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 When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]

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When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] Vide
MessageSujet: When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]
When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] EmptyLun 17 Jan - 10:59

    Ce début d'après-midi était magnifique. Le soleil était nettement visible, comme si les nuages avaient décidé de le laisser respirer un peu. Une brise légère et douce se faisait sentir de temps à autre et tout le monde semblait avoir une occupation qui le tienne loin des endroits où j'allais. Parfait.

    Ce matin-là, j'avais décidé de ne pas m'approcher des humains. De rester seul dans mon coin, m'abandonnant à la réflexion. Depuis que j'étais ici, j'avais été surpris de nombreuse fois, tout en étant conforté dans mes idées d'autres fois. C'en était troublant. Comme si les humains avaient deux faces en eux. Quoi que. Certains en avaient bel et bien qu'une... Comme lui. Ah non hein! On ne commence pas! Donc… La personne qui me faisait le plus penser aux pièces de monnaie, c’était cette fille-là.. Anna Fujiwara. Une petite humaine, fragile et douce, mais possédant un don plus ou moins inquiétant. Et un esprit complètement instable. Oh oui. Elle représentait très bien ce caractère imprévisible et dangereux des humains… Mais lui faisait pencher la balance du mauvais côté. Ah ! Mais ! J’avais dit non ! Il suffit à présent.

    M’asseyant sur un banc dans un jardin, je me laissais réfléchir d’une manière profonde et ordonnée. Je ne supporte pas le désordre. C’est infernal. Puis je sentis mon esprit dérivé sans que je puisse faire quelque chose pour l’en empêcher. Je repensais alors aux Cieux. Ma maison. Mon véritable foyer. La vision de Toya et d’Aster se fit alors clairement dans mon esprit et je soupirais. Ah combien je ne les supportais pas ces deux-là. De toute manière, leur temps était compté. Celui de Toya du moins. Car même Aster est désormais avec moi. Je pense, elle agit. Puis quand Toya ne sera pas et bien.. Je m’occuperais d’Aster. Car elle aussi me dérange. Elle ne pense qu’à elle. A elle et à ses problèmes, à ses préoccupations, à ses envies… A elle quoi ! Alors que non ! Les Anges sont créés pour servir Dieu, et non pas pour penser à eux-mêmes. Ceux-là on les appelle des traitres. Ah, rien que penser à eux me mettais dans une rage incontrôlable. Soudain las de devoir me battre contre mon propre esprit, je me levais et continuais ma marche, tranquillement. Pour aujourd’hui, je n’avais rien de prévu. Sauf éventuellement aller boire un thé dans l’après-midi.

    Mon repas de midi, je le fis au Coffee House. Moi qui avais décidé de ne pas approcher les humains aujourd’hui… Mais en y réfléchissant, j’avais bien fait. Ne pas venir aujourd’hui aurait pu attirer des soupçons sur moi. Je venais tous les jours, il fallait bien que je fasse un petit effort. Tout en papotant avec Anna, j’avais mangé, m’ennuyant profondément. Je méprisais cette petite, tout comme je méprisais la plupart des humains d’ailleurs… Malgré tout, avec elle, je me faisais charmant, mielleux, doux. C’en était écœurant au plus haut point. Jouer ainsi avec elle était amusant, mais tellement navrant en même temps. Car je ne faisais rien d’autre que jouer avec elle. Elle était une poupée de cire, que je pouvais briser à tout instant. Mais je ne la briserai pas. Du moins pas pour le moment. Elle est toujours entourée de créatures fantastiques celle-là, c’est impressionnant. Un véritable aimant !

    Après l’avoir quittée, je m’étais alors dirigé vers ma villa. Il était temps de se retirer. Le thé attendrait un peu. Approchant de chez moi, je sentis presque instantanément l’aura de Kenta et mon envie de rester tranquille à la maison s’évapora tout de suite. Quand j’avais décidé de venir habiter ici, j’avais imaginé judicieux de lui proposer de venir vivre chez moi. Avec moi. Mais je devais admettre que ça avait été une très mauvaise idée. Kenta était une personne très particulière. Je dû me faire violence pour admettre cela : Je ne comprenais pas mon propre frère. Soupirant, je m’éloignais de chez moi, conscient que Kenta avait dû me sentir. Mais tant pis. Je n’avais pas la tête pour une dispute. Pas maintenant.

    Laissant mes pas me conduire là où ils voulaient, je m’étais retrouvé devant la maison de thé avant même l’en être rendu compte. Bon bah… Un thé alors. C’est alors que je remarquais sa présence. Oh non. Il était un peu plus loin derrière moi. Il ne me suivait quand même pas ?! Mais il est terrible celui-là dis donc ! Suivre un Ancien ? Mais il se sent pas bien dans sa tête ce n’est pas possible ! Soupirant, je m’arrêtais et me tournais vers lui. Grosse erreur. Dès que je rencontrais son regard, ses yeux noirs m’aspirèrent et je me rendis compte être furieux. Aie. Pas bon. Il avait le don de m’énerver tout en me calmant d’une manière alarmante ce petit. Je me tournais alors vers la maison de Thé et y entrais. S’il voulait vraiment me voir, il me suivrait. Il était grand temps de régler des comptes. Car dans le jeu du chat et de la souris, je ne supportais pas d’être la souris.

    M'asseyant à un table dans le fond, je laissais mon dos tourné vers la porte obstinément. Oui, il fallait l'admettre, je suis quelqu'un d'extrêmement têtu.



Dernière édition par Nariyama Akira le Ven 21 Jan - 19:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]
When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] EmptyLun 17 Jan - 14:23

    When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] 2gxllpz

    Aoi frissonna. Il ne savait pas pourquoi mais il avait l’impression que cette journée serait… étrange. En tout cas, encore plus que les autres. Pourtant, elle avait commencé tout à fait banalement. Un réveil assez pénible… l’empathie se réveillant en même temps que son esprit, malheureusement. Une visite rapide à la Hellsing pour prendre son programme du lendemain. Par bonheur, il n’avait eu qu’une heure d’entraînement le matin et était désormais libre de ses actions jusqu’au jour suivant. C’était assez rare pour qu’Aoi décide d’en profiter correctement.

    Il grimaça lorsqu’un coup de vent un peu plus fort que les autres lui fouetta le visage et se réfugia dans son écharpe. Il n’avait rien envie de faire, las. Même faire les magasins ne l’intéressaient pas, chose rare. Il n’avait pas non plus fait beaucoup d’effort vestimentaire, à peine un bracelet d’argent à son poignet une écharpe autour du cou. Il devait certainement couvé quelque chose. Ça n’annonçait généralement rien de bon. En y réfléchissant un peu, c’était comme s’il se boudait à lui-même. Il soupira. C’était… désespérant. Il avait tellement peu d’amis qu’il allait même jusqu’à se bouder à lui-même. Il frôlait chaque seconde un peu plus la folie. Il lui faudrait peut-être un peu de calme pour se reposer correctement.

    La promenade était terminée. Cap sur le Onsen pour se détendre correctement et se vider l’esprit. Cela faisait un moment qu’il n’y était plus retourné et le calme y régnait, pour sa plus grande joie. Il reprit sa marche en changeant cette fois de direction. Le quartier d’Asakusa était un peu touristique pour lui mais lorsqu’il baissait la tête, il avait moins de chance d’être reconnu comme étant Aoi, l’idole japonaise. C’était comme s’il s’effaçait aux yeux des gens et devenir invisible était plaisant.

    Mais soudain, il s’arrêta. Au milieu de la rue. Cette aura… ce ne pouvait qu’être Lui. Même s’il avait qu’une faible détection des auras, il en était certain. Cette aura-là était si caractéristique qu’il aurait pu la reconnaître entre milles ! A moins que ce ne soit que son attirance envers Lui qu’il la rende si unique… mais peu importe les détails. C’était Lui ! Il tourna la tête de tous les côtés, s’affolant, cherchant sa silhouette dans les rues. Il la trouva. Au fond de lui, c’était comme un soulagement. Comme… s’il était rassuré de Le retrouver. Il secoua sa tête. Non. Impossible. C’était un Ange, après tout. Et lui était un Hunter, soyons réaliste quelques instants, au moins. Ce n’était que le résultat des pouvoirs de l’être surnaturel.

    Et pourtant, Aoi ne put s’empêcher de caler ses pas dans ceux de l’Ange. Un chien qui suit son maître. Une nouvelle grimace sur son visage. Qu’est-ce qu’il était en train de faire, là ?! C’était n’importe quoi. Enfin, il ne faisait ça que pour confirmer ses informations. C’était son rôle d’Hunter-Informateur, après tout. Ce n’était rien de plus. Il tentait de s’en convaincre lui-même. C’était… assez pitoyable. Donc l’hypocrisie l’atteignait même lui ? C’était sûrement à force de côtoyer les Anges et les Démons… il devenait comme eux. Cela lui faisait un peu peur.

    Néanmoins, il n’osait croire au fait qu’Akira soit mauvais. Il était certain, oui, certain, qu’Il avait un bon fond. Il ne saurait le dire pourquoi mais cela sonnait en lui comme une évidence. Était-ce pour cette raison qui le suivait dès qu’il Le croisait ? Pour prouver qu’Akira était quelqu’un de bien ? Il ne savait pas. Il ne savait plus. Tout se brouillait et s’emmêlait dans sa tête. Une migraine pour plus tard… en attendant, il réalisa que l’Ange s’était retourné vers lui. Il essaya de capturer en un instant son regard, y déceler quelque chose qui le réconforterait dans ses intuitions. Mais rien. Le contact s’était rompu. Inconsciemment, il accéléra le rythme de ses pas pour Le rattraper.

