† Code : Kakumei †
† ASTUCE †
N'hésitez pas à pointer des images ou des mots dans un texte, car vous pourriez bien voir une infobulle s'afficher pour vous donner des détails ou découvrir un lien rapide.
† Code : Kakumei †
† ASTUCE †
N'hésitez pas à pointer des images ou des mots dans un texte, car vous pourriez bien voir une infobulle s'afficher pour vous donner des détails ou découvrir un lien rapide.


Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 Hate.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Minami Rei
Human † Hunter

Minami Rei


Emploi : Conçierge à la Hellsing

Fiche de jeu
† Items † Votre inventaire:


Hate. Vide
MessageSujet: Hate.
Hate. EmptyDim 11 Nov - 2:46

Hate. Tumblr_m76phdDZgr1qi7kn4 Hate. Sans_t13
Ha Ji Hoon & Minami Rei
21 mai 2010
23h30


H.A.T.E


    J'avais envie de parler à Yui aujourd'hui. J'avais envie de lui demander ce que je devais faire, parce que je n'étais plus sûr de rien. Je commençais à me trouver de plus en plus pitoyable. Parce que tout ce que je faisais récemment allait contre mes principes qui étaient si important. Yui saurait quoi faire, elle me dirait. Elle sait toujours ce que j'ignore... Parce que nous sommes des jumelles. Étions. Maintenant elle est morte, tout simplement. Et hier, j'avais parler d'elle pour la première fois à Suzu. Mais lorsque je parle d'elle, je revois, encore et encore... son corps froid, dans la neige. Sa peau blanche qui se confond avec la couleur de l'hiver. Nous n'étions que des enfants. Je n'arrivais pas à m'enlever ces images de la tête. Je me déteste de ne pas avoir su comprendre ce rêve qui m'avait pourtant prévenue de ce qui allait arriver. J'aurais dû savoir.

    Tout ce que je faisais était pour elle, mais ces derniers temps, ça avait changer. J'avais commencer à penser à moi et c'était mal. Je me détestais pour ça aussi. Parce que j'étais si égoïste. Ma sœur me manquait particulièrement, aussi... Son anniversaire approchait, c'était dans deux semaines. Notre anniversaire, mais la mienne n'avait pas d'importance, ce qui comptait c'était elle. Je me sentais fatigué, si fatigué de me battre sans arrêt. Mais je ne pouvais abandonner, je devais continuer, pour elle. Peu importe à quel point cela s'avérait épuisant. Il fallait qu'elle me donne la force... Je ne vivais pas pour moi mais pour elle. Il fallait que je puise dans la haine qui me restait et restera toujours envers la démone qui l'avait tué pour continuer ce combat qui me semblait tellement long...

    Yui, aide-moi. Redonne-moi un peu de force et dit-moi ce que je dois faire. Indique-moi où chercher. Et je t'en pris éloigne-moi de ceux à qui je me suis attaché, parce qu'ils ne font que m'éloigner de mon but principal. Yui je te promet de ne pas quitter ce monde sans avoir tué celle qui t'as arraché la vie, toi qui l'aimait tant. Ne t'inquiète pas, tout ira bien, n'est-ce pas ?

    J'étais dehors, assise sur un banc. L'été était proche, mais les nuits restaient tout de même froide. De la buée sortait de ma bouche lorsque je respirais. J'avais les mains dans mes poches et je fixais le vide. J'étais tout près du bar de mon ange gardien, de Rui. Et soudain j'eu envie de le voir. Il m'avait promit que je ne serai plus jamais seule... il saurait quoi me dire. Il sait toujours quoi me dire. Je me levai, et me dirigeai tranquillement vers le Skyline. L'ambiance y était toujours tranquille, parce que le ciel savait à quel point Rui détestait la violence. Alors j'allais y être bien.

    J'entrai dans le bar, finalement et allai m'asseoir. Je demandai si Rui était là, mais il ne l'était pas, ce qui ajouta une déception à ma soirée, qui était si déprimante, jusqu'à maintenant. Je pourrais tout simplement aller détruire un quelconque démon mais pour le moment je n'en avais pas la force. Je commandai une vodka, et la but d'une traite. Je ne buvais jamais, en général. Surtout lorsque j'étais dans l'état que j'étais, mais ce soir j'avais besoin d'un remontant. Je n'avais même pas l'âge... Je pris un autre verre, et le sirotai, celui-là.

    Je repensai à la conversation que j'avais eu avec Suzu et, comme à ce moment là, une expression de dégoût prit forme sur mon visage. Envers moi-même. Je me ramollissait. Je m'attachais. J'aimais. Tout cela me désespérais.

    Puis j'entendis une voix qui m'étais familière. Une voix que je n'aimais pas particulièrement. Je tournai ma tête vers lui. Il était à quelque banc de moi. Je soupirai. Moi qui croyait que ma soirée ne pouvait pas être pire... Il me faisait tellement pensé à moi que ça me rendait malade. J'aurais tout simplement pu me lever et quitter. Mais je ne voulais pas. Je commandai une vodka, à nouveau et la fit glisser sur le bar jusqu'à lui, mais... malheureusement, je l'avais fait glisser trop fort et le verre tomba en rencontrant l'obstacle qu'était son bras, La vodka se répandit devant lui...

    « Oups.»

    Dis-je sans émotions. J'avais envie de le provoquer. J'avais envie de voir sa haine dans ses yeux autant qu'il y en avait dans les miens. Je voulais frapper dans quelque chose. Ce quelque chose bah c'était lui.


Dernière édition par Minami Rei le Dim 9 Déc - 21:59, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
 
Ha Ji Hoon
Aion † Walker

Ha Ji Hoon


Emploi : Travail journalier
Localisation : Cherchez-moi dans Tokyo, vous allez trouver !

