Mais il n’était pas encore temps de se montrer trop entreprenant, je me contentais juste de faire glisser une de mes mains, de sa nuque jusqu’à l’une de ces omoplates. J’appréciais ce baiser saveur chocolat comme une indéfinissable douceur. Mais je n’eu pas la présence d’esprit d’y répondre immédiatement et elle finit par rompre cet instant magique, aussi soudainement qu’il avait commencé. C’est avec des étoiles dans les yeux, que j’entamais silencieusement une part du gâteau et elle faisait de même. Sauf qu’elle me présenta une cuillérée, tout sourire, que je dégustais sans la quitter une seule fois des yeux. Enfin, peut être que je cillais une fois, quand elle se pencha un peu trop et que je pus apercevoir son décolleté et un bout de son sous vêtement noir. Mais je restais de marbre, alors que ça me faisais bien plus d’effet que ce que je voulais l’avouer. Elle m’annonça que c’était délicieux.

- Merci.

Et ce regard ! Mais quel regard qu’elle me lança. Si j’avais su me montrer plus sensible ça m’en aurait donné la chair de poule. Un regard pénétrant et confiant. Je ne savais pas exactement ce qu’il se passait à ce moment mais j’eu un déclic. Je compris que tout ne pouvait pas se régler par la parole. Qu’il existe aussi des messages cachés qui passent par la gestuelle du corps et le regard. Et ce que je compris aussi dans l’immédiat, c’est qu’elle désirait sans doute la même chose que moi. Je réfléchissais un moment, cela ne me ressemblait pas mais je complotais un peu pour parvenir à mes fins sans passer pour un « boulet » et quand je m’imaginais la porter pour l’emmener dans la chambre à coucher je me giflais intérieurement en me promettant de ne surtout PAS faire ça.

- Un film ça te tente ?

A voir sa moue, ce n’était pas ce qu’elle espérait et ça me confortait dans l’idée que nous pensions vraiment à la même chose. C’était bien. Pour une fois, c’était moi qui allais la surprendre. Je l’attrapais par la main. Et éteignais la plus grosse chandelle pour que la pièce se retrouve dans une quasi obscurité. Une fois assis sur le canapé, je me levais une nouvelle fois.

- Je vais mettre un film sympa que j’ai loué.

Me dirigeant vers le lecteur de DVD, je failli faire vraiment ce que j’étais en train de dire, cédant à une peur soudaine de m’aventurer vers des chemins inconnus.

Mais finalement, après quelques secondes qui me semblèrent une éternité, je retournais m’assoir auprès d’elle pour mettre son visage poupin entre mes paumes et de caresser ses lèvres afin de lui rendre un baiser intense et passionné. Une de mes mains glissa lentement le long de son dos, pour prendre place au creux de ses reins. Au prix d’un immense effort, je rompais ce baiser pour nicher mon visage dans son cou, sentir son parfum et l’embrasser sous l’oreille, sur la mâchoire en remontant petit à petit pour aller de nouveau cueillir les pétales rouges que formaient ses lèvres. Je ne saurais qualifier les émotions qui me secouèrent à ce moment. Mais Miho ne se doutait surement pas que cela faisait beaucoup de « premières fois » ce soir. C’était la première fois que je lui avais dit que je l’aimais, en affrontant mes sentiments, c’était la première fois que je laissais toutes les barrières tomber entre elle et moi. J’étais enfin prêt à devenir sien.

Human † Watcher

Visiblement Kanon avait été surpris par sa remarque concernant le chocolat et il connaissait le mot… et la définition surement, mais il n’avait pas réagi, ni à son rapprochement, ni à son baiser, du moins, il avait réagi un peu tard et pour la peine Miho se sentit mal à l’aise et finit par manger un peu de son gâteau. Frustrée et désireuse de ne pas gâcher la soirée magique qu’il lui avait promis rien que par le décor romantique qu’il avait mis sur pied, la petite poupée crut bon de le faire participer à son petit jeu, peut-être que cette manœuvre pour le faire craquer fut un peu plus douce ou… plus adéquate pour Kanon ? il avait mangé la part qu’elle lui avait tendue sans rechigner, souriant même. Ça n’avait pas vraiment marché ? Oh… si du moins pour son soutien-gorge… même si elle ne l’avait pas fait exprès elle avait bien vu ses yeux se diriger un peu plus bas sur son anatomie, la faisant légèrement sourire.

Miho se sentait étrange à vouloir qu’il la regarde ainsi, elle qui d’ordinaire aurait dit que c’était indécent, ou inconvenant de la part d’un jeune homme respectable, mais il ne s’agissait pas de n’importe qu’elle jeune homme au contraire, il était son ange, il était son amant… et elle ne saurait dire quand sa décision avait changée, mais… elle savait qu’il était grand tant que ce soit le cas. Comme pour l’embêter un peu plus, évidemment, la nipponne le regardait d’un air bien plus assuré qu’auparavant et d’après la réaction de l’ange, il avait peut-être compris ? Elle n’en savait rien, faisant plus ou moins la moue lorsqu’il proposa un film. Elle se sentait perverse, mais n’osa pas protester, pour qui passerait-elle si elle lui demandait là tout de suite de lui faire l’amour hm ? Lorsqu’il éteignit et s’éloigna d’elle qui s’était installée sur le canapé, elle le laissa faire, le regardant du coin de l’œil avant d’éteindre son portable. S’il comptait vraiment mettre un film, elle allait vraiment le surprendre !

Mais à sa plus grande surprise, elle le vit revenir, est-ce qu’il avait déjà mis le DVD ? La télévision n’était pas allumée ? Regardant autour d’elle elle ne vit pas les télécommandes et ne comprit que lorsque le serveur posa ses lèvres sur les siennes. Le baiser qu’ils échangèrent n’avait rien en commun avec ceux qu’ils partageaient d’ordinaire, Miho pouvait sentir sa chaleur contre la sienne, son souffle court ainsi que sa main qui longeait sa colonne en lui arrachant un frisson. Sur le coup, c’est évidemment lui qui l’avait surprise, mais elle préféra ne rien dire, bien trop absorbée par ce langoureux baiser auquel il mit fin trop tôt à son goût. La suite ne lui déplut pas le moins du monde, car elle passa ses mains contre ses cotes pour aller caresser son dos tandis qu’elle lui laissait un peu plus de place, appréciant fortement les doux baisers qu’il posait sur sa peau. Elle sourit contre ses lèvres, laissant une de ses mains revenir contre son cou pour remonter et lui caresser la joue. Sa main tremblait légèrement, par peur… par l’excitation, par les battements de son cœur bien plus forts. Elle avait peur, mais elle ne voulait pas reculer.