    Oui, cette fois, il ne le laissera pas s’échapper. Il n’allait pas le lâcher. Il se mit à courir et avant d’avoir compris quoi que ce soit, il se trouvait déjà à l’intérieur de la Maison de Thé. Le temps de prendre conscience où il se trouvait, Akira s’était déjà assis. Il fit la moue… plus tout à fait sûr que c’était une bonne idée, après tout. Il avança tout de même timidement jusqu’à la table du plus âgé et s’installa en face de lui sans demander la permission. Il n’avait pas besoin de poser la question, il connaissait déjà la réponse : non. Mais pas question de reculer. Il n’avait rien de mieux à faire aujourd’hui, de toute façon. Il se força à faire un petit sourire à Akira, entre l’excuse et l’envie de paraître cool. Il n’avait pas l’habitude de sourire en dehors de son travail d’idole et cela pouvait aisément se remarquer. Il baissa encore une fois les yeux et cacha ses mains sous la table. Elles tremblaient et il ne voulait pas se montrer faible. Encore moins devant un Ange.

    Bon… super… mais maintenant, il faisait quoi ?
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MessageSujet: Re: When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]
When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] EmptyLun 17 Jan - 17:40

Assis à ma table en ruminant à la fois contre moi-même et contre ce jeune humain, je sentis son aura accélérer. Comme si il avait peur de me perdre de vue. Comme si j’étais important à ses yeux. Comme si sans moi, il était perdu. J’avais vu dans ses yeux combien il avait été soulagé de me voir… Combien le fait de me voir l’avait ravi. Cela c’était senti dans son regard, dans sa posture, dans son aura. Mais pourquoi diable fallait-il que cet humain s’attache à moi ? C’était contre nature cette relation ! Je suis un Ange quoi ! Un Ancien qui plus est et lui un Hunter ! Ce n’est pas exactement les personnalités rêvées pour un éventuel échange de sentiments ! Encore, si j’avais été le seul a ressentir ça, j’aurai pu faire abstraction de ces sentiments. Si ça avait été lui j’aurai pu le dégouter franchement ! Mais tous les deux ? Pas bon du tout. Mais alors pas du tout.

Aoi arriva vers moi et s’assit sans me demander mon avis. Tant mieux pour lui, car la réponse aurait été claire et nette : non. J’aurai refusé. Catégoriquement. Certainement. Et il serait sans doute reparti, tel un chien la queue entre les jambes et je m’en serai voulu pendant un bon moment. Pauvre de moi. M’attacher à un humain. Moi ! ERK ! Si quelqu’un dans les Cieux m’avait dit ça jusqu’à il y avait quelques semaines je l’aurais traité de fou et je lui aurais ris au nez ! Mais il fallait l’admettre, ce jeunot me faisait de l’effet. Et c’était très très très mauvais. Pour lui comme pour moi. Mais je crois que le pire, c’est que lui soit sur que je sois bon au fond. Moi. J’aimerai lui dire ma pensée à ce sujet. « Tu sais quoi ? Et bah les anges ne sont pas blancs comme ça ! Ils se fichent bel et bien des humains, ils ne font qu’obéir à leur créateur ! On parle des anges comme des êtres bons et généreux, foutaises ! Réveille-toi et arrête de croire aux contes de fées ! » … Voilà ce que j’aurais aimé lui crier. Mais je ne le faisais pas. A mesure que le temps passait je ne faisais toujours rien, me contentant de l’observer, froidement, de mes yeux noirs, sans vie.

L’humain me fit alors un sourire forcé. Timide. Mal à l’aise et cela ne fit qu’augmenter ma rage contre nous deux. Arrête de m’observer ainsi. Je ne suis pas « bon ». Je suis là juste pour m’assurer que vous n’attirerez pas l’attention de Dieu. C’est tout. Las de tenir tête à cet impudent, je fis signe à la serveuse et cette dernière après un mouvement de tête, disparue. Je venais souvent. Je prenais toujours le même thé ici. Alors quand on devient habitué, on n’est plus embêté par les autres. On nous laisse tranquille, du moment qu’on paie. Je n’eus pas à attendre longtemps. Très vite, la serveuse revint et posa le thé entre nous, avec deux bols. L’un en face de chacun. Ses mains tremblaient. Il les cachait, mais je le savais. Ses avant-bras avaient de légers sursauts de temps en temps. Soupirant, j’entrepris de servir le thé, et attrapait mon bol. Après l’avoir fait tourné dans mes mains, je bus une gorgée avant de relever le regard vers lui.


« Que cherches-tu à savoir cette fois Aoi ? »


Une simple phrase. Un tutoiement. Une voix froide et lasse. Un prénom. Tout ça, ce n’était pas moi. C’était quelqu’un d’autre. Si c’était moi qui avais parlé, la phrase aurait été tournée autrement. Plus accessible. Plus douce. Plus attractive. J’aurai été séduisant, pour être certain qu’il me dise tout ce que je voulais savoir. Mais non. Il avait fallu que je sois froid. Distant. Comme à chaque fois. Ô combien il m’énervait à me faire cet effet ! Je ne pouvais même pas le manipuler à ma guise ! J’eus un grognement en mon fort intérieur et je laissais mon regard parcourir le visage d’Aoi. Puis la naissance de son cou, puis sa silhouette. Parfaite. Je me disais toujours parfait, mais il fallait que je l’admette, Aoi était beaucoup plus beau que moi. Je grimaçais et reportais mon attention sur mon thé, furieux.

« Il va falloir arrêter ce jeu Aoi. Dis-moi clairement ce que tu veux de moi car quand je joue au chat et à la souris, je ne suis jamais la souris. Tu risquerais de te faire très mal si jamais je décidais de m’impliquer véritablement dans cette situation. Alors dis-moi Aoi. Que veux-tu de moi ? »

Rien ne l’assurais que je le lui donnerai, mais pour une fois, j’étais sincère. Sous cette voix glaciale et tranchante, j’étais véritablement sincère. Il risquait de se faire très mal, ou pire, que Je lui fasse mal. Or allez savoir pourquoi mais… Je ne le voulais pas. Pas du tout même.
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MessageSujet: Re: When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]
When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] EmptyLun 17 Jan - 19:44

    Les sentiments d’Akira était tellement brouillé qu’Aoi ne pouvait rien y déceler. Il n’arrivait même plus à faire la différence entre ses doutes et ceux de l’autre. Peut-être était-ce parce qu’ils n’étaient pas si différents ? Il n’avait même plus la force et le courage d’analyser tous les sentiments qui passaient en lui. Alors c’était à cela que ça ressemblait ? Être un humain sans pouvoir… sans empathie… ne pas comprendre ce que ressente les autres… Aoi se sentait totalement perdu. Enfin… c’était toujours le cas lorsqu’il était en présence d’Akira. Quoi qu’il fasse, un malaise entre eux… mais qu’espère-t-il… ? Entre un Ange et un Hunter… Il devait s’estimer heureux d’être encore en un seul morceau.

    Il sursauta légèrement à la voix de l’autre. Il se rendit alors compte qu’il s’était perdu dans ses pensées. Encore une fois. Il devait vraiment apprendre à rester les pieds sur terres, surtout dans de telles situations. Il ne s’attendait pas à ce que ce soit Akira qui commence la conversation. Aoi pouvait facilement deviner qu’il voulait vite en finir avec cela… et pourtant… quand bien même cette situation n’était pas agréable… il n’avait pas envie que cela se termine. Pas comme cela.

    Que devait-il répondre ? Rester silencieux pouvait peut-être lui permettre de gagner un peu de temps. Il avait envie de se taper la tête contre un mur tellement il se sentait puéril. Un gamin auquel on veut retirer un jouet. Il ne trouvait pas les mots qui pourraient suffisamment intéressé Akira pour qu’il reste avec lui. Peut-être que ces fameux mots n’existaient pas. Peut-être que c’était tout à fait impossible que l’Ange reste avec un Hunter. Il fixait le thé comme s’il attendait la réponse de celui-ci. Il devait ressembler à un idiot, ainsi, sans bouger. Mais tout façon, cela faisait longtemps qu’il avait piétiné sa fierté. Juste en entrant dans ce bâtiment à la suite d’Akira.

    Rien que le fait qu’il l’aie appelé par son prénom l’avait énormément troublé. C’était effrayant de voir à quel point il avait d’influence sur lui. Il en tremblait un peu plus, rien que d’y penser. Il parlait d’un jeu… mais… Aoi ne jouait jamais à un jeu dont il ne connaissait pas les règles ni le but. Ce n’était donc clairement pas un jeu pour lui. Mais ces raisons sonnaient terriblement enfantines alors il se tue. Ainsi, il avait l’air plus calme, plus posé, plus intelligent.

    Il fit la moue. Quoi qu’il fasse, il ne trouvait pas de solutions. Pourquoi dans les livres, cela paraissait tellement simple ?! Il se mordit la lèvre inférieure. Il voulait faire un geste, n’importe quoi qu’il aurait pu lui redonner un peu contenance mais son corps ne lui répondait pas correctement. Finalement, c’était peut-être mieux de ne pas bouger, par peur de faire une bêtise. Néanmoins, il tendit son bras pour attraper son bol de thé. Chaud. Il ne s’attendait pas à cela et le bout de ses doigts étaient douloureux désormais. A force de s’exercer à la microkinésie, ses doigts étaient devenus plus sensibles. Il devait faire attention. Il porta le breuvage à sa bouche et y trempa ses lèvres. Inconsciemment, il se sentait heureux parce qu’il partageait Enfin quelque chose avec Akira. Même si ce n’était qu’un petit thé sans importance. Il avait l’air d’une adolescente en face de son premier am… Non. Ça n’avait rien à voir. Vraiment rien à voir. Il devait se sortir cette idée de la tête. Définitivement.


    - La vérité. Juste la vérité… murmura-t-il.