Fiche de jeu
† Items † Votre inventaire:


Hate. Vide
MessageSujet: Re: Hate.
Hate. EmptyMar 20 Nov - 19:59

Je n'avais jamais cru à ce mythe qui narrait l'existence d'un Dieu quelque part au-dessus de nous, qui dirigeait nos vies, nos simples histoires, à l'aide de Ses soldats, Ô combien exaspérants et haïssables étaient-ils. Non, je croyais plutôt que cet être désignait des cibles à sa guise et détruisait la moindre once d'espoir ou de bonheur qui pouvait les atteindre, et je faisais partie de ces cibles. J'étais loin de vouloir me faire passer pour un martyr. Je continuerai de dresser fièrement la tête défier quiconque oserait avoir pitié de moi ou se mettre en travers de ma route. Mais savais-je seulement où cette route en question me menait ? Plus profond vers le gouffre de la folie ou celui de la mort ? Les deux étaient si proches.

Les lumières tamisées et la musique lente du bar dans lequel je me trouvais sans but précis m'apaisaient et obligeaient presque mon esprit à se tourner vers d'autres choses que celles qui composaient mon quotidien et ma vie. Assis sur l'un des hauts tabourets, les coudes apposés sur le comptoir, observant la surface du contenu de mon verre que le barman humain m'avait servi alors que je n'avais prononcé un mot. « T'as une sale tête, petit. » M'avait-il dit. Je souris à ce souvenir récent que ma mémoire avait reçu il y avait à peine quelques minutes. Faisais-je peur et pitié à voir ? Ou était-ce la cicatrice qui ornait la peau blanchâtre et affreusement pâle de mon cou qui attirait leurs regards ? Cela ne faisait que quelques jours que j'avais renoncé à masquer tant bien que mal cette chose, à l'aide de traditionnels bandages qui étaient inutiles. N'importe qui laissant glisser son regard sur moi ne pouvait que la remarquer. Cette marque, hideuse, laide, affreuse, n'était qu'une cicatrice parmi toutes celles que j'avais reçues depuis ma naissance et elles n'étaient que le symbole des blessures de mon âme. Si physiquement elles s'étaient refermées, elles laissaient une trace sur ma peau comme sur mon esprit.

La peau laiteuse, marquée à vif par une démone de ma connaissance que je ne pouvais que haïr, me rappelait sans cesse que je n'étais qu'un bâtard, un sang-mêlé. Sans ça, j'aurais pu passer pour un nouvel adulte normal, battu par sa mère comme il en avait des milliers dans mon cas, jouant avec la vie pour ne pas tomber dans l'ennui, aux yeux de tous et des clients de l'endroit. Un homme totalement normal, avec des problèmes, comme tout le monde. La seule différence était que j'étais semi-démon. Et que j'avais tué ma génitrice. Voilà pourquoi je n'étais pas comme tout le monde. Voilà pourquoi j'étais seul au monde, et ce depuis le commencement. Seul Tomoya pouvait comprendre. Sauf qu'actuellement, je ne savais pas où il était, cela ne faisait que plusieurs semaines que je n'avais pas pu apercevoir son visage et son absence, aussi courte soit-elle, se faisait déjà ressentir. Où était-il ?

Je ne voulais pas rentrer "chez moi". Enfin, si cet endroit méritait une telle appellation. Je n'avais pas de foyer, pas de chez moi, pas d'endroits où rentrer à la fin de la journée, où je serai accueilli, comme si on m'avait attendu toute la journée. L'appartement n'était là que pour me donner un toit et une intimité, mais ses fonctions s'arrêtaient là. Maintenant, l'une des personnes responsables de ma souffrance s'y trouvait sûrement et je doutais d'avoir les nerfs assez solides pour pouvoir supporter sa présence. Laisser aller ma frustration aurait pu être une bonne chose si je n'étais dans l'état dans lequel j'étais. Je jouais avec le verre transparent, créant des ondes à la surface de l'alcool pour seule distraction. Je n'avais pas pour habitude de boire et ce n'était pas maintenant que j'allais commencer. Si les humains aimaient s'y noyer pour oublier l'amertume de la réalité, ce n'était pas mon cas et ce n'était pas ce qui pouvait me permettre de me redresser et de continuer ma route.

« T'devrais l'boire, ce truc, ça te ferait du bien, petit. » Le barman s'adressait à nouveau à moi, ce à quoi je répondis par la négative avec de simples mots. Il se contenta de hausser les épaules, m'adressant un regard compatissant. Probablement était-il ignorant. Ignorant de tout ce qui se trouvait autour de lui, de ma souffrance et probablement ne le saurait-il jamais. Voilà pourquoi je commençais à me dire que les humains ne valaient pas mieux que les anges ou les démons. Dans tous les cas, aucun des trois ne voulaient donner une place aux aïons quelque part.

En vérité, j'étais jaloux. Jaloux de voir qu'ils avaient le droit de vivre, alors que moi je n'avais qu'à peine le droit de survivre. Cependant, pour rien au monde je ne voulais devenir humain.

Un léger choc contre la chair nue de mon bras me fit tourner la tête, tandis que l'alcool coulait doucement le long du bois travaillé du comptoir. Exemple typique de l'humain qui m'exaspère. Mon clone version humaine avait pris place à mes côtés. Au fond de moi, je me détestais. Expliquez-moi comment je pouvais apprécier Minami Rei. Mes yeux scrutèrent sa silhouette. Ils disaient « Dégage. » mais leur reflet disait « Reste. ». Je ne souhaitais en aucun cas qu'elle s'invite dans mon espace vital, mais j'avais enfin trouvé une bonne raison de lâcher prise et d'arrêter de contenir mes sentiments. J'allais pouvoir me défouler sur elle. Une façon de se défouler sur moi. Parce qu'elle était moi, non ?

« Pas d'autres personnes à pourrir l'existence ? Il faut que ça tombe sur moi ? »

Pure provocation. Allez, qu'elle s'énerve, qu'elle hurle un bon coup. Que nous puissions porter le premier coup pour cette soirée. Mais le coeur n'y était pas. Pour être honnête, j'avais plutôt l'air désespéré qu'agacé. Qu'importe. En poussant légèrement à l'aide de mes doigts, je lui rendis son verre en le faisant glisser sur le bar.