Dans un moment pareil, la demoiselle aurait dû demander s’il savait y faire, mais elle connaissait la réponse et ne savait quoi faire pour qu’il l’embrasse de nouveau et qu’il n’ait pas aussi peur qu’elle de franchir le cap. Doucement, elle l’embrassa, ses mains dans sa nuque tandis qu’elle l’attirait vers elle, se laissant lentement tomber sur le canapé. Ce n’était peut-être pas le meilleur endroit, mais elle n’avait pas envie de bouger, elle ne voulait pas que le temps du trajet les freine elle ne voulait plus attendre qu’il la fasse sienne…

L’enjeu était de taille, pourtant, ce soir-là ils se fichaient des enjeux, seuls eux comptaient et c’était le plus important. Miho appuya son front contre le sien délicatement, essayant de voir ses yeux comme pour vérifier qu’il y avait cette même volonté et cette même peur, car mine de rien… savoir qu’il redoutait ce moment tout en l’ayant attendu la rassurait. L’une de ses jambes coincées sous celles de Kanon, l’autre se pliant doucement contre sa hanche, elle lâcha un léger soupire de le sentir si proche d’elle, suffoquant presque par l’envie qui la rongeait. Si Miwa ne l’avait pas rassurée à ce sujet, elle aurait pensé être la seule à réagir de la sorte et à l’envier à ce point, ses lèvres entrouvertes, elle n’osait plus rien faire, sentant le souffle de son amant ne faire qu’un avec le sien. Lui aussi manquait de souffle et pourtant aucun d’eux n’était bruyant, comme si ce moment pouvait prendre fin au moindre bruit.

Guardian angel † Walker

Nous y étions. Nos corps pressés l’un contre l’autre, mes lèvres contre les siennes. Je sentais une main tremblante me caresser la joue. Est-ce que j’allais vraiment faire ce que je m’apprêtais à faire ? Alors que je sentais sa peur et son anxiété. J’étais à deux doigts de renoncer quand elle m’embrassa, ses deux mains derrière ma nuque, m’entrainant en pesant son poids. Ce geste me fit oublier tous mes doutes et fit monter un peu plus la tension qui régnait en moi à ce moment là. Le canapé était un peu trop étroit, même pour nos deux corps enlacés. Mais j’arrivais quand même à me mouvoir assez pour répartir mon poids de façon à ce qu’elle ne me sente pas. Le moindre de ses gestes m’enivraient, me rendaient encore plus inconscient. Elle me faisait perdre la tête, littéralement. Son front collé contre le mien, elle essayait de lire en moi et je faisais de même. Ces conversations silencieuses m’apaisaient. Je puisais toute ma confiance dans ces échanges de regards.

C’était là même que je trouvais l’audace de reprendre mon petit jeu de baisers sur sa peau. Osant descendre un peu plus bas, sur ses clavicules, sur son décolleté. Je continuais à la regarder dans les yeux, sans me départir d’un sourire naissant au coin de mes lèvres. Pour l’instant ce n’était que des jeux innocents. Mais ça me troublait aussi plus que de raison et j’en ressentais l’effet sur toutes les parties de mon corps. Que de sensations nouvelles mais ô combien appréciables !

Ma main retrouva sa place sur ses reins et je nous remontais très doucement, tout en continuant mes baisers. C’est à reculons que je me retrouvais pour l’entrainer peu à peu vers ma chambre. Ma prise sur elle qui était jusque là très légère se renforça un peu, comme un danseur de tango, c’était moi qui menais la danse en quelque sorte. Et j’aimais la sentir contre moi, ne pouvant m’empêcher de souvent baisser la tête pour retrouver le goût de sa peau sur mes lèvres.

C’est à peine si je sentis ma tête qui cogna contre un pan du mur, à quelques centimètres de l’entrée de mon sanctuaire. Improvisant, me laissant totalement guider par mes émotions et mes instincts d’homme, je lui prenais la main, faisant glisser mes doigts entre les siens. C’est elle qui se retrouva contre le mur en une fraction de secondes. Bien sur, je veillais à conserver une douceur dans mes gestes, qui n’empêchaient en rien la rapidité. Pour ma part, j’avais les paumes à plat sur le mur, et reprenait pour un baiser enflammé. Une de mes mains glissa lentement le long de la paroi pour venir se placer sur son dos. Quand je sentis sous mes doigts, la fermeture éclair de ma petite protégée, j’hésitais un moment. Je jouais avec sans vraiment en avoir conscience.

Finalement, j’osais enfin baisser de quelques centimètres, m’arrêtant quelques instants pour guetter une quelconque remontrance. Puisque je n’entendais rien, je continuais à faire glisser cette fameuse fermeture, en prenant mon temps. Je profitais de l’instant, mon autre main vint rejoindre la première pour caresser son dos mis à nu. Heureusement que la température de la pièce était assez élevé, sinon elle aurait frissonné au contact de mes mains. Quoique…je n’avais pas souvent les mains froides. Ne voulant pas briser ce moment si intime, je n’osais prononcer des paroles, préférant le silence confiant qui s’était installé entre nous. Ne sachant pas très bien comment lui faire comprendre, je lançais un regard éloquent sur ma chemise, signe qu’elle était libre de me l’ôter. De toute façon si elle ne le faisait pas, je n’allais pas tenir encore très longtemps avec. C’est fou ce qu’il faisait chaud.

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L’appartement de l’ange semblait être un sauna en comparaison des autres, chose qui laissait déjà suggérer que ceux deux là bouillonnaient de pouvoir enfin s’appartenir l’un l’autre. Miho était stressée, mais elle espérait que Kanon poursuivrait jusqu’au bout et qu’elle en serait capable, de toute façon ça ne pouvait en être autrement tant elle faisait d’effort, s’allongeant doucement, le jeune homme au dessus d’elle venant lui voler quelques baisers et chatouiller sa peau par-ci par-là, lui arrachant quelques frissons. Pas un instant elle n’avait regretté son geste, le voyant sourire tandis qu’il se régalait de sa peau alors qu’elle caressait sa nuque comme pour lui confirmer qu’elle n’était pas contre.

Très rapidement, ils se retrouvèrent debout, l’un contre l’autre sans que la poupée ne l’ait remarqué, continuant de l’embrassait et de se laisser embrasser d’ailleurs avant d’avoir le dos contre un mur. Elle était en haleine, cambrant son corps en sentant la main de son amant dans son dos abaisser lentement la fermeture éclaire de sa si jolie robe. Afin de l’accompagner, jalouse qu’il puisse en découvrir un peu plus et qu’elle ne puisse pas le faire. Il n’y avait aucune raison et c’est en l’embrassant qu’elle glissa lentement ses mains jusqu’à présent posées contre son cou jusqu’à sa chemise pour en défaire les boutons tirant doucement sur la chemise une fois cela faits pour le serrer contre elle. Ses mains s’enroulèrent autour de son cou une nouvelle fois alors qu’elle s’était mise sur la pointe des pieds.

Elle se mit à guetter ses réactions, comme pour qu’il lise en elle, une harmonie qui s’immisçait peu à peu entre eux de telle manière à ce que Miho s’adonne à un petit saut gracieux pour atterrir contre son ange, ses jambes autour de sa taille sans qu’il ne parte en arrière. C’était comme s’ils lisaient dans les pensées l’un de l’autre, car Kanon l’avait rattrapé à temps, comme si ce geste avait été prémédité. Le fait qu’ils soient un peu plus dans le noir l’aidait peut-être à se libérer davantage, en tous les cas la petite brune était moins stressée et beaucoup plus désireuse de l’avoir enfin contre elle, lui mordillant les lèvres docilement tandis qu’une de ses mains parcourait d’un toucher de soie le torse mis à nu de son amant. Et parce qu’elle aussi voulait lui faire partager l’effet qu’il lui avait fait lorsqu’il l’avait embrassé autre que sur les lèvres elle déposa quelques baisers le long de sa mâchoire, laissant échapper un nouveau soupire au creux de son oreille.