    Il n’osait pas osé parler plus fort, de peur que sa voix ne paraisse pas assez sûre. Quoi que, au résultat, cela devait donner encore pire. Un gamin qui se fait gronder par sa mère et qui essaie de se faire pardonner ? Il savait que ce qu’il était en train de faire, là, boire un thé avec l’Ennemi, n’était en rien raisonnable. Mais il n’avait jamais été très raisonnable. Avant, c’était sa sœur qui l’était pour lui. Désormais… il faisait au jour le jour.

    Pitoyable. Il devait certainement l’être pour l’Ange. D’ailleurs, quel âge avait ce dernier ? A l’apparence, Aoi lui donnerait plus d’années que lui mais… il savait à quel point le physique pouvait être trompeur chez les Anges comme chez les Démons. Après tout, il pouvait changer à loisir d’enveloppe charnelle, non ? Et eux étaient immortels. Cependant, Aoi n’arrivait pas à imaginer qu’Akira soit beaucoup plus âgé que lui, malgré la maturité qui se dégageait de lui.


    - Tu crois pas que tu m’aurais déjà tué… si vraiment je t’énervais… à moins que j’ai quelque chose à t’apporter… quelque chose que tu désires… ?

    Aoi n’avait pas l’habitude d’être si provoquant. De plus, il ne croyait même pas à ses propres mots. Il restait juste là, figé, les mains serrant son bol pour se réchauffer. Il avait l’impression d’être dans un rêve, ou plutôt une illusion. Car dans un de ses rêves, ils ne seraient pas dans une telle situation sans issue. Non… il y aurait une fin heureuse… mais… qu’espérait- il comme fin heureuse ? Il avait mal à la tête.
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MessageSujet: Re: When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]
When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] EmptyLun 17 Jan - 20:19

    J’avais engagé la conversation. Moi. Moi, Akira, Ancien et Séraphin de Dieu. J’avais plié l’échine devant un humain. Un petit humain, frêle, fragile, jeune et un Hunter qui plus est. Etais-je tombé aussi bas que ça, ou bien était-ce la situation qui m’avait forcé à le faire ? Je me dégoutais tout seul. Il était si simple de se cacher dans un mutisme. Attendre que l’autre parle. Attendre que l’autre craque. Attendre que l’autre se plie. Mais non. Il avait fallu que ce soit moi qui plie. Encore une fois. Mon Dieu… Pourquoi ce garçon me faisait-il un effet aussi imparable ?! Moi, Akira, un ange solitaire, très âgé pour ainsi dire, puissant et détaché de tous, me voilà à plier l’échine devant un jeune homme. Tellement jeune. Beaucoup trop. A croire que j’étais encore tout jeune alors que non ! Je suis vieux ! Je suis né bien avant que les Homme n’arrivent sur cette planète ! Bien avant que Dieu créer cette espèce si étrange ! Je ne sais même plus exactement quel âge je peux avoir… Je ne compte même plus. Depuis longtemps. Très longtemps.

    Pourtant quand j’avais parlé il avait sursauté. Avais-je interrompu ses pensées ? Si oui tant mieux. J’en avais assez. Assez d’être troublé par ce jeunot. Assez de devoir être quelqu’un d’autre pour me protéger. Assez de fuir. Assez d’être en parfaite contradiction avec moi-même. Je me frustre moi-même dis donc… Et pourtant il restait silencieux. Comme si les mots ne venaient pas. Avait-il seulement perçu mes sentiments contradictoires ? Lui qui possède le don d’empathie devant être bien verni ! Ahah. Le pauvre. Pauvre de moi.

    Puis j’avais repris la parole à mon grand damne. Deuxième fois et ce jeune impudent n’avait toujours pas ouvert la bouche. Vexé, je décidais alors de me taire. Il était temps pour moi de me retirer. Je n’avais jamais aimé parler aux murs, cela me donnait l’impression de perdre mon temps. Et je haïssais perdre mon temps. J’en avais tout simplement horreur. C’est à ce moment-là qu’il fit la moue. Moi qui avait décidé de bougé m’empêchais tout geste. Cette moue me montrait à quel point il était troublé et mal à l’aise. Merveilleux. Ce n’est pas en le gênant que je vais me débarrasser de lui, ça je pouvais en être sûr. Bien au contraire même.
    Il attrapa sa tasse et se fit violence pour ne pas retirer ses doigts. Une peau trop sensible ? Cela ne m’étonnait pas. Aoi semblait une personne si fine, si fragile… Un rien pouvait le briser. Etait-ce pour ça que je me tenais éloigné de lui ? Que je refusais tout contact avec lui ? Parce que j’avais peur de le rompre ? Sottises ! Impossible ! Ôtes-toi ça du crâne et tout de suite Akira. C’est tout bonnement inconcevable. Pas toi. Réveille-toi. Cet humain est un insecte alors écrase-le, c’est tout ! Et pourtant je restais là à le regarder, fixement, de mes yeux noirs, froids, profonds, tranchants. Je ne voulais pas être faible devant lui. Jamais.


    «La vérité. Juste la vérité… »

    Un simple murmure. Parle plus fort, je ne vais pas te bouffer quand même ! Quoi que. Vu comme c’est parti, ça se pourrait bel et bien. Le regardant sans rien dire, j’attendais. Car il y aurait une suite. Je le savais. C’était obligé. Car « la vérité », c’était vague. Il y avait tellement de vérité dans ce monde ! Que ce soit sur moi, sur les Hommes, sur la Terre, sur Dieu, sur Lucifer, sur les Anges, sur les Démons, sur tout ! C’était navrant. Aoi était un homme, alors qu’il assume ! Pourquoi diable me suis-je entiché d’un tel homme… Touchant, émouvant, faible, discret, timide, doux, attentionné et encore pleins d’autres qualités. Sauf que moi je ne suis pas « gentil », alors normalement je ne devrais pas être attiré par ce genre de personne. En fait, je ne devrais être attiré par personne. J’ai vécu seul jusqu’à maintenant, et ça me convenait tout à fait, alors pourquoi changer mes habitudes ? Juste pour lui ? Impensable. Pour moi ? Je ne veux pas. Pas maintenant du moins. Pas maintenant que je suis si près d’écraser Toya et peut-être même Aster. Pas maintenant que je suis si près de Dieu.

    « Tu crois pas que tu m’aurais déjà tué… si vraiment je t’énervais… à moins que j’ai quelque chose à t’apporter… quelque chose que tu désires… ? »

    Un autre murmure me fit sortir de mes pensées et mon regard remonta jusqu’au sien. Ahah. C’était cette vérité qu’il voulait ? Et bien ! Provoquant ce petit quand il voulait ! Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. Un véritable sourire amusé. Un qui pouvait faire peur tellement la situation me paraissait comique. Lui. Un simple humain. Un Hunter. Me provoquer ainsi ? Oui… vraiment. Très drôle.

    « Et bien ! Je vois que tu sais être provoquant quand tu veux Aoi. »

    Une phrase. Une moquerie. Pas si grande, juste assez pour le faire réagir. Je lâchais alors un soupire, avant de prendre mes aises, sur mon coussin. C’était si simple d’être intimidant. Séduisant. Attirant. Puissant. Je pris le temps de réfléchir à une réponse. Il fallait être convainquant. Faire penser que non justement. Je n’étais pas ainsi. Je ne l’aurais pas tué dans tous les cas. Oui, c’était ça.

    « Crois-moi je n’arrive toujours pas à définir pourquoi tu es encore vivant. Je n’arrive pas à m’ordonner à te tuer et je n’arrive pas à me l’expliquer ».

    Et bien. A quoi je jouais exactement là ? Moi, Akira, si bon comédien, j’étais incapable de mentir à ce petit enfant ! Je me dégoutais, et cela Aoi devait surement le sentir vu l’ampleur de mon dégoût vis-à-vis de moi-même. Déprimant. Désespérant. Ecœurant. Je ne voulais même pas croire à ce que je venais de dire. Je me grillais d’une manière incroyable. Je venais de lui avouer que j’étais incapable de le tuer. Qu’il ne m’apportait rien mais que je ne pouvais tout simplement pas le tuer ! J’espérais quoi exactement avec cette explication ? Le faire fuir ? Peut-être bien. Qu’il se précipite dans mes bras ? Et bien… pourquoi pas ? … Quoi pourquoi pas ? Mais Akira réveille-toi bon sang ! Un Humain et un Ange ?! Un Hunter et un Ancien ? Jamais on n’avait vu quelque chose dans le genre. Jamais. Et pourtant je devais admettre, l’idée était séduisante.
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MessageSujet: Re: When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]
When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] EmptyMar 18 Jan - 16:49

    Il regretta immédiatement ses mots. Ce genre de phrases ne lui ressemblaient absolument pas. Il n’avait jamais été provoquant envers qui que ce soit. Alors pourquoi envers Akira, cela avait-il changer ? On aurait dit qu’il cherchait à se rendre intéressant aux yeux de l’Ange, jouer un rôle pour que ce dernier ne décide pas de le rejeter, encore une fois. C’était insensé, irréel. Ce ne pouvait pas être possible. Il tortura un peu plus sa lèvre inférieure, mauvais tic lorsqu’il était gêné. Provoquer ainsi des êtres surnaturels étaient dangereux. Beaucoup trop dangereux. Il devenait de plus en plus imprudent avec les jours qui passaient. Mais jamais il n’aurait crû être un jour assez fou pour provoquer un Ancient. Il était en train de jouer avec le feu et il allait se brûler les doigts, si ce n’est le corps tout entier. Il n’y avait pas d’autre fin possible pour lui. C’était le destin de tous les Humains, encore plus les Hunters. Il n’en doutait pas, même si sa folie rêveuse le poussait à combattre encore contre ce destin-là. Il ne pouvait pas accepter une telle chose et rester spectateur à tout cela. C’était plus fort que lui. Comme son attirance pour Akira…

    Il ne devait pas oublier qu’Akira pouvait le tuer à tout instant. Une simple main autour de son cou pouvait briser sa nuque en quelques secondes ou l’étouffer. Et pourtant… il n’avait pas peur. Il n’arrivait pas à avoir peur. Enfin, il avait peur, oui ! Mais plus que son aîné le rejette qu’il ne le tue. Ce n’était pas normal. Le fait de rester en sa présence, pire, d’aimer sa présence, n’était pas sain.