« Serais-tu devenue un brin alcoolique ? »

Manquer de tact, moi ? Mais bien évidemment que c'était le but. Croyez-vous vraiment que j'allais faire le moindre effort pour Minami Rei ? Oh non. Tout n'était que provocation en ce monde.
Revenir en haut Aller en bas
 
Minami Rei
Human † Hunter

Minami Rei


Emploi : Conçierge à la Hellsing

Fiche de jeu
† Items † Votre inventaire:


Hate. Vide
MessageSujet: Re: Hate.
Hate. EmptySam 8 Déc - 23:35

    Ce soir, de mon point de vue, tout n'était que noirceur... je détestais tout le monde, je détestais la vie, cette chienne... À un point où je voulais tout simplement que tout s'arrête... Je voyais Ji Hoon, à quelque siège de moi et j'avais fait glissé un verre pour que celui-ci se répande devant lui... Je le détestais parce qu'il était un aion. Mais je le détestais surtout parce que je me voyais comme dans un miroir lorsque je le voyais et le Ciel savait que la toute première personne que je détestais sur cette terre, c'était moi-même. Détester Ji Hoon était tout simplement la suite logique des choses. Je n'avais jamais même pensé à ne pas le faire. Mais ce soir, il était un peu comme mon sauveur. Je n'avais besoin que d'une chose et c'était de me haïr encore plus fort. De me défouler, de frapper et de crier... et qui de mieux pour tout cela que Ha Ji Hoon. Je bouillais déjà, intérieurement... il ne ferait que me permette de... d'exploser. Je rageais encore plus lorsque je voyais son visage et c'était exactement ce qu'il me fallait.

    « Pas d'autres personnes à pourrir l'existence ? Il faut que ça tombe sur moi ? »

    Dit-il alors qu'il avait relevé ses yeux vers moi. Et dans ses yeux, je vis exactement ce que je voulais y voir... Il avait l'air d'être dans le même état que moi. Écœuré. Désespéré. Par tout... et maintenant par moi aussi. Et ça me plaisait. S'il fallait que ça tombe sur lui ? Oui... c'était parfait. Il était la seule personne en fait, à qui j'avais envie de pourrir la vie, ce soir. Maintenant. Il me provoquait, il faisait exprès et c'était exactement ce dont j'avais besoin. Allez, qu'il fasse. Qu'il continue à lâcher son venin...

    « Serais-tu devenue un brin alcoolique ? »

    Un rire désespéré s'échappa de mes lèvres alors que je me levai, m'accotant sur le bar et m'approchant de lui. Il me cherchait et il allait me trouver... mais en même temps, c'était ce qu'il voulait, tout autant que moi, n'est-ce pas ? Alcoolique ? Moi ? Je soupirai. Je restai calme, enfin, pour le moment. Je regardai Ji Hoon, en penchant la tête sur le côté, un sourire en coin ornant mon visage... Il m'inspirait tellement de colère... il était moitié quoi, lui d'ailleurs, en tant qu'aion, hm ? J'avais parlé à Sora, récemment. Elle m'avait dit qu'elle n'était pas humaine. Pendant tout ce temps, elle me l'avait fait croire. Même après que je lui ai raconté ce qui était arrivé à ma jumelle, à moi. Même après, même quand elle savait à quel point je détestais les démons, les anges... elle a continué à prétendre qu'elle était mon amie... peut-être l'était-elle vraiment, mais pour le moment j'étais beaucoup trop en colère contre tout pour la considérer comme telle. C'est en pensant à elle et ses mensonges que je regardai Ji Hoon. Puis je le détestai encore plus car il faisait aussi partit de ces créatures, en plus de me ressembler autant. Mon sourire s'estompa... j'arrangeai une mèche de ses cheveux sur le dessus de sa tête, puis replantai mon regard dans le sien.

    « Rhoo aller... t'as rien de mieux, vraiment ? »

    Je croisai mes bras sur ma poitrine... je voulais le chercher moi aussi, et le trouver. Je voulais qu'il sache que je ne cherchais pas à éviter quoi que ce soit et encore moins à partir.

    « Je croyais qu'il y avait du sang de démon qui coulait dans te veines... Mais où sont tes cornes ?... Ah oui c'est vrai... ça doit être terrible, hein, de n'en être que la moitié ? »

    Oui, je le savais. Les aions étaient détesté par bien des gens. Ils se faisaient éliminé car ils n'étaient que des erreurs, un accident... même au sein de ces créatures. Cela ne devait pas être facile de se faire détester de tout le monde. Mais n'allez pas croire que j'avais pitié pour Ha Ji Hoon, oh non... lui tout ce qu'il aurait de moi c'était de la haine et peut-être mon poing sur son si jolie visage, aussi... mais pour l'heure, les mots étaient suffisant.
Revenir en haut Aller en bas
 
Ha Ji Hoon
Aion † Walker

Ha Ji Hoon


Emploi : Travail journalier
Localisation : Cherchez-moi dans Tokyo, vous allez trouver !

Fiche de jeu
† Items † Votre inventaire:


Hate. Vide
MessageSujet: Re: Hate.
Hate. EmptyLun 17 Déc - 19:23

Je n'étais pas quelqu'un de bien. N'importe qui essayant de se persuader du contraire fonçait droit dans le mur. Un peu comme Chul Hei, la seule différence était qu'il savait qui j'étais réellement. Rien de mieux qu'un monstre de haine, de colère et de désespoir, façonné ironiquement par les anges et les démons eux-mêmes alors qu'ils cherchaient à éviter cela. L'ange, lui, se forçait à me faire changer en vain, essayant de faire ressortir une part de bon en moi qui avait été depuis longtemps effacée par la mauvaise. Je me demandais s'il se rendait compte de l'impossibilité de voir son but accompli un jour. J'allais sûrement perdre la vie avant. Tant pis... quelque part, je m'en voulais de le voir se donner tant de mal pour moi, alors qu'il n'y aurait aucun résultat positif au final. Ce n'était pas faute de l'avoir prévenu.