Souriant en constatant qu’il n’avait pas pu voir ni ses sous-vêtements, ni son ventre en raison de la robe qui était restée coincée entre eux, car elle n’avait pas encore passé ses mains hors des bretelles, la demoiselle cru avoir l’avantage, fière d’être, même dans un moment pareil, la casse-pied de service, bien qu’il risquait fortement de se venger autrement et qu’il aurait raison, mais ça n’inquiétait pas la jeune femme qui profita d’un moment de répit le temps qu’ils reprennent leurs souffles et calme les battements de leurs cœurs pour passer sa main dans ses cheveux. Elle l’embrassa sur le nez, lui caressant la joue, cette fois-ci plus assurée. Peut-être qu’à aller un peu plus vite que la chanson, ils allaient s’épuiser trop rapidement ? Et ne voulant pas que cela se produise, mieux valait prévenir que guérir, cependant Miho ne descendit pas de son perchoir, serrant un peu plus ses jambes autour des hanches de son amant, se mordant l’intérieur de la joue à ce geste en cachant légèrement son visage contre l’épaule du serveur.

Toujours aucun mot, aucune envie de parler, pas besoin, ils savaient communiquer autrement et sans qu’elle ne s’en aperçoive ils étaient presque arrivés à destination. C’est déposant ses lèvres sur les siennes, une première fois docile, juste un baiser volé, puis une autre un peu plus appuyée… et enfin partageant un vrai baiser qu’elle lui ôta complètement sa chemise en laissant filer ses doigts sur ses épaules pour en faire tomber cette dernière. Il y avait autre chose qui l’irritait, c’était la ceinture de son amant… osera-t-elle ou n’osera-t-elle pas la lui retirer ? Ne voulant pas être dérangée pour si peu, bien qu’elle n’arrive pas à le regarder dans les yeux lorsqu’elle mit sa main sur la ceinture, elle essaya d’en défaire la boucle appuyant sans le vouloir très légèrement et parvenant enfin à retirer la chose. C’est à ce moment-là qu’elle put sentir une bouffée de chaleur l’envahir un peu plus, car le jean de monsieur en plus de ne pas être bien épais s’adaptait parfaitement contre son sous-vêtement ~

Guardian angel † Walker

Alors que nous étions collés contre le mur, Miho me lança un regard et je comprenais instantanément au moment ou elle sauta pour entourer mon bassin de ses jambes. Elle avait ouvert ma chemise, juste retour des choses. C’est comme si nos deux corps étaient attirés l’un par l’autre comme deux aimants.

Le temps de reprendre nos souffles un instant, puis Miho passa sa main dans mes cheveux. Je ne pus que frémir à ce contact si étrange. Pourtant elle savait à quel point je n’aimais pas qu’on me touche les cheveux. Pourtant quand c’était elle, cela m’électrisait un peu plus. Je ne savais pas qu’on pouvait désirer une personne à ce point. Elle resserra son emprise sur moi et je retenais un moment ma respiration, est ce qu’elle pouvait ressentir tout ce qu’il se passait en moi à ce moment là ? En la tenant ainsi, je tournais, me remettant dos au mur, et me laissant glisser sur celui-ci avec aisance et discrétion. Miho m’embrassait avec fougue, puis plus passionnément. Puis je sentis ses mains glisser sur mes épaules, que je mettais délibérément en arrière pour que ma chemise rejoigne le sol sans bruit. J’étais à présent torse nu, mais la petite nippone avait l’air intéressé par autre chose.

Encore une fois, cette communication silencieuse et quand je sentis sa paume sur ma boucle du ceinture, je partais en arrière pour nous allonger plus confortablement sur mon lit, où nous avions finis par arriver, entrainant Miho. Elle arriva sans beaucoup de difficultés à m’ôter ma ceinture. Pourtant je finis par m’apercevoir que j’étais déjà à moitié déshabillé qu’elle avait encore tous ses vêtements sur elle. Un peu injuste non ? Mais cette fois ci, c’était moi qui étais contre le matelas, pas elle. Je pouvais ainsi aisément avoir toute l’emprise que je voulais sur elle. Lentement, goûtant au plaisir de ces nouvelles sensations, je déposais un baiser au creux de son épaule, mais freiné par cette bretelle agaçante, je la fis glisser contre son bras en même temps que je la couvrais de baisers sur son passage. Doucement, mon autre main s’occupait de l’autre bretelle. J’atteignais mon but avec assez d’aisance je dois dire. Ne restait plus qu’à faire glisser la robe pour lui enlever complètement. Chose faite sans trop de difficultés.

Mon regard se promena un instant sur ses formes, sur sa peau blanche qui ressortait au clair de lune. Le feu qui me rongeait le corps, et une partie plus précise de mon anatomie, s’intensifia encore un peu plus. Impossible de défaire mes yeux de ce corps si somptueux qui s’offrait à mon être. J’étais comme en transe, dans un autre monde auquel nous appartenions à présent. Tandis que je l’embrassais avec douceur, mes mains ne purent d’empêcher de dessiner toutes ces courbes, sans exception. Finalement, son soutien gorge se retrouva par terre comme par magie…ou peut être que c’était mes mains, peu satisfaite de ne pas avoir accès illimité sur son dos. Sa peau nue contre la mienne semblait bouillonner. Et j’espérais que mes caresses sans prétentions, n’étaient pas de trop pour ma tendre protégée. Je m’abaissais tendrement et recouvrais de baisers papillons, toutes les parties de peau dénudés qui n’y avaient pas encore eu droit.

Devant nous, le clair de lune se reflétait dans ma baie vitrée et nous baignaient dans une lumière d’un halo bleuté, ce qui rendait les choses encore plus irréelles, fantastiques. Mon souffle se faisait un peu plus désordonné, et je sentais mon pouls monter d’un cran. Je posais mon front contre le sien et je n’aurais pas pu être plus explicite dans ma façon de la regarder. Ce qu’on pouvait traduire par un « Je t’aime, tout simplement ».

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Un instant pour reprendre leurs souffles et les voilà presque à destination, Miho essayait désespérément de lui défaire sa boucle de ceinture, appuyant involontairement sur le jean et quelques parties plus ou moins sensibles de l’anatomie de l’ange. Elle se mordait la lèvre, à la fois pour se retenir de parler et pour exprimer toute la complexité de ce qu’elle ressentait à ce moment. Envie, désir, passion, son cœur battait si vite qu’elle avait l’impression qu’à chaque instant elle risquait d’en mourir et si ça avait été le cas, elle serait morte heureuse par les délicates attentions de son amant même dans un moment pareil.