    Peut-être que ce qui lui faudrait, ce serait des vacances loin de Tokyo, loin de tout ça. Et surtout loin d’Akira, pour avoir les idées claires… quoi qu’il préférait que l’Ange vienne avec lui… Non. C’était complètement déplacé, ce genre de pensées et cela ne l’aiderait pas à savoir où il en était. Il maudit intérieurement le fait qu’il avait son après-midi de libre, que rien ne l’obligeait à fuir cet être envoûtant. C’était beaucoup plus facile de l’oublier lorsqu’il avait l’esprit occupé avec son travail. Un soupir franchit ses lèvres. Une nouvelle gorgée de thé qu’il avala plutôt difficilement.

    Les premières paroles étaient mordantes. Mais à quoi s’attendait-il comme autre réponse de la part d’Akira ? Il aurait dû s’en douter mais il ne pût s’empêcher d’être légèrement déçu de son ton. D’habitude, il était totalement détaché à la réalité, aux autres, et le voilà soudainement sentimentale. Ce serait mieux qu’il reste dans son monde. Il y aurait beaucoup moins de dégâts. S’isoler, s’enfermer de l’intérieur pour moins souffrir… cela faisait un moment qu’il utilisait cette technique à chaque occasion… Alors pourquoi ne pouvait-il pas faire pareil, cette fois-ci ?


    - Crois-moi je n’arrive toujours pas à définir pourquoi tu es encore vivant. Je n’arrive pas à m’ordonner à te tuer et je n’arrive pas à me l’expliquer.

    Il se figea instantanément sur sa chaise, ses mains lâchant même le bol de thé. Avait-il bien entendu ces mots ? Ne les avait-il pas rêver ? S’il avait la force, il aurait demander à Akira de les répéter… Mais il ne voulait pas casser cette illusion, il voulait encore espérer, juste quelques instants. S’il avait bien entendu, il était encore plus que probable que ces mots n’étaient là que pour l’envoûter un peu plus. A quoi cela servait ? Aoi était déjà dans ses filets… Mais il ne devait pas se leurrer, la naiveté avait aussi ses limites, Akira était peut-être comme tous les autres Anges et Démons… hypocrites. Néanmoins, Aoi restait sûr de lui. L’autre ne pouvait pas avoir un mauvais fond. C’était tout bonnement impossible. Rien ne le ferait changer d’avis.

    Il fit un petit sourire déçu. Il avait envie de pleurer tellement cette situation le frustrait et le chamboulait. Maintenant que sa sœur était partie, il n’avait plus aucune attache, aucun point de repère… A moins qu’Akira le soit devenu ? Oui… peut-être qu’Aoi était désespéré à ce point… Mais alors, si c’était le cas, il ne pouvait pas se permettre de perdre Akira. Peut-être qu’il ne survivrait pas à cette nouvelle perte. Il se rendit compte que sa lèvre saignait à force de la mordre. Il lécha par réflexe la plaie.

    Akira attendait-il une réponse ? Et si oui, quel genre de réponse ? Provocante, comme il avait fait tout à l’heure ? Toute son audace était partie en fumée aussi vite que sa concentration… Il ne se sentait même pas capable d’aligner des mots sans bégayer. C’était encore pire qu’avec les autres personnes. Les relations sociales avaient toujours été compliquées avec lui… Malgré les années, il ne s’était toujours pas habitué à avoir une conversation banale avec quelqu’un. Mais il faisait de plus en plus d’efforts, notamment avec Soo Min et Wakio, mais là n’était pas la question pour le moment. Il devait trouver une solution, un échappatoire pour cacher à quel point les paroles de l’Ange l’avait troublé et un peu plus perdu.


    - Je ne vaux même pas la peine d’être tué, n’est-ce pas… ? Je suis trop faible pour apporter une quelconque nuisance...

    C’était la seule chose qui lui était passée dans l’esprit et il ne l’avait pas réfléchi avant de le dire. Au fond de lui, il espérait qu’Akira démente tout cela avec énergie… tout en sachant que les miracles n’existaient pas. Plus dans ce monde-ci. Il n’osait même pas recroiser le regard de l’Ange, le fuyant par-dessus tout. Pourquoi était-il entré dans cette Maison de Thé ?
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MessageSujet: Re: When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]
When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] EmptyMar 18 Jan - 18:33

    Assis devant ma tassa de thé j’observais de mes yeux noirs ce petit humain, si différent des autres. Je venais de le provoquer. D’insinuer qu’il était incapable de provoquer et pour toute réponse de sa part, il se mordit une nouvelle fois sa lèvre inférieure. Regarder ce geste ne me fit aucun bien car deux réflexes me vinrent à l’esprit dès que je posais le regard sur lui. L’arrêter et m’emparer de ses lèvres. Pas bon du tout. L’arrêter ? Car ses lèvres étaient si belles, si fines, si douces.. Il n’avait pas le droit d’abimer de telles lèvres ! Quand à m’en emparer… Le voir triturer ces lèvres parfaites m’avait donné envie de les embrasser. De les faire miennes. Quel goût avaient-elles d’ailleurs ? J’étais certain que ces lèvres étaient encore pures et innocentes. Personne ne les avait goutées j’en étais certain. Donc pourquoi ce ne serait pas moi ? Parce que t’es un Ange crétin ! Réveilles-toi et arrête de rêver !

    Je lâchais un soupire, avant de lâcher ma phrase. De quoi faire fuir toute personne normale. Mais il ne l’était pas. Normal je veux dire. Il s’accrochait à moi, parfaitement conscient de ma nature et de mon « statut ». Parfaitement au parfum du fait que je le rejetais d’une manière dénuée de douceur. Que je me montrais tel un animal sauvage avec lui. Et si je devais me définir, je me dirais bel et bien de sauvage. Aucun lien avec personne. Comme lui. Mais si différent de lui. Lui, si timide, si réservé, si discret. Moi, si manipulateur, si calculateur, si puissant. Si je n’avais aucun véritable lien, c’était surtout parce que je ne laissais personne m’approcher. J’étais seul et je voulais le rester.

    Aoi lâcha son bol de Thé et par pur réflexe, je l’attrapais juste avant qu’il ne touche la table. Rapide et efficace, mon bras s’était tendu et avait attrapé le bol par le dessous, de manière à ne pas me brûler. Bien que de toute manière, je ne me serais pas brûlé. Je ne craignais pas réellement la douleur. J’étais fort. Puissant. Capable de contrôler ma propre douleur. Ou pas. Parce que vois cet air désemparé et ahuri sur son visage me fit mal. Horriblement mal. Au niveau de la poitrine. Comme si mon cœur était serré par une force invisible. Lorsqu’Aoi décida de faire un tout petit sourire triste, ma poitrine se serra encore plus fort. Bon sang ! Etais-je donc si incapable de me contrôler avec lui ? J’étouffais un juron et tourna la tête, furieux contre moi-même. Que diable m’arrivait-il à présent ? Un véritable gamin. Moi. Un être âgé de tellement d’année que je ne les comptais plus. Moi qui avait vu tout naitre. Me comporter comme un gamin. Vexé, je m’occupais de mon propre bol de thé, ayant remis celui d’Aoi en face de lui.

    Je le vit du coin de l’œil lécher la plaie qu’il s’était infligé sur sa lèvre et un frisson discret parcouru mon dos. Parfait. Génial. Maintenant je frissonnais. De mieux en mieux. Regardant obstinément les clients de la Maison du Thé, j’ignorais royalement ce petit impertinent et réfléchis. Tout ça ne pouvait pas continuer ainsi. Il fallait faire quelque chose. Partir ? Rester ? Le tuer ? Me l’approprier ? Que faire ?! Partie ? Impossible. Il fallait que je reste pour observer les hommes. De plus Toya était dans les parages. Pas question de lui laisser la belle vue ici. Rester ? Ne pouvais-je pas continuer à observer la terre de mon nuage ? Comme avant ? Non. Il fallait que je sache le plus de choses possibles sur ces êtres humains porteurs de dons. Le tuer ? J’en étais incapable. Je n’y arrivais pas. Malgré tout ce que je pouvais penser ou faire, le tuer était une chose que je ne pouvais pas accepter. Me l’approprier ? Non. Oui ? Rha ! Comment osais-je penser ça, je ne …


    « Je ne vaux même pas la peine d’être tué, n’est-ce pas… ? Je suis trop faible pour apporter une quelconque nuisance... »

    Je me figeais. Instantanément. Mes pensées s’arrêtèrent et je tournais la tête vers lui, le regard complètement abruti. Lui ? Faible ? Alors qu’il réussissait à m’empêcher de penser correctement ? Alors qu’il m’empêchait de vivre comme je vivais jusqu’à maintenant ? Alors qu’il m’imposait de le laisser en vie ? Lui ? Faible ? « La peine d’être tué » ? Mon Dieu. J’éclatais alors de rire. A la fois terriblement amusé, et exaspéré.

    « Toi ? Faible ? »

    Je repartis dans un fou rire et quand je réussis à me calmer, je repris mon calme froid et distant.