Ainsi, lorsque je repérai ma vieille amie du coin de l'oeil, je ne pouvais empêcher un sourire de fleurir à la commissure de mes lèvres. Impossible de savoir si c'était un sourire de réel bonheur d'avoir enfin trouvé un moyen de laisser sortir tout ce que j'avais à dire ou plutôt un sourire de désespoir de voir que mon clone version humaine et féminine avait décidé de se pointer dans mon champ de vision pour rendre ma vie encore plus désespérante si elle pouvait l'être. Ma vie n'était faite que de contradictions... Tous les deux, nous avions l'air plus que pathétiques. J'aurais presque pu rire de la voir aussi misérable si je ne l'étais pas autant moi-même. Quelque part, je me demandais ce qui l'avait amenée à venir s'enivrer autant. Qu'est-ce qui pouvait détruire la fière femme qu'était Minami Rei ? Tout comme je ne connaissais pas le genre de vie qu'elle menait, je ne connaissais pas son passé pour autant. Pas qu'il m'intéressait particulièrement. Non, j'aurais voulu savoir si elle avait autant souffert comme je l'avais fait. Peut-être que cela pouvait me donner une certaine satisfaction de savoir qu'il y avait d'autres personnes qui devait endurer autant de douleur et de désespérance. Egoïste ? Peut-être.

Je veux simplement oublier quelques instants le fait que je suis seul. Absolument seul.

Je renvoyai le verre de l'humaine vers son endroit d'origine en le faisant glisser lentement sur le comptoir. Notre conversation, si elle méritait ce nom, démarrait lentement... mais je savais que ce n'était plus qu'une question de temps avant que les premiers coups, aussi verbaux que physiques, ne pleuvent sur nos corps et nos âmes respectives. Appuyé sur mes coudes, je suivis la silhouette de la jeune femme du regard, sans pour autant tourner entièrement mon visage vers elle. Lentement, elle se rapprocha de moi, et j'aurais presque pu prendre son sourire comme sympathique si je ne connaissais pas aussi bien la haine qu'elle portait envers ma personne. Le simple effleurement de ses doigts sur ma peau alors qu'elle remettait une mèche de mes cheveux en place eut le mérite de me faire frissonner. Pas un frisson de peur. Un frisson d'excitation et de satisfaction en pensant à la violence qui allait découler de cette soirée. Un frisson de colère en pensant à ce toucher qui me mettait hors de moi. Oh oui. Le monde allait entendre ma rancoeur ce soir.

Ses simples mots à peine parvenus à mes tympans, mon sang ne fit qu'un tour. Elle aussi savait exactement où frapper, où se trouvait l'un de mes points faibles, n'est-ce pas ? A peine quelques secondes après, je m'étais levé de mon siège, l'empoignant par le col. Son fragile corps humain pouvait-il résister à la force d'un aïon ? J'aurais tellement voulu savoir, j'aurais tellement voulu voir si elle pouvait rivaliser physiquement avec moi... Peut-être en aurais-je l'occasion ce soir. Son visage était proche du mien, mes yeux transperçaient les siens. De la haine. Rien que de la haine.

« Ne parle pas de ce que tu ne sais pas. »

Je la relâchai, non sans la fusiller du regard. Je bouillonnais, je n'avais qu'une envie, et j'avais bien du mal à me retenir.

« Ca ne m'étonne pas venant de la part d'un humain, tu vois. Vouloir faire souffrir et humilier ceux qui n'ont pas leur place ici. N'est-ce pas un peu facile de me haïr seulement pour ça ? »

Je poussais un soupir. Un léger sourire en coin fit son apparition sur mon visage, tandis que je m'adossais au comptoir, non sans sentir le regard intrigué du barman alors qu'il écoutait attentivement notre échange qui pouvait être plus que mystérieux pour lui. Qu'importe, peut-être allait-il se rendre compte du véritable monde qui l'entourait de cette manière.

Minami Rei, aimes-tu la provocation ? Je vais te montrer ce que c'est réellement.

« Si tu savais à quel point tu ne vaux pas mieux que ces anges et démons que tu détestes tant. »
Revenir en haut Aller en bas
 
Minami Rei
Human † Hunter

Minami Rei


Emploi : Conçierge à la Hellsing

Fiche de jeu
† Items † Votre inventaire:


Hate. Vide
MessageSujet: Re: Hate.
Hate. EmptyDim 27 Jan - 3:24

    Si Rui était ici en ce moment, il m'en voudrait à mort. Son bar, il y tenait et il détestait la violence. Or, je ne pouvais promettre qu'il n'y en aurait pas. Mais bon, des gens qui m'en voulaient, n'y en avait-il pas déjà beaucoup ? Un de plus, un de moins... Yui. Yui devait m'en vouloir. Elle devait être dégoûté de me voir ainsi. Dégoûté de tout ce que j'avais fait jusqu'à aujourd'hui et elle aurait raison, je me dégoûtait aussi. Si elle me voyait vraiment en ce moment, elle penserait sûrement que je n'étais qu'une déception... mais tant pis. Ce soir je pouvais bien décevoir tout le monde, je ne m'en faisais pas, pas pour ça. J'avais trop de chose à penser, déjà. Ça rajoutait tout simplement un poid sur mes épaules et je trouvais que je portais déjà bien assez lourd pour ce soir... heureusement j'allais pouvoir faire sortir tout ça... N'est-ce pas ? Je pourrais crier ce que j'avais sur le coeur... peut-être que je les canaliserais en d'autres paroles, en une autre sorte de colère, de haine et pas nécessairement envers moi... mais au moins, ça sortirait.