C’est avec douceur qu’il vint d’ailleurs déposer ses lèvres sur son épaule alors qu’il enlevait en quelques caresses ce qui persistait à cacher son corps, doux supplice dont il se délecta. De file en aiguille, son soutien gorge atterri lui aussi aux pieds du lit, la faisant rougir en vue des yeux de son ange qui semblait apprécier la vue et comme pour se venger d’être à demi nu alors qu’il lui restait encore un vêtement pour être à égalité, elle appuya l’une de ses mains sur l’épaule du jeune homme, l’embrassant tout en s’allongeant contre lui, son avant-bras la freinant tout de même ainsi que ses genoux de part et d'autre du bassin de Kanon pour glisser une main malicieuse contre le jean de ce dernier. Il n’y avait rien de pervers encore qu’elle désirait tant le connaitre, lui… tout entier et ne se souciait plus d’aucune honte, d’aucune nudité, tout ce qui comptait c’était cette bulle dans laquelle ils étaient enfermés et qui leur servait de nid douillet.

Tout en dérobant quelques somptueux baisers, la voilà finalement à défaire la fermeture du pantalon de son protecteur, caressant sa langue de la sienne tout en tirant doucement sur le jean, il n’avait qu’à donner quelques coups de pieds pour que ce dernier s’en aille de lui-même et lorsque ce fut fait, Miho se sentit déjà bien mieux, plus libre de pouvoir le toucher, plus libre de pouvoir l’enlacer. Elle reprenait son souffle, s’allongeant à côté de l’ange en le tirant sur elle, désireuse qu’il prenne les commandes. Là, au creux de ses bras, elle se sentait à l’abri du danger, son regard plongé dans le sien, elle avait l’impression d’être portée, de flotter sur un lit de nuage, son front contre le sien, elle abaissa lentement ses yeux pour se concentrer sur ses baisers. En les rouvrant, elle se rendit compte que sa main avait glissé le long de son dos, s’étant frayé un chemin jusqu’à ses reins pour le chatouiller légèrement.

Ne pouvant pas résister longtemps, elle l’embrassa, ses lèvres, sa joue, son cou, rejoignant la fameuse pomme d’Adam. Il n’y avait aucun doute là-dessus, Kanon était bel et bien un homme… il était plus vieux, surement plus sage qu’elle et bien plus intelligent. Ce n’était que son point de vu, mais la petite brune ne pouvait s’en défaire et plus elle en découvrait, plus elle l’aimait. Il était si doux, si prévenant qu’il ne pouvait en être autrement. Elle remonta son visage, quelques mèches se mettant au travers de sa vue, mais ce n’était pas gênant. L’on pouvait toujours voir ses yeux briller d’amour et s’amuser de ses doigts qui se posaient comme des plumes sur le cou de son amant. Elle était toujours rouge, espérant que ça ne se voyait pas, ce qui l’inquiétait n’était pas d’être nue devant Kanon, bien que ça aurait pu poser problème, mais… la peur revenait lui tirailler le ventre et elle se mordit la lèvre. Comme pour se rassurer et se dire qu’il n’y avait rien à craindre et que de toute façon elle ne reculerait pas, elle ferma un peu plus ses jambes autour du bassin de son homme, prenant une longue inspiration, c’était encore plus embarrassant, d’autant plus que ça ne lui avait pas déplu, son dos légèrement cambré en étant la preuve même. Honteuse, elle nicha son visage contre l’épaule de son homme une nouvelle fois, sentant son corps se réchauffer à mesure que le temps filait et qu’ils se découvraient.

Guardian angel † Walker

Allongés ainsi sur le matelas, alors que je venais de lui ôter son avant dernier vêtement, elle glissa une main contre mon jean. Je frissonnais un peu, comprenant instantanément ce qu’elle s’apprêtait à faire. Mais j’étais bien occupé par ses baisers que je pouvais sentir sur le bout de ma langue. Finalement, je sentais sur ma peau, le tissu qui était en train de glisser, et je l’enlevais rapidement.

Je m’arrêtais un instant pour voir la petite poupée rouler sur le côté tout en m’emportant, je me laissais faire, docile. Une façon directe de me dire que c’était à mon tour « d’assurer ». Les muscles de mes bras roulaient sous l’effort de me tenir au dessus d’elle. Je prenais mon courage à deux mains pour franchir l’espace que j’avais laissé précautionneusement. J’avais peur de la briser, elle était si fragile. Sans pudeur ni honte, je la serrais contre moi, lui transmettant ainsi toute la chaleur que dégageait mon corps à ce moment. Pendant ce temps là, ses lèvres se posaient tranquillement sur mon cou, rejoignant ma pomme d’adam. De plus, ses mains caressaient mes reins. La tension montait imperceptiblement. Alors que j’aurais du trouver ça bizarre, voire déstabilisant, je me sentais juste bien. Mon seul souci était d’essayer d’anticiper les moindres envies de ma princesse ~

Et si moi, je me sentais prêt, je le sentais au fond de moi, je me disais que tout se passerait bien, je ne pouvais pas savoir ce qu’elle, pensait de tout ça. Je savais que c’était aussi sa première fois et que c’était donc assez spécial, assez pour l’effrayer. C’est pour cela que je fus surpris de sentir ses jambes se refermer un peu plus sur mon bassin. Elle devait surement sentir mon désir tout contre elle comme je sentais le sien à présent.

Mes mains vinrent doucement pour effleurer ses cheveux, et les mettre délicatement en arrière, je n’appréciais pas que son visage soit couvert par sa chevelure. Je l’embrassais, me délectant de l’habilité que nous avions gagné à force d’entrainement. Une de mes mains redescendit très lentement, caressant et s’arrêtant parfois, comme pour graver ses courbes dans mon cerveau.

Dans son cheminement, je m’arrêtais sur le dernier tissu qui couvrait son corps. Hésitant, je rompais nos baisers pour me mordre la lèvre, pensivement. Et je glissais un doigt puis un deuxième sous l’élastique. Puis me reculais légèrement. Je venais de me souvenir, que nous n’étions en travers du lit, même pas dans le bon sens, et que nous pouvions aussi nous blottir sous le drap.

Je soulevais alors Miho tout en basculant sa tête, pour embrasser son cou, et je l’a reposais délicatement au milieu de mon immense lit. Comme si elle était en sucre, je tirais les draps avec une douceur infinie dans mes gestes et je les ramenais sur nous.

Je reprenais là où nous nous étions arrêtés. Et attendant une silencieuse approbation pour lui ôter son dernier vêtement. Je pris tranquillement mon temps tout en continuant dans la caresse et la douceur. Débordant d’amour, je nichais mon visage au creux de sa poitrine, puis descendais un peu plus bas, en laissant en chemin une multitude de baisers enflammés.

Human † Watcher

Si Miho était capable de ressentir la nature d’une personne, elle était en ce moment incapable de ressentir quiconque à l’exception de son ange, frissonnant en sentant finalement le froid s’immiscer entre elle et Kanon lorsqu’il se souleva légèrement. Elle le laissait faire à présent au dessous de lui et lorsqu’il fut contre elle, la petite poupée eut pour premier réflexe de glisser ses mains contre ses reins. Ils n’étaient qu’amour et désirs en cet instant et ni la pudeur ni la peur ne s’étaient emparées d’elle. Pourtant, ça ne saurait tarder, car, pour se persuader qu’il était temps à présent, elle avait serré les deux brindilles qui lui servaient de jambes et en même temps avaient rassuré et surpris son petit ami. La demoiselle se surprenait elle-même à soupirer en le sentant si proche, mais il ne l’était pas assez à son gout.