    « Tu ne te rends pas compte de ce que tu déchaine en moi Aoi. Et c’est cette guerre intérieure qui m’empêche de te tuer. Parce que je en sais pas qui de nous deux va en sortir vainqueur. Car nous ne nous en sortirons pas tous les deux. »

    Un sourire contrit et un regard brulant se posèrent sur lui de ma part et je finis mon Thé.
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MessageSujet: Re: When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]
When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] EmptyMar 18 Jan - 19:29

    Le rire d’Akira le glaça. Il n’aimait pas ce rire. Ce n’était pas un rire heureux… et il détestait ça. Il réprima difficilement une grimace. Pour la première fois depuis le début de cette « conversation », il avait envie de fuir. Loin. Mais ses jambes ne lui répondaient pas et l’aura de l’Ange gardait encore son emprise sur lui. Si faible… Il était si faible. Il avait envie que toute cette histoire d’Apocalypse n’est jamais existée, que ce ne soit qu’un horrible cauchemar et qu’il allait se réveiller… entouré de sa mère, qui n’aurait pas suivit un Démon car il n’existerait pas, son père, qui n’aurait pas quitté la maison vu que sa femme serait encore là, et sa sœur… qui lui sourirait toujours. C’était le rêve qu’il faisait pratiquement toutes les nuits, sans s’en lasser… Bien que ces derniers temps, Akira s’y était étrangement incrusté… comme une tâche au milieu de son tableau idéal et habituel. Une tâche qu’Aoi n’avait pas envie d’effacer car il estime qu’elle sublimait, complétait, son œuvre.

    Que signifiait les paroles d’Akira ? Encore un mensonge ? Une flatterie ? Il en avait assez de toute cette mascarade. Cela l’épuisait… et il n’avait plus la force de continuer. Plus l’envie. Il avait assez lutter en vain. Abandonner était peut-être la dernière solution pour qu’il protège encore le peu de raison qui lui restait. Après tout, Akira ne deviendrait plus qu’un nouveau souvenir douloureux à ajouter à sa mémoire. Rien de plus que quelques images bouffées par le temps qui hanteraient parfois ses nuits…

    Le thé fini d’un côté, le sien tiédit dans son bol… Plus rien ne retenait vraiment Akira près de lui. Enfin, qu’est-ce qu’il était susceptible de retenir un Ange de sa puissance ? Rien. Et certainement pas lui. Il ne se sentait même pas digne d’un titre d’Hunter. Les autres pouvaient se battre pour leur survie et celle de leurs camarades… mais lui… l’empathie ne servait qu’à embrumer l’esprit de son possesseur et amuser les ennemis et le peu de microkinésie qu’il pratiquait ne le permettait même pas de blesser un Démon ou un Ange de puissance moyenne. Il était perdu. Il ne savait plus en qui et en quoi croire. Il voulait juste s’enfoncer dans un sommeil profond pour tout oublier.

    Mais… un sursaut d’espoir le secoua. Aoi tenta de capturer le regard d’Akira, comme une dernière tentative avant la fin, l’abandon pur et dur de tout cela. De la vie ? Pendant une seconde, il eut l’idée folle de dompter cet être angélique. Pire ! Même ! L’envoûter pour qu’il reste avec lui… Connerie tout cela ! L’espoir fait vivre, dit-on, cependant, là, ce n’était plus de l’espoir, c’était sa foutue naïveté qui revenait au galop. Il était fou. Les envoûtements, c’était la spécialité des Démons… A force de les côtoyer à la HELLSING, ils devaient avoir déteints sur lui, forcément. Il n’avait même plus la force de réfléchir qu’il était tombé autant bas que leur niveau… C’était pitoyable. Akira pouvait bien rire encore. Aoi se sentait vide. Vaincu. Il détourna les yeux.

    Même les larmes semblaient dérisoires. Il avait déjà dépassé cette étape depuis bien longtemps. Et maintenant… que devait-il faire ? Rentrer chez lui et végété jusqu’à ce qu’une bribe de conscience le revienne enfin ? Il n’avait aucune envie de retourner dans son appartement vide. Il n’avait pas la force d’aller à HELLSING, même s’il pouvait peut-être trouver un peu de réconfort auprès Soo Min… quoi que… se connaissant, il ferait semblant que tout allait bien en souriant timidement. Il ne voulait pas montrer ses faiblesses aux autres. Il était déjà assez faible comme cela. Si seulement sa sœur était encore là… mais il l’avait perdue, il l’avait trahie. Ressasser tout ça ne servait à rien. Il n’avait pas besoin de cela pour le moment. Il avait juste besoin de… de… quelqu’un… son visage se tordit une nouvelle fois. Il n’avait personne. Il était seul. Ce n’était pas nouveau, après tout. Pourquoi il oubliait cela ?

    Il releva la tête. Croisant les yeux d’Akira. Non, cette fois, il ne s’y perdrait pas. Fini tout cela. Il lui fit le plus grand sourire qu’il put, le plus sincèrement possible. C’était un adieu. Il n’était pas doué pour les sourires dans la vie privé. Mais il sentait qu’il devait le faire. Au moins cette fois. Montrer qu’il pouvait parfois être fort, malgré sa condition d’Humain.


    - Ne t’inquiète pas… J’ai déjà perdu… Je te la laisse ta victoire… fais-en bon usage…


    Maintenant, il devait faire vite. Quitter cet endroit à toute vitesse avant que son calme apparent ne vole en éclat, avant que son masque ne se fissure… car derrière ce masque, il se sentait déchirer. Si seulement tout cela s’était passé autrement. Si seulement toute cette histoire d’Apocalypse n’avait jamais existée… alors peut-être que… peut-être… cela aurait été possible.
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MessageSujet: Re: When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]
When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] EmptyMar 18 Jan - 21:28

    J’avais ris. Un rire faux. Un rire douloureux. Un rire qui faisait mal. Pas à moi non. A lui. Moi je riais de moi-même. Lui, je le torturais. C’est incroyable comme une punition qu’on peut s’infliger tout seul peut faire du mal aux autres. Ce n’était pas mon intention. Je n’avais pas voulu le blesser. J’avais agis comme d’habitude : avec l’apparence d’un autre. Dans un certain sens, Aoi avait raison : j’avais un bon fond. Dans un autre, c’était bel et bien le contraire. Avec les autres, j’étais charmant, serviable, attentionné, mais tout ça n’était que de la manipulation. Avec lui, comme avec Kenta, j’étais brutal, impulsif, froid, mais véritablement sincère. Voilà où était le problème. C’était tout simplement moi. Le problème, ce n’étais pas Lui. C’était moi. Si je n’étais pas descendu sur Terre, je n’aurai pas eu a habiter avec Kenta. Je n’aurai pas eu à croiser par « hasard » Toya. Je n’aurai pas eu à surveiller mes alentours, au cas où un stupide démon décidera de m’attaquer. Je n’aurai pas à faire la chasse aux traitres. Mais surtout, je n’aurai pas eu à me battre contre moi-même. C’était la première fois que ce genre de chose m’arrivait. Me battre contre moi-même.

    Sensation que je ne vous conseille pas. Sincèrement. Un véritable combat intérieur causé par une simple personne. Un tout petit humain. Jeune. Insouciant. Naïf. Pur. Voilà ce que j’aimais en lui. Sa pureté. Car il l’était bel et bien. Naïf et inconscient certes, mais pur. Comme le cristal. Comme une plume. Comme une toute petite goutte d’eau de la montagne. Tout simplement et véritablement pur.

    Quand il sursauta, je ne pus empêcher mon regard d’être surpris. Quoi ? Que se passe-t-il petit Homme ? Aurais-tu trouvé un moyen de me vaincre ? Ou de fuir ? De me contrer ? Ou de te surpasser ? Qui a-t-il dans ce regard ? Si brulant, si vif, si… Vivant. Tu sembles vouloir quelque chose mais quoi ? Je n’ai aucun don de télépathie et sincèrement, je n’en veux pas. Ecouter ce qui peut se passer dans la tête des gens doit être profondément ennuyeux. Mais toi… j’aimerai savoir. Vraiment. Allez, dis-moi. Puis il baissa les yeux, avant de les remonter. Vide.

    Horrifié par cette vision, je fronçais les sourcils. Et bien ? Que se passait-il maintenant ? Décidais-tu d’abandonner ? Toi ? Oh non, crois-moi Aoi, n’abandonne pas. Je t’en supplie. Ne me laisse pas gagner. Je ne veux pas. Malgré tout ce que j’ai pu faire ou dire, je ne veux pas te faire du mal. J’ai du mal à l’admettre, mais c’est ainsi. Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose. Je ne suis pas un Ange-Gardien, et je n’en serai jamais un. Je suis trop vieux, trop puissant et beaucoup trop sauvage pour ça. Mais s’il te plait, ne perd pas ta pureté à cause de moi. Pour une fois, je veux bien supplier Dieu, mais je t’en prie… N’abandonne pas cette étrange pureté qui t’habite. Cette pureté qui m’attire et m’empêche d’être faux avec toi. Cette pureté qui te rend si différent des autres. Si attachant. Si séduisant. Si touchant. Si… parfait.

    Le sourire que je vis me glaça le sang. Sincère, mais vide. Un adieu ? Etait-ce véritablement ce qu’il voulait ? C’est ça que tu veux ? Vraiment ? Me fuir ? Abandonner ? Toi ? Un Hunter ? Allez, réveille-toi petit Homme. Montre-moi que tu n’es pas comme les autres. Que tu peux me faire changer d’avis. Mais ne me dis pas ce que je ne veux pas entendre.


    « Ne t’inquiète pas… J’ai déjà perdu… Je te la laisse ta victoire… fais-en bon usage… »

    Il l’avait dit. Je relevais les yeux vers lui. Tel un faon apeuré, il semblait prêt à fuir. A courir. Loin de moi. Loin de cet endroit. Se perdre. Il semblait se perdre. Tout ça, c’est de a faute n’est-ce pas ? Allez Aoi, montre moi qui tu es vraiment. En toi. Au plus profond de toi. Ne me laisse pas juste en surface. Tu es quelqu’un alors montres-toi. Tu ne peux pas rester cacher éternellement derrière cette façade.