    Dans des circonstances normales, si j'avais croiser Ji Hoon, peu importe où, je n'aurais probablement même pas daigné lui adresser la parole à moins d'y être obligé. J'aurais passé mon chemin, je l'aurais évité parce qu'en fait, il m'énervait au point où je ne supportais pas de le voir. Je ne l'évitais pas parce que j'en avais peur mais tout simplement pour repousser un affrontement qui me paraissait inutile. Mais ça, c'était dans des circonstances normales. Ce soir, cet affrontement me semblait crucial. Le provoquer me semblait la meilleure chose à faire et je m'étais même demandé pour quelle raison je n'avais pas déjà fait ça... Pourquoi ne nous étions nous jamais battu ? Peut-être n'étions-nous pas encore assez désespéré.

    Notre histoire, à Ji Hoon et moi, elle était simple. Je l'avais vue. Il m'avait vue et à partir de ce moment, j'ai su que je n'allais pas l'aimer. J'avais vue quelque chose dans ses yeux qui, à ce moment, me rappelait drôlement quelque chose... c'est plus tard que je me suis rendu compte que ça ne faisait que me rappeler la lueur que j'avais moi-même dans les yeux en me regardant dans le miroir tous les jours. À partir de là, je ne l'ai pas aimé. Tout simplement. Je n'ai même pas chercher à comprendre, à lui parler, pas vraiment. Je n'en avais pas besoin, n'est-ce pas ? Puisque je savais déjà où cela me menait.

    Je m'étais approché de lui, j'avais tassé une mèche de ses cheveux et le regard qu'il me lança ensuite me fit sourire de plus belle. Je réussissais tout simplement ce que j'étais en train d'entreprendre. Jouer l'arrogante, pour qu'il se fâche. Pour qu'il me haïsse. Pour le moment, ça marchait plutôt bien. Je lui parlai ensuite de sa condition et je su que j'avais touché une corde sensible, je le vit dans ses yeux, mais aussi, il s'était levé et m'avait attrapé, par le col. Puis je fut certaine qu'il avait autant besoin de cet affrontement que moi. J'avais planté mon regard dans le sien, une lueur de défi dans ceux-ci. Ses yeux à lui était emplit de haine et ça me faisait... du bien. C'était un sentiment violent, juste ce dont j'avais besoin.

    Personne n'aime être détesté. Moi non plus. Mais je savais que cette haine qu'il dirigeait contre moi était en fait celle qu'il essayé de détourner de lui-même. Tout comme celle que je dirigeais envers lui... Nous n'avions jamais parlé de cela, je le connaissais à peine, mais c'était un espèce de fait, que nous n'oserions jamais dire à voix haute, entre nous. Une constatation silencieuse. Et puis... je me sentais si seule ces temps-ci que la haine qu'il me portait me fit penser qu'au moins cette fois j'étais vue...

    « Ne parle pas de ce que tu ne sais pas. »

    Il se trompait... Je savais tout de la solitude. Il me relâcha finalement mais je savais très bien qu'il n'en avait pas envie... et je ne voulais pas non plus, ça m'aurait donné une raison de le frapper, même si en je devais avoir toutes les raisons du monde de le faire, il ne manquait que la goûte pour faire déborder le vase...

    « Ca ne m'étonne pas venant de la part d'un humain, tu vois. Vouloir faire souffrir et humilier ceux qui n'ont pas leur place ici. N'est-ce pas un peu facile de me haïr seulement pour ça ? »

    Il avait soupiré, puis souris. Un peu comme j'avais fais plus tôt. Un sourire en coin, un sourire qui respirait l'arrogance et encore une fois, la provocation. En ce moment ce qui se passait, c'était un jeu. Mais ça allait devenir plus sérieux, il pouvait compter sur moi... Je le regardai et sourit à mon tour. Nous savions tous les deux que ce n'était pas la seule raison pour laquelle je le haïssais.

    « Si tu savais à quel point tu ne vaux pas mieux que ces anges et démons que tu détestes tant. »

    Mon sourire s’effaça peu à peu. La voilà, la goûte qui faisait déborder le vase. Mais tout simplement parce que plus je pensais à ces mots et plus il avait raison. Avais-je dit que je le détestais ?

    « Comment tu le saurais, hm ? Tu ne me connais pas, tu ne sais rien de moi... »

    La vérité était probablement tout autre. Probablement qu'il me connaissait, de notre ressemblance. Je m'approchai de lui, en fait, je fonçai sur lui, mon bras sous sa gorge, pour le plaquer au mûr.

    « Réfléchis avant de parler, Ha Ji Hoon, tu pourrais te tourner au ridicule... Crois-tu avoir le droit de parler d'anges et de démons ? De ce que je vaux en comparaison à eux ? Et toi ? Que crois-tu valoir ? »

    Je n'ai jamais eu la prétention de croire que je valais mieux que qui que ce soit... Mais de toute manière, peu importe ce que je disais. La fête venait de commencer.
Revenir en haut Aller en bas
 
Ha Ji Hoon
Aion † Walker

Ha Ji Hoon


Emploi : Travail journalier
Localisation : Cherchez-moi dans Tokyo, vous allez trouver !

Fiche de jeu
† Items † Votre inventaire:


Hate. Vide
MessageSujet: Re: Hate.
Hate. EmptyDim 10 Mar - 18:08

Notre conversation avait commencé doucement, à notre manière bien entendu. Mais évidemment, cela ne pouvait pas durer. Je ne haussais pas le ton, mais les gestes attiraient l'attention des quelques clients du bar sans aucune difficulté. Saisir le col de quelqu'un et lui susurrer des paroles d'un air haineux au coin de l'oreille n'avait rien d'un geste de courtoisie. Ainsi, n'importe qui pouvait écouter nos paroles échangées. Je n'y prêtais pas attention, cela pouvait très bien être une sorte de code pour eux. Anges, démons, évidemment, rien de tout cela n'existait à leurs yeux. Ignorants qu'ils étaient.