Kanon semblait l’avoir compris puisqu’après avoir repoussé les mèches rebelles contre lesquelles Miho luttait d’ordinaire, il passa l’une de ses mains contre son dernier vêtement, la faisant frissonner tout en la tenant en haleine, espérant qu’il le fasse et qu’elle n’ait plus à se soucier de ces dernières barrières qui l’empêchaient de ne faire qu’un avec son homme. Malheureusement, ce n’était pas pour tout de suite. Cependant, les gestes que son protecteur fit étaient si délicats et attentionnés qu’elle ne put résister longtemps, lui souriant en lui volant trois baisers une fois couverts par le corps chaud de son amant et des draps aussi légers soient-ils.
Sa main posée sur sa joue retourna bien vite contre ses reins tandis qu’il l’embrassait tout en descendant ses baisers. Elle en profita alors pour faire d’une pierre deux coups, le gardant contre elle tout en tirant doucement sur le boxer de ce dernier.

Bien rapidement elle devint plus rouge que le rouge lui-même, l’embrassant tendrement pour essayer de ne pas penser à ce qu’elle était en train de faire, bien que ce fut assez difficile. Elle du l’aider à retirer son propre vêtement ses jambes étant au-dessous des siennes il lui aurait été compliqué de le faire lui-même. Son cœur battait si fort qu’elle aurait presque cru qu’il était à sa tempe, elle ferma les yeux, le laissant finir d’ôter son boxer tandis qu’elle déglutit difficilement. Quelques secondes plus tard elle ouvrit les yeux, se mordant la lèvre, le sentir contre elle ne lui posait pas problème, mais elle avait peur d’avoir mal tout à coup… envahi par le stresse, elle regarda son ange. Elle ne pouvait plus reculer et ne le voulait pas d’ailleurs, mais la peur lui jouait des tours qu’elle-même ne supportait pas.

Elle voulait lui dire toutes ses craintes, lui avouer qu’elle était terrorisée, mais tout ce qu’elle pensait à cet instant c’était « je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime ! » à n’en plus finir, se rassurant en le laissant paraitre dans ses yeux et lisant la même chose dans ceux de son chéri. La Nippone essayait de vaincre cette stupide peur, pliant de nouveau ses jambes contre les hanches du jeune homme, voulant faire face, n’attendant plus qu’une seule chose. Miho sentait ses membres trembler très légèrement et encore, elle se sentait forte entre les bras de Kanon, forte de pouvoir encore le regarder alors qu’ils étaient au point culminant de leur soirée et surtout de leur désir, ses lèvres frôlaient les siennes, un léger souffle témoignant de son anxiété, mais surtout de son désir franchi le seuil de ses lèvres alors que doucement lune de ses mains gratta très légèrement sa nuque, l’autre toujours au même endroit se mouillant lentement de leur chaleur.

Le prénom de son aimé à demi-mot susurré, elle n’attendait plus qu’une chose, son front presque posé contre le sien, ses yeux à presque clos, mais guettant le moindre geste, la moindre expression de son aimé, Miho attendait… sagement…

Guardian angel † Walker

Nous étions enfin délestés de nos vêtements. Mon regard plongé dans celui de ma partenaire, j’y lisais une appréhension qu’elle avait du mal à dissimuler. Il fallait que je la comprenne, là était la clé de notre bonheur. De part ses encouragements, j’en déduisais que nos peurs et nos désirs contradictoires étaient semblables. Sa main posée sur mes reins m’arrachait un frisson tandis que celle qui longeait ma nuque semblait retranscrire le désir de s’appartenir.

Mon prénom prononcé à demi me conforta dans l’idée que c’était peut être le bon moment. J’attrapais discrètement le morceau de plastique caché derrière ma lampe de chevet. J’avais retenu la leçon de Chul Hei et mieux valait prévenir que guérir. Pendant ce temps là, j’occupais ma petite protégée en traçant un chemin invisible de baisers papillons entre sa bouche et son oreille puis je lui glissais quelques paroles chuchotées. Un gage de confiance en somme.

- Je te protégerais toujours ~

La tension que je concentrais en moi semblait s’être à présent retirée dans mon bas ventre. Au fur et à mesure que nous avancions ensemble, le désir se faisait de plus en plus impatient et je perdais toute ma raison, le bourgeon de mon désir contre le sien. Toutefois je n’oubliais pas d’être précautionneux et doux quand je finis par m’immiscer en elle.

Je ne sentais plus les draps qui nous recouvraient, la sueur qui perlait sur mes tempes et ma nuque, j’étais perdu dans son regard, prêt à m’arrêter si elle manifestait un refus, prêt à tout pour la combler elle, et rien qu’elle. Car plus rien ne comptait désormais. Bien plus que je me l’étais imaginé, les émotions qui me traversaient étaient fortes et je n’avais jamais senti rien de tel. Moi qui n’avais jamais touché à la drogue ou à l’alcool, tout les pêchés de l’homme me semblait bien futiles comparés à celui de la chair. Car j’en voulais encore et toujours plus. Mais je ne me forçais pas, et cela me convenait parfaitement.

Je faisais courir mes doigts le long de ses côtes et mes lèvres se posaient sur son nez, son front. Sans m’en apercevoir, mon bassin ondulait lentement contre le sien. Nos corps emboités me laissait des ondes de plaisir indolents et faisait monter mon rythme cardiaque de plus en plus rapidement. De son coté, je pouvais lire sur son visage un mélange d’émotions que j’avais un peu plus de mal à interpréter que d’ordinaire. Je caressais son visage et sentais une moiteur au bout de mes doigts. La chaleur était prête à nous dévorer corps et âme pour toute la passion que nous nous transmettions mutuellement.

Nos souffles étaient à présent entrecoupés et irréguliers. Nous ne formions plus qu’un. Nos enveloppes et nos cœurs étaient connectés. Le baromètre de plaisir continuait à grimper les échelons en moi. Les soupirs qui s’échappaient de ma gorge se transformèrent en sons, et bien que je tente de les retenir, certains franchir la barrière de mes lèvres. Toutefois je n’osais accélérer notre danse, attendant son approbation pour que nous puissions atteindre le sommet de la vague ensemble.

Human † Watcher

La petite brune était terrorisée, si ben qu’elle le regardait faire avec attention. Le moindre de ses gestes, de ses mouvements elle le suivait des yeux et comprit rapidement que le moment était venu. Kanon eut alors la délicatesse de l’embrasse, de lui susurrer qu’il la protègerait toujours et c’était là la meilleure façon de la convaincre. C’est avec douceur qu’il s’immisça en elle, la faisant soupirer par un mouvement douloureux qu’il avait pourtant pris grand soin d’effectuer avec douceur. Tout le stresse qu’elle avait accumulé jusqu’à présent se vit évacué par une unique larme qu’elle essuya d’un revers de main, se mordant la lèvre tout en ouvrant ses yeux auparavant plissés par la douleur.