    « Alors tu veux partir ? Abandonner ? Mais ce n’est pas moi qui ai gagné dans ce cas-là. Tu as perdu oui, mais contre toi-même. »

    Ma voix était douce, mais triste. Pour la première fois, je laissais mon véritable moi parler. Aoi s’en rendrait-il compte ? Je n’en avais aucune idée, mais je n’en avais cure. Pour une fois, j’allais ouvrir cet abruti d’âne que je suis.

    « Tu vois, en venant sur Terre, j’étais certain que les Humains n’étaient que des insectes. Puis tu es arrivé et ma vision à commencer à changer. Je suis têtu, alors je t’ai rejeté. Tu as presque réussit. Mais en abandonnant contre toi-même, tu ne fais que conforter mon idée Aoi. Les Humains ne sont peut-être pas des insectes, mais vous n’avez pas de tripes. Tu n’en as pas. Ou alors prouve le moi. »

    Sans lui laisser le temps de me répondre, je levais alors mon postérieur de mon coussin et me levais. Puis, m’avançant vers la sortie, je tendis la main vers la serveuse, payant les deux Thés. De toute manière, un ou deux, ça ne change rien. Dès que je fus dehors, le vent fouetta mon visage. Parfait. Rien de tel qu’un claque pour se réveiller. Si Aoi voulait me trouver, il n’aurait pas de mal. De toute manière, j’avançais doucement. Les mains dans les poches. Furieux. Contre moi. Contre lui. Contre tout. Contre tous.
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MessageSujet: Re: When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]
When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] EmptyMer 19 Jan - 12:32

    Non. Il ne voulait pas abandonner. Mais il ne pouvait pas faire autrement. Il n’avait plus la force de continuer. Que l’Ange ose se moquer de lui pour cela ! Peu importait… Il était fatigué de tous ses efforts vains. Il n’aurait jamais dû croiser le chemin d’Akira… tout cela ne serait jamais arrivé. Les jours défileraient encore comme d’habitude. Et moins de doutes encombreraient son esprit. Oui, si seulement leur route ne s’était pas croisée…

    Pourquoi lui disait-il tout cela ? Pour le torturer ? Ne pouvait-il pas tout simplement le laisser tranquille ?! N’avait-il aucune pitié ?! Ne voyait-il pas qu’Aoi n’en pouvait plus ? Il avait même oublier de partir… Il était vide. Il ne pouvait penser à rien correctement. Le pire, c’était qu’Akira continuait de déverser son venin, comme si de rien n’était. Le poison s’infiltrait vicieusement en lui sans lui laisser de chances de survie. Ça lui brûlait de l’intérieur. Partout. Dans la tête, dans la poitrine, dans le ventre… Il avait envie de se prendre la tête entre les mains et crier, faire sortir tout cela avant d’exploser. C’était trop.

    Akira n’allait pas partir, n’est-ce pas ? C’était lui qui s’en allait, après tout. C’était l’Ange qui était en train de fuir, là ? Il n’avait pas le droit ! Pas après avoir dit de tels mots si injustes ! Qu’il revienne et qu’il assume ! Qu’il sorte Aoi de son propre esprit ! Qu’il le sauve… Il eut un sourire amer. Il ne pouvait pas tomber plus bas. Cette fois, c’était fini… non ? Même s’il ne le voulait pas… Il ne pouvait rien y faire. Encore une fois, il était impuissant. Si seulement… si seulement il avait un peu plus de force… un peu plus de courage… un peu plus d’énergie… ce serait sûrement passé autrement. Mieux.

    La chaise en face de lui était vide. Ah… quelqu’un l’avait abandonné… une fois de plus. Nouveau sourire triste. Il ne pouvait pas lutter contre le sentiment de solitude qui prenait peu à peu place en lui. Dire qu’il commençait à peine à l’oublier… Il aurait préféré ne plus jamais connaître cela. Il n’avait même pas de bras accueillants dans lesquels se réfugier, après une telle… rupture ? Non. On ne pouvait pas dire que c’était une rupture. Il n’y avait rien entre eux. Et ce, depuis le début. Et il n’y aurait jamais rien. On ne pouvait pas qualifier cela de rupture, c’était inapproprié. Après tout, Akira et lui n’avaient jamais vraiment été sur la même longueur d’ondes, malgré tous ses efforts désespérés pour. S’il avait pu bouger, il aurait retenu de toutes ses maigres forces Akira, tout en sachant que ce dernier pouvait l’envoyer valser dans les airs d’un simple geste. Il se serrait accrocher à son bras comme un petit enfant à la jambe de sa mère. Mais encore une fois, Aoi n’avait rien fait. Il s’en voulait tellement… il avait raté tellement d’occasions ! Et pas seulement avec Akira ! Avec tout le monde ! Tous les gens qui l’entouraient ! Tous ceux qui lui avaient une fois tendu la main qu’il n’avait pas su prendre ou pas vu ! C’était peut-être mieux qu’il reste seul, finalement. Oui, s’il s’enfermait dans cette solitude, il ne souffrirait plus du départ de ses proches. Il n’aurait plus de faux espoirs. C’était déjà la décision qu’il avait appris avant… avant que l’Ange ne vienne tout chambouler… Mais cette fois, il allait s’y tenir. Quoi qu’il arrive…

    Regarder cette chaise vide et regretter ne servait à rien. Il fallait qu’il aille de l’avant, qu’il continue d’avancer. S’arrêter était la pire des choses à faire. Il avait peur de ne plus pouvoir se relever s’il se permettait la moindre pause. Il se sentait égoïste de vouloir que sa sœur et Akira reviennent auprès de lui alors qu’il n’avait rien à leur offrir en retour. Il avait toujours vécu aux dépends de ses proches, comme un parasite. C’était dégoûtant.

    Le temps avait passé. Dix minutes ? Une demi-heure ? Une heure ? Il ne savait même pas. Son thé était maintenant plus que froid. La serveuse n’avait même pas osé s’approcher pour lui demander s’il voulait boire quelque chose d’autre tellement son aura et son comportement faisait peur. Brusquement, il se redressa. Ses jambes bougèrent d’elles-mêmes et le sortirent rapidement de la Maison de Thé. Cela ne pouvait pas se terminer ainsi, finalement. Il ne pouvait plus rester un simple spectateur. Il voulait essayer… juste une fois… de changer son histoire. Pas celle des Humains, juste sa propre histoire.

    Il cherchait l’aura d’Akira avec affolement. Il devait avoir l’air d’un fou dans la rue, se tournant et retournant de tous les côtés. Son ventre se serrait douloureusement. Il ne le trouvait pas ! Où était-il ?! Ses sens étaient si perturbés par ses sentiments qu’il n’arrivait plus à utiliser sa détection des auras correctement. Quand soudain… enfin… un peu plus loin… c’était lui… dos à Aoi. Le Hunter reprit sa course. Pourquoi avait-il toujours l’impression de courir après une illusion qui se disparaît en nuage de fumée dès qu’il l’effleure ?

    A un mètre d’Akira, il s’arrêta. Il était certain que l’autre avait senti sa présence. C’était impossible autrement, si l’Ange était si puissant qu’on le disait. Les larmes… Elles coulaient le long de ses joues. Tant pis si quelqu’un le voyait. Tant pis si on le prenait en photo et qu’il se retrouverait dans les journaux people. Tant pis si Akira le rejetait encore…


    - Pourquoi me dire ça maintenant ? J’avais abandonné ! Mais tu veux me torturer… Tu me donnes juste suffisamment pour continuer d’espérer, pour que je continue de te courir à après, sans jamais me rassasier… Pourquoi est-ce que je devrais te prouver quelque chose ? Contre quoi ? Qu’est-ce que j’aurais en échange ? Je ne te dois rien… Qu’attends-tu de moi ?

    Il se lâchait. Les mots passaient la barrière de sans qu’il puisse les retenir. Ses jambes menaçaient également de le lâcher, tout comme sa raison avant elles… Elles tremblaient tellement qu’il regrettait de s’être levé. Ses paupières se fermèrent dans l’espoir vain de garder ses larmes.
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MessageSujet: Re: When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]
When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] EmptyMer 19 Jan - 19:33

    Avais-je fuis ? D’une certaine manière oui. Il n’avait pas réagi quand j’avais laissé mon cœur parler. M’étais-je trompé sur lui ? Avais-je donné trop d’importance à ce jeune Humain ? Lui, si petit, si fragile, si innocent. Lui en demandais-je ? Etonner un Ange tel que moi, si vieux, si obstiné, si grincheux, devait être une tâche beaucoup trop complexe pour les Humains. Cela devait donc me donner raison ? Le genre Humain devait-il donc diminuer de moitié pour réussir à survivre ? Ou bien pouvait-il se relever tout seul ?

    Me baser que sur Aoi était méchant de ma part. Donner tant d’importance à Aoi alors qu’il ne représentait qu’une seule petite personne dans un monde entier était égoïste et mauvais joueur. Penser que le monde reposait sur lui était beaucoup trop exigent. Aoi était un Homme. Un seul petit Homme. Et non pas des milliards. Un jeune. Un enfant. Qui avait à peine connu le monde comparé à moi. Il avait à peine vécu, comparé à ma vie. Je pourrais mourir demain, que le monde ne changerai pas et continuerai à tourner. Mais une chose était sûre, si jamais je venais à disparaitre, les Cieux tout entier changerait. Toya et Aster s’affronteraient surement officiellement, et Dieu mettrai un terme à tout ça. En favorisant l’un ou l’autre ? En les faisant disparaitre tous les deux ? Un sourire amusé se dessina sur les lèvres et je lançais un regard vers le Ciel. Ou alors Dieu ferait disparaitre ces deux abrutis avant moi ? Et là… Mon Dieu que la vie serait belle. Sans ces deux-là pour m’embêter ou contrer mes plans, mes idéaux, mes envies, mes actions, mes projets… Rien. Personne pour se mettre sur mon chemin. Mon Dieu. Que la vie serait belle et facile.