Ignorante qu'elle était. Non, elle ne savait rien de moi, contrairement à ce qu'elle prétendait. Nos deux conditions respectives étaient totalement différentes, elle ne savait tout simplement pas. Je me fichais bien de savoir ce qu'elle avait vécu, mais elle ne pouvait pas avoir expérimenté une vie comme la mienne, c'est tout ce que je savais et ce dont j'étais absolument sûr. Nos buts étaient peut-être similaires, mais pas nos raisons. Ce n'était pas pour ça que nous allions nous apprécier, c'était bien le contraire. Tout nous opposait et tout nous rapprochait en même temps, mais tout, absolument tout, nous faisait nous haïr. Je n'aimais pas les humains de toute manière. Comme les démons et les anges, ils se pensaient plus forts que tout et surtout en droit de choisir sur la vie et la mort d'une race opprimée comme la mienne, et ce souvent inconsciemment, vu que la plupart n'étaient pas au courant de notre existence. C'était également l'une des raisons pour laquelle je ne portais pas les humains dans mon coeur. Sous leur nez, une race entière souffrait et se faisait massacrer, sans qu'ils ne voient rien, ils continuaient leur vie comme si de rien n'était. Comme si le monde allait bien. La bonne blague.

Je relâchai enfin mon emprise sur la chasseuse, sachant que mes mots avaient fait son petit effet. Ce n'était pas elle qui allait avoir le dernier mot, je pouvais vous le garantir, mais cela ne l'empêcha pas de riposter. Je savais exactement où frapper, mais elle aussi. C'était une bataille verbale qui allait se révéler mortelle et devenir physique si l'un de nous deux ne s'arrêtait pas à temps, mais ni elle ni moi n'en avions l'envie. Tout ce dont nous avions besoin, c'est de quelque chose sur quoi se passer les nerfs. Pour que le monde puisse enfin nous voir tels que nous étions.

La voilà qui répétait mes mots ou presque. Non, je ne connaissais rien d'elle, mais j'avais au moins la décence de ne pas prétendre le contraire.

« Je n'ai pas besoin de te connaître pour parler de ce que je sais. »

Elle s'élança vers moi et je me laissai être plaqué contre le mur sans résitance. Mes yeux noirs et méprisants scrutèrent son visage tandis qu'elle crachait son venin comme je l'avais fait auparavant. La tension entre nous deux montait, si bien que ça allait finir par exploser à un moment ou à un autre, et je savais que ce n'allait pas tarder.

« Je suis plus proche d'eux que tu ne l'es. Je sais ce qu'ils valent mieux que toi, tout comme je sais ce que je vaux. Après tout, ne suis-je pas un monstre parmi les autres à tes yeux ? »

Je me dégageai de son emprise sans aucune difficulté. Sa force humaine ne pouvait malheureusement pas rivaliser avec la mienne issue des démons eux-mêmes. Dommage.

« Et crois-moi, je suis d'accord avec toi. »

Un monstre de haine et de désespoir façonné par ses propres ennemis, voilà ce que j'étais. Je ne m'en plaignais pas. Ce n'était qu'une autre raison de plus parmi les autres pour justifier mes actes.

« Le problème, tu vois, c'est que toi, tu te crois meilleure qu'eux. Meilleure que moi. Simplement parce que tu es une humaine et tu te crois si noble de te battre contre des entités plus fortes de toi. Il n'y a rien de noble dans la vengeance et la haine. »

Je savais de quoi je parlais après tout. Ces mots, mes mots, pouvaient très bien s'appliquer à mon cas. Je m'écartai d'elle de quelques pas, ouvrant mes bras, pour lui prouver que j'étais sans défense. Ou presque.

« Je sais ce que tu penses. Je sais à quel point tu me hais comme je me hais. Alors vas-y. Tue-moi. »

Je fis un sourire. Provocateur. Je haussais légèrement les sourcils pour l'inciter à essayer.

« Mais tu vois, je sais que tu n'en es pas capable. »
Revenir en haut Aller en bas
 
Minami Rei
Human † Hunter

Minami Rei


Emploi : Conçierge à la Hellsing

Fiche de jeu
† Items † Votre inventaire:


Hate. Vide
MessageSujet: Re: Hate.
Hate. EmptyJeu 17 Oct - 3:32

Ce soir, le monde me semblait différent, en quelque sorte. Pas plus beau. Pas mieux. Juste différent. Ou alors était-ce tout simplement la vodka qui regardait le monde à ma place pour me le faire voir d’une autre façon. Je n’étais pas habitué de boire et l’alcool me réchauffait tranquillement. J’avais l’impression que mon sang bouillait dans mes veines… J’étais en colère. En colère contre la vie, contre Dieu et Lucifer… Contre leurs rejetons et finalement contre la race humaine, si naïve, si innocente et si stupidement inconsciente de tout un monde, de tous les enjeux qui flottent autour d’eux et qu’ils ne voient pas. J’aurais voulu être comme eux. J’aurais voulu ne jamais savoir que ces monstres existent… Il y en avait déjà bien assez parmi les humains, non ? Je ne me battais pas pour eux, juste pour Yui. Les autres, qu’ils meurent dans cette soi-disant apocalypse, je n’en avais rien à cirer. Leur problème… Le mien c’était juste un démon. Une femme. Une meurtrière. Peu importe le reste !

Et moi je n’avais aucun sentiment d’appartenance. Ma propre race me faisait honte et je détestais les autres. Mais j’allais mourir de toute façon… Pas maintenant, mais plus tard. Maintenant j’étais bien trop occupé avec Ha Ji Hoon, qui, bien honnêtement, était probablement la personne que je détestais le plus sur cette terre sans compter bien évidemment l’assassine de ma sœur. Puis moi-même… Mais ça, c’était une autre histoire. Quoi que c’était lié...

J’étais consciente plus que jamais de cette tendance autodestructrice qui était mienne. Je l’avais provoqué, après tout, lui qui était mi-démon, mi humain… et j’avais finit par le plaquer au mûr, mon avant bras sous sa gorge. Bien entendu, nous attirions légèrement l’attention mais je n’avais que faire, d’eux. J’étais trop occupé à haïr l’aïon. C’était pathétique à quel point tout cela était pour ne pas avoir à penser à autre chose, pour ne pas avoir à m’en vouloir ou bien tout bonnement pour punir quelqu’un d’autre que moi pour tout mes échecs, pour ma vie entière, en gros.