La Nippone avait épargné son ange en ne crispant pas ses mains sur sa peau, ne voulant pas l’affoler davantage. Forcément, lorsqu’elle avait ouvert les yeux, son regard plongé dans le sien la fit fondre, il était tellement attentionné que le mal ressenti trépassait lentement, vaincu par le plaisir et toute la tendresse de Kanon. Elle lui sourit, caressant sa joue en passant doucement ses doigts dans les cheveux qui s’étaient mis sur son chemin, le laissant l’embrasser alors qu’elle le sentit se mouvoir contre elle. Bien vite, la température qui était redescendue d’un cran remonta au quintuple. Elle se mordit la lèvre, mais ce n’était pas suffisant et son corps frêle suivant le rythme de son amant n’arrangeait pas les choses.

Rouge écrevisse, Miho laissa malgré elle quelques plaintes lui échapper et parce qu’elle était terriblement gênée de ne pas savoir contrôler sa voix, elle embrassa son ange avidement, apprenant à mesure qu’ils ondulaient ensemble sous la couette à calmer son cœur qui cognait bien trop fort et son souffle dont elle venait à manquer. Son sourire s’agrandit lorsqu’elle croisa de nouveau son regard, frissonnant au contact de ses mains, en récupérant une d’ailleurs pour y mêler ses doigts alors que peu à peu elle commençait à maitriser son souffle. Le désir était toujours présent, telle qu’elle fut même frustrée qu’il ne lui donne pas plus, mais elle ne le lui reprochait pas bien au contraire, il avait été tellement parfait jusqu’à présent qu’elle ne doutait absolument pas que tout irait bien maintenant, elle qui s’était fait un sang d’encre lui mordit la lèvre lentement avant de susurrer entre deux baisers…

« Je t’aime mon ange ~ »

Une appellation comme une autre, bien que celle-ci soit la plus appropriée pour Kanon, mais il lui avait fallu un certain effort pour pouvoir le prononcer sans les spasmes auxquels elle était sujette en ce moment précis. D’ailleurs, sentant de nouveau la tension grimper, elle cambra son dos, sa tête envoyée en arrière tandis qu’elle essayait d’étouffer ses gémissements, Kanon ayant légèrement augmenté la cadence. Malgré le plaisir elle trouvait toujours le moyen d’être gênée et que ça lui plaise autant était tout naturel, Miho le savait bien, mais elle en avait honte. Ce genre de jeu auquel elle n’avait jamais participé lorsque c’était avec Kanon lui plaisait bien. Ce, uniquement avec lui, et elle le savait. Et comme pour lui rendre toute cette patience et ces précautions qu’il avait prises jusque-là, la Nippone appuya légèrement sur les hanches du jeune homme à travers le drap, prenant une profonde inspiration en même temps qu’elle se mouvait d’une façon plus entreprenante, entendant leurs deux corps claquer l’un contre l’autre en ayant l’impression d’une caresse somptueuse

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Mon corps recouvrant entièrement le sien, notre danse prenait une allure plus rapide, plus intense aussi. Sa déclaration eu le don de m’enflammer un peu plus, mais j’étais trop concentré pour oser y répondre, la réponse était une évidence. Je reprenais ma main de la sienne et faisais glisser mes doigts le long de son poignet, en remontant sur son avant bras, sur son bras, sur son épaule, sur son omoplate, sur sa clavicule. Je sentis Miho se cambrer contre moi, et j’encourageais ce geste en plaçant ma main au creux de ses reins, pour la soutenir, pour l’encourager dans cette initiative impromptue. Les souffles entremêlés de nos respirations étaient maintenant à leurs paroxysmes. Les émotions qui me traversaient étaient de plus en plus fortes. Mes lèvres ne pouvaient même plus embêter les siennes ou sa peau. Tout n’était que volupté et caresse.

Jusqu’à que le feu qui me rongeait explose. Je rejetais ma tête en arrière, sentant au passage mes cheveux mouillés de sueur. Je ne pouvais mettre de nom sur cette sensation, c’était inexplicable et …puissant. La dernière onde de plaisir était comme un tsunami destructeur. La sensation était décuplée. Une onde d’Amour avec un grand A. L’Amour physique et l’Amour des sentiments réunis. J’en avais la chair de poule.

Instantanément après je plongeais sur ses lèvres pour les dévorer avidement. Et mon regard s’assura qu’elle aussi avait eu droit à sa part de plaisir.
Alors, je me retirais délicatement, sans pour autant reprendre ma place à côté. Non, je restais collé contre son corps chaud encore un petit moment, fermant les yeux et plaçant ma tête contre son cœur. Il battait aussi vite que le mien. Mes muscles s’étaient entièrement relâchés, libérés de toute la tension auxquels ils avaient du faire face. C’était si..Appréciable, j’aurais voulu que ce moment s’éternise à jamais. C’est comme ci on avait déconnecté le fil de mes pensées quelques instants. Plus aucunes angoisses, peurs, rien de tout cela. Juste elle et moi protégés par mon aura, sous les draps en coton. Un sourire se dessina sur mes lèvres, et je relevais la tête pour plonger mes yeux dans les siens.

- Tu m’appartiens désormais. Comme je t’appartiens.

Faisant filer mes doigts entre les siens, je profitais de la distraire pour l’entrainer dans une roulade improvisée et elle se retrouva ainsi sur moi. D’humeur taquine, je pouffais de rire et me mit à la chatouiller, car ce silence trop sérieux n’était pas à mon goût. Je couvrais nos rires en l’embrassant de temps à autre. Partager des instants avec la personne que l’on aime venait de rentrer dans ma définition propre du bonheur. Je profitais des chatouilles qui se transformaient parfois en caresses pour la redécouvrir chaque fois un peu plus. J’avais tiré le drap jusqu’à nos têtes, nous forgeant une intimité, un lieu clos rien que pour nous deux. Nous avions fini par nous retrouver côte à côte et nous nous amusions comme deux enfants, jouant au jeu du chat et de la souris en inversant parfois les rôles. Epuisé par la soirée, je crois que je n’eus même pas conscience quand mes yeux se fermèrent enfin.

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Son corps collé à celui de son amant l’empêchant d’avoir une seule pensée rationnelle en tête, Miho crut qu’elle allait faillir lorsqu’elle sentit la main de son ange contre ses reins, l’encourageant ainsi à poursuivre son mouvement tandis qu’elle serrait le drap autour des hanches de Kanon serrant ses jambes un peu plus en laissant quelques râles de plaisir lui échapper.

La demoiselle n’était plus que soupires et avait du mal à respirer convenablement, si bien que son cœur battait à ses tempes. Le lendemain sera sans aucun doute difficile par les efforts qu’elle faisait pour se mouvoir sous le corps de son amant, mais rien ne pouvait égaler les frissons qu’elle avait en ce moment, le plaisir à l’état pur, l’intensité de son désir prolongé par celui qu’elle voyait dans les yeux de Kanon. Il n’y avait rien à dire, elle était incapable de prononcer un seul mot sans qu’il ne se transforme en un son puissant seul témoin de leur corps à corps endiablé. Le bruit du lit qui grinçait légèrement ne la fit pas tilter, car malgré le silence qui régnait dans la pièce, la puissance de leur amour n’avait de cesse de leur arracher des soupirs.