    Qu’était-il en train de faire ? Aoi n’était toujours pas sorti de la Maison du Thé et je lâchais un soupir. Avais-je été si dur avec lui ? Non, je ne crois pas. Il était temps que quelqu’un le réveil. Vraiment. Vivant grâce aux autres, il vivait dans son petit monde. Il était temps de s’ouvrir. Oui, oui, regardez qui parle je sais. Mais moi je suis un cas désespéré déjà. Je suis trop vieux pour être changé. Mais lui… Si jeune… Si modulable… Si changeable. Il pouvait changer, mais que s’il le voulait. J’avais voulu essayer. J’avais échoué. Mais tant pis. Au moins je pourrai continuer à faucher des âmes humaines, à faire avancer le monde jusqu’à l’Apocalypse, à m’occuper de moi-même, sans que rien, ni personne, ne dérange mon propre cœur. Il était temps de reprendre les affaires maintenant. Mon regard se fit dur et glacial. Je laissais ma puissance déferler en moi, sans pour autant déborder, et regardais autour de moi. Cela faisait une dizaine de minutes que j’avais quitté la Maison du Thé quand je sentis une aura connue. Une aura affolée. Douce. Pure. Il courait dans tous les sens. Comme si… Comme s’il cherchait quelqu’un. Oh que ça devait être amusant de le voir. Je l’imaginais déjà, en train de chercher de partout, tournant la tête de tous côtés, désireux de voir la personne tant souhaitée.

    Quand il s’arrêta. A jugez la présence de son aura, il devait être près de moi. Un mètre ? Quelque chose comme ça. Derrière moi. Je ne pouvais pas le voir. Mais je m’étais arrêté. J’avais déjà réussi à le faire venir jusqu’à moi, alors je n’allais quand même pas lui demander de s’accrocher à moi. Bien que cela aurait pu surement me plaire, je ne l’aurai pas permis. Ni à lui, ni à moi. Je suis Ancien bon sang ! Pas un ange de bas étage, à peine conscient de son devoir et de sa place.


    « Pourquoi me dire ça maintenant ? J’avais abandonné ! Mais tu veux me torturer… Tu me donnes juste suffisamment pour continuer d’espérer, pour que je continue de te courir à après, sans jamais me rassasier… Pourquoi est-ce que je devrais te prouver quelque chose ? Contre quoi ? Qu’est-ce que j’aurais en échange ? Je ne te dois rien… Qu’attends-tu de moi ? »

    Il pleurait. Il se lâchait. Sa voix était brouillée, son aura semblait trembler, son ton était désespéré. Pourquoi te dire ça maintenant ? Parce que j’avais décidé d’être honnête… En parti du moins. Tu avais abandonné ? J’avais remarqué. Je veux te torturer ? Loin de moi cette pensée, crois-moi. J’ai beau vouloir être mauvais avec toi, je ne réussis pas réellement à le faire. Je te donne suffisamment pour que tu me cours après ? Pour que tu recommence à espérer ? Mais c’est justement ça, ce que vous Humain attendez d’un ange. Qu’il redonne l’espoir. Non ? Moi, si je l’ai fait, c’était pour me prouver à moi-même que je ne m’étais pas trompé sur toi. Que je pouvais affirmer que tu étais différent. Pourquoi tu dois me prouver quelque chose ? Pour rien. Je ne te demande pas de me décrocher la lune. Ca je peux le faire seul, si l’idée me tente un jour. Contre quoi ? Bonne question. Tu ne me dois rien. Et pourtant… Et pourtant tu es là. Ce que j’attends de toi ? Je n’en sais rien. Je ne le sais pas.

    Lentement, je me tournais vers lui, mes mains toujours dans mes poches, le regard redevenu neutre et sans vie. Tel qu’ils étaient quand je décidais d’être impassible. Il était tout proche, mais si loin. Il tremblait, comme je l’avais imaginé. Ses jambes, semblaient menacer de l’abandonner. Ses yeux de le laisser dans le néant. Ses larmes le trahissaient. Il semblait si fatigué. Fatiguer de quoi ? De lutter ? Contre moi ? Ou bien me donnais-je trop d’importance à ce niveau ? Je m’approchais alors de lui, et sortant une main de mon manteau, j’attirais ce petit Humain contre moi. Sans le serrer, je le laissais s’appuyer contre moi. Je n’étais pas spécialement le genre de personne vers lesquelles ont fondait pour se réfugier dans ses bras, mais étant un peu plus grand et « développé » que lui, la chose ne semblait pas spécialement déplacée. Je devais admettre, c’était agréable. Le tenir contre moi, sans pour autant l’étouffer, le laisser s’appuyer contre mon enveloppe charnelle, j’essayais de me sentir… Humain. Rien que pour le comprendre.


    « Aoi, je ne te demande rien. Sauf peut-être d’arrêter d’être dans ton coin tout seul, mais ça, si tu ne décides pas de changer, rien ne bougera. Tu veux arrêter de « dépendre » des autres ? Pour ça, tu ne penses pas devoir t’ouvrir un peu ? Aller vers les autres ? »

    Me reculant d’un pas pour le regarder dans les yeux, je laissais cette fois mon regard être doux et bienveillant. Un sourire amusé se dessina alors sur mes lèvres.

    « Et tu sais quoi ? Je vais dire ça pour la première fois de mon existence mais…. Je suis même prêt à t’aider. »
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When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] Vide
MessageSujet: Re: When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]
When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] EmptyMer 19 Jan - 20:42

    Lorsqu’Akira le tira vers lui, Aoi se laissa faire. Il ne réalisait pas vraiment ce qui arrivait. Était-ce d’ailleurs la première fois qu’ils se touchaient ? Oui. Certainement. Ce fût comme une légère décharge électrique dans ton son corps. Désagréable. Mais il garda sa tête contre l’épaule de l’Ange, immobile. Comme si bouger romprait tous les liens qui le sauvegardaient encore de la folie. Il ne faisait que tolérer ce contact, ne sachant pas trop s’il voulait l’approfondir ou au contraire, en fuir. Dans cette étreinte fugace, il ressentait pleinement sa faiblesse et à quel point sa vie était éphémère entre les mains d’être surnaturels. Un simple mouvement… et il pouvait rendre son dernier souffle, malgré son pouvoir, malgré qu’il aie conscience de toute cette histoire d’Apocalypse, cela ne changerait rien à ce fait.

    Cet échange, il l’avait rêvé. Néanmoins, à cet instant, il n’arrivait pas à en profiter. Son instinct lui disait de se méfier. Ce n’était que le calme avant la tempête. Il n’y avait plus de place pour la naïveté, désormais. Enfin… il se disait cela… mais en même temps… il était certain qu’Akira n’était pas capable de le tuer. Une partie de lui croyait en les mots de l’Ange. La vie était étrange et pleine de contradictions. Ses larmes se tarirent… pas parce que la douleur s’était tu, simplement parce qu’il avait oublier de pleurer, trop occupé à mettre de l’ordre dans sa tête.

    Il aurait dû fuir. Fuir lorsqu’il était encore tant, lorsqu’il en avait encore la force et assez de lucidité pour cela. Désormais, c’était trop tard. Il se laissait porter par le destin… Foutu Destin, par ailleurs, il se foutait bien de lui ! N’en avait-il pas marre de mettre de obstacles sur son chemin ? Était-il agacé que jusqu’à maintenant, Aoi continuait d’avancer malgré tout ? C’était pour cette raison qu’il lui envoyait Akira ? Pour le saboter une fois pour toute ? Oui, car plus que Dieu ou Satan, Aoi était persuadé que c’était le Destin qui tenait les rennes de ce monde, qui était au dessus de tout. Cela le rassurait, en quelques sortes, qu’il y ait une entité « neutre » au-dessus d’eux et cette histoire d’Apocalypse. Il estimait que ce n’était que justice. Que bons ou méchants, il y aurait toujours quelqu’un plus haut… Dieu comme Satan et tous les autres l’avaient profondément déçu… alors il ne considérait plus que le Destin comme tout puissant. Personne ne le ferait changer d’avis sur cela.


    - Aoi, je ne te demande rien. Sauf peut-être d’arrêter d’être dans ton coin tout seul, mais ça, si tu ne décides pas de changer, rien ne bougera. Tu veux arrêter de « dépendre » des autres ? Pour ça, tu ne penses pas devoir t’ouvrir un peu ? Aller vers les autres ?

    Aller vers les autres ? Pour quoi faire ? Etre blesser à nouveau ? Collectionner les souvenirs qu’il devait ranger dans un coin scellé de sa mémoire pour ne plus souffrir ? Il n’avait pas besoin de cela. Il n’en avait plus besoin. Il avait décidé de vivre sans. Beaucoup de problèmes en moins. Et pas de déception… et toutes personnes qui lui sortirait le fameux adage : « On ne sait jamais avant d’essayer ! » ne feraient que l’isoler un peu plus dans ses choix de vie. Seul, il n’y avait personne à décevoir, personne à qui mentir, personne… personne. Il avait déjà refait l’erreur de s’ouvrir un peu à Akira… et voilà où cela l’avait mené ! Cette fois, c’était tout simplement fini. Il avait jouer toutes ses cartes, ses jokers y étaient passés… il laissait le tour aux autres. Et le regard d’Akira n’y changerait rien. Pas cette fois-ci.

    - Et tu sais quoi ? Je vais dire ça pour la première fois de mon existence mais…. Je suis même prêt à t’aider.

    Si tout ce qu’il y avait eu avant n’était pas arrivé, il y aurait crû. Vraiment. Il aurait foncé tête baissée dans le panneau. Naïveté et attirance obligent. Sauf… sauf qu’il y avait eu tous ces évènements avant. Et qu’il ne pouvait pas les effacer de sa mémoire si facilement. Fini la poupée qui hochait tranquillement la tête lorsqu’on lui posait une question.