Il croyait peut-être tout ce qu’il disait, certain était idiots comme ça… S’il n’avait pas besoin de me connaître pour parler de ce qu’il savait alors moi non plus, n’est-ce pas ? Il n’était pas le seul à en connaître un rayon sur les démons, sur les anges… Bon, peut-être que le fait qu’il soit à moitié l’un d’eux lui donne une longueur d’avance, mais j’ai passé toute ma vie dans leur monde, à les fréquenter, à les détruire, à vouloir savoir. Je n’étais pas ignorante non plus…

« Je suis plus proche d'eux que tu ne l'es. Je sais ce qu'ils valent mieux que toi, tout comme je sais ce que je vaux. Après tout, ne suis-je pas un monstre parmi les autres à tes yeux ? »

Il se dégagea, alors que je le regardais, une lueur meurtrière dans les yeux, des braises qui s’enflammaient peu à peu par la colère qui grandissait dans mon cœur, jusque dans mon âme elle-même…

Un monstre parmi les autres… Je le pensais et je refusais vraiment de mettre en doute cela, parce que je le détestais. Vraiment. Et en plus il était un aïon ! Mais bon sang… ces derniers temps je doutais de toutes les valeurs en lesquelles j’avais cru toute ma vie. Je doutais de mes croyances, de la façon que j’avais eue de voir les choses… de traiter chaque démon et chaque ange de la même façon. Oui je doutais parce qu’il y avait eu Ryo. Il était un aïon et avait été mon meilleur ami. Ensuite Suzu, un ange cruel que j’aimais pour une raison qui me dépasse totalement… Il y avait mon stupide ange gardien, que j’avais appris à apprécier et finalement… finalement il y avait Sora. Elle était une démone. Ce que je détestais le plus mais avec elle je n’y arrivais tout simplement pas…

Et parce que toutes mes convictions étaient mises en doute, je ne savais plus quoi faire, comment réagir. J’avais l’impression que tout s’écroulait autour de moi. Il y avait plusieurs vérités et je ne savais tout simplement plus en laquelle croire…

J’avais baissé les yeux, pendant un moment et les avait relevé pour écouter Ji Hoon…

« Et crois-moi, je suis d'accord avec toi. »

Dit-il, avant de poursuivre :

« Le problème, tu vois, c'est que toi, tu te crois meilleure qu'eux. Meilleure que moi. Simplement parce que tu es une humaine et tu te crois si noble de te battre contre des entités plus fortes de toi. Il n'y a rien de noble dans la vengeance et la haine. »

Je serrais les poings, à mesure qu’il parlait. Avant peut-être. Peut-être que je croyais que j’étais la meilleure, que j’allais tuer sans problème le monstre qui avait tué ma sœur… Mais tout le monde grandit un jour, tout le monde finit par faire face à la réalité. Dans cette vie, dans ce monde, ça ne prend pas grand-chose pour réaliser tout ce qu’il y a de plus grand que soi. Mais alors quoi ? C’était lui qui me parlait de vengeance ? De haine ? Il croyait peut-être que je ne savais pas qu’il n’était pas mieux que moi dans ce domaine ?

Je restai silencieuse, le laissant terminer. Il s’était légèrement reculer et avait ouvert les bras devant lui. Que voulait-il ?

« Je sais ce que tu penses. Je sais à quel point tu me hais comme je me hais. Alors vas-y. Tue-moi. »

Il avait ce sourire provocateur sur le visage… ‘’Je sais à quel point tu me hais comme je me hais’’. Elle était là, la base de notre haine mutuelle. Il me détestait pour les mêmes raisons que je le détestais moi-même.

« Mais tu vois, je sais que tu n'en es pas capable. »

Je ris. Il croyait que je n’avais jamais tué personne avant, c’est ça ?? Si je n’étais pas capable de le tuer ce n’était certainement pas par manque de volonté. C’était tout simplement parce que tout le monde sait qu’une humaine face à un aïon, ça se termine toujours mal.

Je t’accorde un point là-dessus, Ha Ji Hoon. Tu as totalement raison. Je ne suis pas capable de te tuer. Je suis trop faible dans cette enveloppe de misérable humaine, n’est-ce pas ?

J’avais un sourcil haussé et je le regardais… puis je me demandai sincèrement si, si j’avais la puissance nécessaire pour lui enlever la vie… le ferais-je ? Aucune idée. De toute manière, je n’ai pas cette puissance alors à quoi bon y penser. Mais et lui alors ?

Chéri, je ne peux pas te tuer ! C’est simple. Mais et toi alors ? Qu’est-ce qui te retient, hein ??

Je m’approchai de lui, à fur et à mesure que je parlais.

Nous savons tout les deux que ce n’est pas la volonté qui manque, ni les raisons de le faire. Alors qu’est-ce que c’est ?

Je le poussai légèrement :

Tu as besoin que je te provoque un peu, tu as besoin d’une autre raison avant de me faire la peau ?

Je le poussai encore, mais plus fort cette fois.

Tu aurais l’impression de tuer un animal sans défense et ce n’est pas dans tes cordes ?

Encore une fois, je mis plus de puissance lorsque je le poussai pour la troisième fois.

Vas-y, dis-moi ? Qu’est-ce qui t’en empêche ??

Finalement, c’est un coup de poing que je lui donnai. Une belle droite, sur la mâchoire.

C’est de ça dont tu as besoin avant d’en finir avec moi ?

Oui… je cherchais les ennuis. C’est de ça dont je parle, de cette tendance autodestructrice là…

Revenir en haut Aller en bas
 
Ha Ji Hoon
Aion † Walker

Ha Ji Hoon


Emploi : Travail journalier
Localisation : Cherchez-moi dans Tokyo, vous allez trouver !