La cadence qui augmentait sensiblement finit par gagner en force, lui faisant atteindre le point de non-retour, la faisant crier le nom de son amant malgré elle. Contrôler sa voix à ce moment-là n’aurait pas été judicieux, elle aurait étouffé de ne pas lui faire entendre à quel point il avait été parfait.

En retombant lourdement sur le lit, elle souriait comme une illuminée, conquise par les talents cachés de ce cher ange, qui malgré son inexpérience avait comblé la petite brune. Leur amour plus fort que n’importe quelle épreuve les avait fait surmonter cette faible timidité pour franchir le seuil d’un monde nouveau : celui de l’amour charnel. Et en relevant son visage malgré le passage de sa main dans ses cheveux, il lui révéla qu’ils s’appartenaient à présent l’un l’autre.

« Je les ai vus… »

Une paroles chuchotée, étrange qui plus est… mais rassurante, car Miho, lui caressait la joue, fière de lui appartenir venait de lui avouer en fait, qu’en cet instant magique elle avait vu quelque chose de surnaturel, quelque chose que d’ordinaire elle n’aurait pas pu voir.

« Tes ailes… elles sont magnifiques… »

Et ce n’était rien de le dire, car cette énergie d’un bleu qu’elle n’avait jamais vu auparavant l’avait submergée et la beauté de l’image à jamais gravée en sa mémoire la fit sourire. Tout son être avait attendu le moment où il la ferait sienne et lorsqu’il avait enfin été libéré des chaines du passé, Kanon avait été rayonnant de bonté et de bien-être qu’il avait sans le vouloir partagé avec la petite poupée, qui au même moment avait elle aussi été ravie.

Lorsqu’il la chatouilla, elle ne put s’empêcher de rire, l’embêtant elle aussi, mais elle ne pouvait s’empêcher de l’embrasser, lui mordillant parfois les lèvres pour le faire languir alors qu’il reprenait le dessus, mais sa jambe s’obstinant parfois à rester maitre de son corps le faisait rager, à son plus grand plaisir. Tous les deux comme des enfants s’amusaient sous le drap qui laissait leurs formes se deviner l’une l’autre, commençaient à s’endormir lentement mais surement.

Bien blotti contre son ange, un dernier baiser et un « je t’aime » chuchoté finit par avoir raison de la petite poupée qui ferma les yeux pour un sommeil bien profond et mérité. L’euphorie du soulagement, de ce moment précis ou ensemble ils avaient connu le plaisir extrême ou s’était mêlé la majorité de leurs sentiments avait disparu pour faire place au bonheur d’un véritable couple.

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Juste avant de m’endormir, je pensais à ce qu’elle venait de me dire, ce à quoi je n’avais pas répondu, trop surpris. Elle avait vu mes « ailes » ? Je sais qu’elle utilisait juste un mot différent pour ce que nous, anges, appelions une aura mais c’était quand même très étonnant. Je n’avais jamais entendu une telle chose, et je me disais intérieurement que ce devait être une autre facette de son don.
Les choses n’étaient pas telles que je les avais imaginés ces dernières semaines. Non elles étaient plus belles encore et c’est avec cette dernière pensée que mon esprit sombra.

Le lendemain matin

Je me réveillais en douceur. J’avais dormi d’un sommeil très profond …de pierre tant je sentais mes muscles engourdis. Mes yeux s’ouvrirent et vinrent immédiatement se poser sur celle que je considérais comme ma merveille dans ce monde. Elle dormait sur le ventre, et les draps laissaient découvrir la peau blanche de son dos. Précautionneux, je tirais le tissu pour la couvrir. Je ne pensais pas qu’il existait une personne ou un lieu qui me transportait autant qu’un simple regard sur ma protégée. Je traçais les contours si fins de son visage avec mon doigt. Mais je ne la réveillais pas. Je m’approchais juste assez près pour sentir son odeur qui me transportait vers de lointains horizons, une plage de sable fin et un soleil gigantesque. Je secouais la tête, me sentant stupide. Oui, être amoureux rend un peu bête, je commençais à m’en apercevoir. Discrètement, je me levais et enfilais un caleçon propre et un tee shirt. N’ayant pas la motivation de mettre quelque chose de plus correct, je me dirigeais vers la cuisine en baillant et en m’étirant, faisant craquer les jointures de mes mains. Je souriais, j’étais heureux, tout était calme, paisible. J’étais presque tenté de nous enfermer toute la journée dans ma chambre. Mais malheureusement, j’avais une journée chargée et je me doutais que Miho devait aussi avoir cours. Je m’asseyais un moment sur le tabouret en face de mon poisson rouge et le nourrissais. Je restais un moment à regarder Phileas faire des tours dans son bocal. Mais après un moment je trouvais la force de me lever pour préparer le petit déjeuner. Même les nuages dans le ciel et la grisaille ne pouvaient entamer ma bonne humeur. Fredonnant une vieille berceuse que ma mère me chantait parfois quand j’étais un petit humain, je préparais un immense petit déjeuner. Hier soir, j’avais tout laisser en plan, et je me fis une joie de tout ranger et laver. Aussi bizarre que cela puisse être, cela ne me dérangeait pas. En rangeant le gâteau au chocolat dans mon frigo, je pensais que j’allais surement avoir du mal à laisser Chul Hei et Takeru le manger (car j’étais certain qu’un gâteau au chocolat à peine entamé gisant dans le frigidaire n’allait pas faire long feu avec mes deux colocataires), ce n’était qu’un gâteau, mais il me laissait de nombreux souvenirs agréables en tête. Heureusement que Takeru et Chul Hei n’en comprendrait pas la signification. L’apparition de Miho me fit perdre le fil de mes pensées. Spontanément, je venais à sa rencontre en lui offrant un câlin et mes deux bras la protégeant, je mettais mon menton sur son épaule. Puis, rayonnant de bonheur, je lui attrapais la main pour la conduire sur ce même tabouret ou je m’étais assis quelques minutes auparavant. Voyant sa tête toute endormie, j’étouffais un rire.

- Tu as bien dormi ? Tu as faim j’espère ?

Je m’accoudais nonchalamment sur mon bar et sortait au fur et à mesure tout ce que j’avais eu le temps de préparer, lui laissant la surprise de découvrir à chaque fois, un nouveau plat.
Puis je sortais le final : un pancake rose avec un cœur au sirop d’érable.

- Celui-ci c’est mon préféré. Donc tu dois le manger en premier ! Hum ?