    - M’aider ? Comment ?

    Sa voix tremblait encore un peu, traces des sanglots de tout à l’heure qui n’étaient pas sortis.

    - Tu ne me connais pas.

    Et il ne le connaissait pas, constatait-il pour lui, amèrement.

    - Tu ne sais rien de moi… Et m’ouvrir pour quoi ? C’est seulement parce que je suis seul que j’arrive à me lever tous les matins et continuer d’avancer… Je n’ai pas besoin de bagages inutiles en plus…

    Disait-il vrai ? Ne se mentait-il pas à lui-même, une fois de plus ? Akira, lui, en semblait persuadé… mais il ne savait rien, après tout. Il n’était pas objectif. Savait-il au moins quel était le travail d’Aoi ? En plus de celui d’Informateur ? Connaissait-il son histoire ? Ses passe-temps ? Savait-il que rien que le fait que l’on prononce son prénom, alors que ce devrait être tout à fait banal, le troublait au plus au point ? Encore plus lorsque c’était Akira qui le faisait ? Savait-il qu’il dormait mal la nuit, seul dans son appartement trop luxueux ? Non. Il ignorait tout cela… et encore bien des choses.

    - Je me suis peut-être trompé sur toi…

    Il ne le pensait pas. Cela se voyait aisément. Sur son visage, sa façon de se tenir, le ton de sa voix… Mais peut-être que s’il se le répétait suffisamment de fois, cela sonnerait juste à ses oreilles et entrerait enfin dans sa tête. Peut-être qu’enfin son esprit et son âme comprendront le fait qu’il devait éviter Akira. Cela rendrait les choses tellement plus simples pour tout le monde…

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MessageSujet: Re: When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI]
When you dont know what you realy want [Aoi] [FINI] EmptyVen 21 Jan - 17:26

    Le tenir contre moi était assez agréable. Non je mens. C’était terriblement agréable. Mais je n’avais pas le droit de penser cela. Je n’en avais pas la permission. Pour pouvoir le faire, il aurait fallu quitter ma place d’Ancien, de venir sur Terre et de quitter tout. Aussi bien ma maison, les Cieux, que les miens, Les Anges. Et devenir un Démon parce que traitre ? Jamais. Jamais je ne pourrais le faire, ni ne voudrais. J’avais toujours réussit dans ma vie, et je comptais bien continuer ainsi. J’étais fort, et non pas trop sensible face à mon cœur. Même à mon frère je n’accordais pas autant d’importance que notre lien exigerait. Le tenir contre moi était agréable. Oui. Mais absolument pas tolérable. Il fallait que je le lâche. Que je parte. Que je ne me retourne pas. Que je le fasse quitter mes pensées, mon cœur, ma vie. Très vite. Avant qu’il ne soit trop tard. Avant que je ne puisse plus reculer.

    « M’aider ? Comment ? »

    Je ne réagis pas, n’ayant aucune réponse à la question. J’avais parlé oui, mais je n’avais absolument pas réfléchis au « pourquoi », au « comment », au « quand ». A rien. J’avais parlé. Comme un lâche. Une personne faible face à son cœur. Maudit que je sois.
    Sa voix, si douce, était encore entrecoupée, portant la trace des sanglots qui n’avaient pas pu sortir. Je ne réagis toujours pas, sachant pertinemment que les questions ne s’arrêteraient pas là. Elles continueraient. Encore. Ou si non pas les questions, les affirmations. Les négations. J’avais agis pareil étant plus jeune. Aoi et moi n’étions pas si différent l’un de l’autre tout compte fait. Sauf que je savais manipuler. Je savais utiliser tout ce que je pouvais pour gagner. Aoi lui, préférait rester en retrait. Laissant la gloire et la belle vie aux autres.


    « Tu ne me connais pas. Tu ne sais rien de moi… Et m’ouvrir pour quoi ? C’est seulement parce que je suis seul que j’arrive à me lever tous les matins et continuer d’avancer… Je n’ai pas besoin de bagages inutiles en plus… »

    Et voilà. J’avais raison. Et il avait appuyé là où, étrangement, ça faisait mal.
    Non. Non, je ne le connaissais pas. Je le devinais. Non je ne savais rien de lui. Je le supposais. Non, je n’avais aucune certitude sur lui. J’imaginais. T’ouvrir pour quoi ? Je n’en sais rien moi ! J’ai parlé comme un imbécile d’accord ? Je n’ai pas besoin que tu me le dises, je le sais déjà. J’ai essayé de changer les choses sans réellement savoir pourquoi ou comment et voilà le résultat. Allons bon. On me qualifiait d’intelligent. Je l’étais vraiment. Et très même. Alors pourquoi je ne pouvais résoudre cette énigme-là ?! Frustré, je serrais les dents, pour ne pas retourner ma colère envers Aoi de manière injuste. Pour une fois, essayons de se maîtriser. Ne pas rejeter la faute sur Aoi alors que j’étais le seul fautif dans l’histoire. Je l’avais laissé m’atteindre. J’avais laissé ce petit Homme atteindre mon cœur et plus le temps passait, plus le détachement s’annonçait difficile. Pas bon du tout. Pour moi comme pour lui. Aimer un Ange, c’était encore possible, mais tomber amoureux d’un Ancien ? C’était courir au suicide. Horrible. Mauvaise idée. Très, très mauvaise idée.


    « Je me suis peut-être trompé sur toi… »

    Il m’arracha à mes profondes pensées et je reculais d’un pas, surpris. Sur son visage, je pouvais lire l’incertitude, la peur, le désespoir. De sa voix, je savais qu’il mentait. De sa posture, je savais qu’il ne pensait pas ce qu’il disait. Alors avais-je bien entendu ? Oui. Son regard fuyant me le prouvait. Mon regard, qui jusque-là, était songeur, mais toujours empreint d’une certaine douceur, vira à la dureté et à la froideur.

    Ah oui ? Tu penses t’être trompé sur moi ? Et que devrais-je dire alors ? Hein Aoi ? Dis-moi, que suis-je censé dire de toi ? Un jour tu me suis, l’autre tu me fuis. Un jour tu viens me parler, l’autre tu m’ignore. Un jour tu me parles à peu près normalement, l’autre tu me rejette comme si le fautif était seulement moi. Hein Aoi ? Dis-moi, que peux-tu répondre à ça ? Mais tu vois, tout ce que je viens de penser, je vais le garder pour moi. Tu es en train de me donner les armes pour me défaire de toi, en me poussant à te haïr. Et tu sais quoi ? Je crois que tu fais bien. J’ai essayé de le faire avec toi, et j’ai échoué. Mais toi, tu es en train de réussir. Je ne comprends pas les humains et sincèrement, je n’ai pas envie de les comprendre maintenant. Encore moins qu’auparavant. Tout simplement grâce à toi.

    Me reculant une nouvelle fois d’un demi pas, je le regardais, de toute ma hauteur, de toute ma puissance, glacial. Je venais de me refermer sur moi-même. Tu vois Aoi ? Je sais le faire aussi. Je le fais même tout le temps. Tu as peut-être raison en disant que j’ai un bon fond, mais as-tu seulement idée de ce qu’on perd quand on est « bon » ? Je n’ai même pas envie d’essayer. Tous ces anges que j’ai vu tomber en Enfer parce qu’ils étaient trop bons. Non. Jamais. Je n’aurais pas une fin comme celle-ci. J’irai loin. Comme toujours. Et pour encore longtemps.

    Quand je compris. Si j’étais tellement attaché à lui, c’était parce qu’il me plaisait. Il me plaisait vraiment ce petit Homme. Mais tant pis. Il venait de me rejeter la faute dessus alors que je n’étais pas fautif. Du moins pas entièrement. Il se montrait injuste et mauvais, alors que j’avais fait des efforts. Si aujourd’hui je voudrais, je pouvais être mielleux. Doucereux. Faux. Manipulateur. Alors, d’une voix amusée et envoutante, mais glaciale et irréelle, je pris la parole, en laissant apparaitre un sourire enjoliveur sur mon visage, tout en gardant mes yeux froids et vides.


    « Peut-être bien Aoi. Après tout, c’est vrai, je ne sais rien de toi, tout comme tu ne sais rien de moi. Peut-être t’es-tu trompé, peut-être pas. Maintenant, réfléchis à ma question, que je vais te poser. Car je ne veux pas entendre de réponse maintenant. Si tu veux me la donner, tu sauras où me trouver. Ou me contacter. Tu es un informateur après tout, je ne doute pas de tes capacités. Maintenant, voilà ma question. Si tu penses t’être trompé sur moi, et si tu penses que t’ouvrir ne serait que t’encombrer inutilement, que fais-tu là ? Pourquoi m’avoir suivi et rattrapé ? Pourquoi m’avoir dit que je te donnais juste assez de quoi continuer ? Ma question, tu l’auras compris est donc : Pourquoi m’as-tu rattrapé alors que je t’avais donné une issue ? »

    Reculant de quelques pas, les mains dans mes poches, je laissais ce sourire manipulateur sur mes lèvres. Quiconque m’aurait vu, m’aurait pensé tout à fait amusé et joueur. Mais Aoi pouvait aisément deviner que non. Mes yeux, n’étaient fait que de glace et de pierre. Noirs. Sans fonds. Froids. Durs. J’étais blessé. Pour la première fois de ma vie, j’étais réellement blessé.

    « Réfléchis Aoi à ça et si un jour, tu veux me donner une réponse, appelle moi. Ou viens me voir, comme tu veux. Je te laisse le choix. »

    Puis, je me retournais définitivement, et m’éloignais de lui, sans un regard en arrière. J’avais mal. J’étais mal. Mais qu’importe. Le coup final arriverait tôt ou tard. Aoi fera ce qui lui chante. De sa décision, je réfléchirai à ce que je ferai moi.
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