Fiche de jeu
† Items † Votre inventaire:


Hate. Vide
MessageSujet: Re: Hate.
Hate. EmptySam 26 Oct - 22:18

Ma patience avait des limites, mais mes envies de voir cette humaine disparaître de la surface de ce monde - au moins celui-ci, je ne pouvais pas agir sur les cieux et les enfers. Croyez-moi que si je le pouvais, je ne serai pas ici et ces deux mondes ne seraient pas aussi paisibles - n'en avaient point. Ca serait tellement facile. Je pouvais faire passer ça pour un bête accident du à des technologies humaines ou une erreur de ma part, un simple dommage collatéral de ma force beaucoup trop importante pour être contenue dans une enveloppe charnelle trop faible et minuscule. Ou je pouvais exposer son corps meurtri et sans vie aux yeux de tous, clamant haut et fort que c'était le fruit de mon travail, de ma haine, de mon désespoir. Tellement de possibilités s'offraient à moi, tellement de moyens d'assouvir mes pulsions destructrices sur une simple petite humaine qui n'allait jamais changer l'avenir du monde. Tellement de pensées malsaines et sans fin et pourtant je n'avais esquissé un geste depuis le début de cette entrevue qui était le résultat d'un pur hasard. Je ne faisais que parler, exposer des faits, montrer que nous étions si différents et si semblables, elle si faible. Mais surtout que nous étions bien pathétiques. Le monde tel qu'il était n'était pas fait pour nous et nous avait transformés en martyrs, victimes d'injustices et impuissants face à notre propre malheur, et nous agissions comme tels. Nous ne pouvions pas nous relever. Le monde avait créé un trou profond pour nous, une place privilégiée, et nous creusions au lieu d'en remonter. C'était trop tard pour nous, alors il fallait bien que nos nerfs passent sur quelque chose. Nous en l'occurrence.

Ainsi, je ne faisais que parler. Je lisais la rage au fond de ses yeux, une flamme qui gagnait en intensité à chaque fois qu'elle comprenait le sens de chacun de mes mots. Mais elle répondait plus de façon physique, me plaquait contre le mur, me repoussant à chaque fois qu'elle répliquait. Je me laissais faire, poussant encore un peu plus loin la provocation, allant même jusqu'à découvrir mon torse et ouvrir les bras pour lui montrer que j'étais aussi vulnérable qu'elle. Faux. Mais j'aimais donner cette illusion, pour la faire tomber encore plus bas.

Elle perdait ses moyens, pas besoin de passer des heures à la regarder pour ça. Moi aussi. Mais je savais me contenir, du moins pour un moment. Je savais très bien qu'à un moment ou un autre, tout allait exploser, et s'il fallait être honnête, je ne savais pas du tout, de nous deux, qui allait être le plus blessé dans cette histoire. Physiquement et psychologiquement. Savoir que nous nous détruisions l'un l'autre n'était pas ce qui allait nous arrêter. Au contraire, cela ne faisait que nous inciter à continuer.

Tue-moi, avais-je dit, avec un ton moqueur. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire contre moi ? Des égratignures, des blessures, mais jamais la mort. Elle n'en était pas capable, mais en disant cela, je lui disais que même si c'était en son pouvoir, elle ne ferait pas, elle n'oserait pas. Elle ne semblait pas avoir compris ce sous-entendu, ou alors elle ne le montrait pas. Avais-je encore vu juste ? Ma seule réponse fut une douleur sourde à la mâchoire. J'effleurai l'endroit qui devait être rouge du choc, qui pendant l'espace d'un instant, me fit l'impression d'une brûlure, qui disparaissait au fur et à mesure. Dans quelques minutes, elle aura disparu. Et voilà donc seulement ce dont elle était capable. Quel dommage.

Mais pouvais-je faire mieux ? C'était sa question. Et à bien y réfléchir, je devais me faire une raison : aucune idée. Je pouvais la tuer, et j'aurai pu le faire depuis longtemps. Je ne l'avais pas fait. Son coup de poing dans le visage avait fait l'effet d'une bombe, ou quelque chose de similaire. Peut-être avait-elle raison, c'était ça qui me manquait pour vraiment commettre l'irréparable.

D'un geste, je saisis ses épaules, la retournai, la forçant à se retrouver dos à moi. Mon bras s'enroula autour de son cou, aussi fragile soit-il, tandis que mon autre main libre reposait sur sa nuque, telle une menace non prononcée. D'un seul geste, je pouvais la briser si elle allait plus loin. Puis j'appuyai, dans une strangulation que j'avais déjà pratiquée en guise de défense quand un ange ou démon me tombait dessus, ayant pour simple but de me tuer. Je n'allais pas la tuer, pour la simple et bonne raison que je ne pouvais pas. En revanche, je pouvais la prévenir, lui montrer de quoi j'étais capable.

« Tu veux savoir pourquoi tu n'es pas encore morte de mes propres mains ? » murmurai-je au creux de son oreille, tandis que je sentais sa respiration sifflante, coupée. Je levais mes yeux noirs un instant pour voir le gérant du bar s'avancer vers nous, prêt à m'arrêter, à empêcher un meurtre dans son propre établissement, mais un regard suffit à l'arrêter. Drôle de voir que les humains n'ont plus une once de courage dès que leur propre vie est mis en danger.

Puis je lâchai mon emprise sur Rei, laissant l'humaine reprendre sa respiration. Plus aucun contact physique n'existait entre nous deux.

« Je suppose que je suis trop lâche pour avoir les moyens de me tuer moi-même. Alors toi... »

C'était vrai. J'avais déjà essayé de me tuer, mais je ne pouvais résigner à le faire. Trop faible, vulnérable. Et j'avais peur surtout. Alors à la place, je demandais à mes ennemis naturels d'essayer de le faire. Ca allait arriver un jour ou l'autre. Ainsi, je lui montrais un côté plus vulnérable de moi-même. Chose dangereuse, mais au point où j'en étais, je pouvais tout me permettre.
Revenir en haut Aller en bas
 
Contenu sponsorisé






Hate. Vide
MessageSujet: Re: Hate.
Hate. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
 

Hate.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
† Code : Kakumei † :: S.H.I.N.J.U.K.U :: Quartier chaud :: Bars :: Skyline-