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Bien au chaud dans les bras de son amoureux, la petite poupée n’avait pas senti le sable du marchand venir l’endormir, mais cela ne changeait rien à son bonheur. Pas de stress, pas de peur, rien que du bien-être qu’elle n’avait ressenti que très rarement au cours de ces 17 longues années, c’était comme si elle se mettait à vivre véritablement. Malgré la douceur des caresses de son amant, elle ne se réveilla pas, souriant en susurrant dans ses doux rêves le prénom de ce dernier. Lorsqu’elle décida finalement d’ouvrir les yeux, non en plus d’être couverte il n’y avait plus son ange et c’est avec une petite moue qu’elle se leva en entrainant le drap. Elle comptait rejoindre Kanon, mais… dans cette tenue, mieux valait ne pas tenter l’ange ~

C’est avec malice qu’elle enfila ses sous-vêtements ainsi que la chemise de son ange, ne boutonnant que deux boutons pour aller le retrouver dans la cuisine et le petit bug qu’il eut témoignait bien de l’effet qu’avait ce petit ensemble astucieux. Souriante, elle profita de ses bras pour frissonner, se mettre sur la pointe des pieds et lui voler un baiser avant qu’il ne l’entraine sur le tabouret en face du bocal de Phileas. Elle se mit à parler un instant avec le poisson qui s’était inquiété apparemment de leurs petits bruits dans la pièce d’à côté cette nuit, mais elle ne releva pas, bien trop dans le brouillard pour dire quoi que ce soit. Ses cheveux même étaient embrouillés, mais lui donnait un petit côté adorable qui avait apparemment plu à Kanon qui s’était mis à rire.

Elle lui tira la langue en guise de réponse puis se pencha pour réclamer un énième bisou avant de voir les plats que son chéri disposait sur le plan. Se mordant la lèvre, la petite humaine pencha sa tête, touchée par de si douces attentions, même sa mère n’en était pas capable, soupirant, elle ne répondit pas pour une fois le silence étant d’or et alla l’embrasser.

« Parce que tu l’as fait avec amour alors oui je vais en manger ! »

Puis, en soulevant légèrement sa jambe tout en ayant ses mains jointes derrière son dos, elle hésita un instant avant de lui demander avec un petit sourire.

« Après je pourrais te manger toi ? »

Souriante, Miho fut contente de l’effet et surtout de la réaction du jeune homme et retourna s’asseoir en mangeant tranquillement. Puis, elle réalisa les paroles de Phileas et devint aussi rose que le joli pancake qui au passage était aussi bon que beau.

« Hm… Phileas s’est inquiété cette nuit… »

Finissant sa bouchée, elle passa sa langue sur ses lèvres d’une façon gracieuse et discrète, faisant comme si de rien n’était et surtout comme si elle ne venait pas de faire allusion à leur première fois, réprimant un sourire. Elle adorait embêter Kanon, mais avait peur qu’il ne réponde aussi bien, d’ailleurs… pour anticiper et ne pas être embarrassée, elle lui tendit une bouchée et déposa une fois de plus ses lèvres sur sa peau, cette fois-ci sur sa joue. Cependant, elle n’avait pas eu son quota de bisou de la journée et soupira en sachant qu’ils devraient bientôt se séparer… c’était dommage ! Vraiment ! Mais… pour l’instant il fallait profiter ! Et pour cette raison, lorsqu’ils eurent terminé, elle l’entraina jusqu’au canapé s’asseyant, n’ayant pas prévu qu’il s’allonge sur elle, si… malicieusement. Elle n’en fut que plus ravie, l’embêtant à lui offrir quelques baisers, à caresser ses cheveux, son cou, son torse, ne perdant pas une seule seconde son joli sourire.

« Et toi… tu as bien dormi ? »

Pour l’empêcher de répondre ou plutôt essayer de le contrer, elle déposa quelques baisers de plus, entremêlant ses doigts aux siens d’une de ses mains pour qu’il n’ait pas dans l’idée de lui piquer les côtes. Malicieuse, joueuse, amoureuse… Miho se sentait si bien qu’elle aurait voulu à jamais que cette soirée et ce début de journée ne s’arrêtent jamais.

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L’ensemble chemise trop grande et sous vêtements eu l’effet désiré sur ma petite personne et en voyant ma protégée vêtue ainsi, je déglutissais difficilement. La nuit dernière resterait à jamais graver dans ma mémoire. Maintenant que tout mes instincts humains avaient été réveillés et très sollicité cette nuit d’ailleurs, je sentais que je ne pourrais plus me passer de ses sensations à la fois gênantes et agréables. En arrivant elle me vola un baiser, puis un deuxième, je me laissais faire, trop absorbé dans mes pensées pour réagir un temps soit peu. Une mauvaise habitude que j’avais prise en devenant un ange, c’était de rester insensible. Mais sur le moment, c’était surtout parce que je venais de me réveiller.

D’ailleurs, Miho me coupa et attisa ma curiosité en m’avouant qu’elle voulait me manger. J’haussais un sourcil le temps que j’analyse sa phrase. Moquerie ? Sérieux ? Même si ça faisait déjà un bon bout de temps que j’étais descendu sur terre, je ne m’habituais pas à l’ironie et à l’humour des humains. J’avais tendance à tout prendre au premier degré. Mais je commençais à bien connaître Miho et je me rendais à l’évidence, ce n’était qu’une plaisanterie bien sûr. J’allais répliquer malicieusement mais elle reprit la parole et je ne pus m’empêcher de rougir un peu.

Je venais derrière elle, lentement, l’encerclant de mes bras, torse contre dos, et l’embrasser sur la joue. Mes baisers redescendirent un peu pour chatouiller sa clavicule mais je m’arrêtais là. J’étais sage aujourd’hui. C’était la seule petite vengeance que j’avais pu trouver pour ses petites insinuations. Alors qu’elle s’asseyait distraitement sur le canapé, je venais encore l’embêter, posant ma tête sur ses genoux en m’allongeant. Je la regardais avec des yeux de cocker et un large sourire qui en disait long sur le degré de bonheur qu’elle me procurait. Elle se prit au jeu et s’amusa à m’offrir quelques bisous et caresses. Elle me posa une question à laquelle elle m’empêcha un moment de répondre, j’étais bien trop occupé à contrer ses attaques de câlins.

- Non je n’ai pas beaucoup dormi. Mais j’ai passé une nuit…délicieuse.

Puis je regardais ma montre. Zut ! J’avais beaucoup de choses à faire aujourd’hui, notamment courir les administrations pour l’association. Je regardais Miho avec une petite moue. Je regrettais le temps ou je n’étais qu’un simple serveur et que je ne travaillais que 5 ou 6 heures par jour. Je venais me défaire une main de la sienne pour tapoter son nez.

- Je vais être très occupé aujourd’hui. Je n’ai pas envie …de te quitter. Et devant ton patron nous allons devoir faire semblant de n’être qu’un ange gardien et sa protégée...rien…de plus.

Je me relevais pour m’assoir à côté d’elle en liant mes doigts aux siens.
- Mais ça ne m’embête pas. Je veux juste continuer à pouvoir t’aimer comme je le fais maintenant. Qu’importe que les autres ne le sachent pas. Toi, tu le sais, c’est le principal.

Je posais sa tête sur son épaule, et après un moment de calme plat et bénéfique. Je me relevais, l’entrainant. J’étais triste de devoir y aller.

- Par contre, tu veux bien venir le 30 au soir pour m’aider à garder les enfants ? Hana et Takeru resteront dormir ici et Chul Hei et Miwa s’offrent une soirée détente.

Doucement, j’embrassais son front, puis descendais plus bas chercher le goût de ses lèvres. C’était quelque chose qui allait me manquer, j’en été sur. Par contre je ne quittais pas sa main de la mienne, l’attirant à moi pour mieux la garder. Je me dirigeais, Miho à ma suite, dans ma chambre pour que nous puissions nous préparer à affronter une nouvelle journée.